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SON EX- INSPECTEUR GÉNÉRAL EST POURSUIVI POUR ESPIONNAGE ÉCONOMIQUE AU PROFIT D’AGENTS ÉTRANGERS / OAIC : les dessous de l’affaire révélés par le Procureur

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Révélée à l’opinion publique le 18 mars dernier, l’affaire de l’ancien inspecteur général de l’Office algérien interprofessionnel des céréales, poursuivi pour espionnage économique au profit de parties étrangères, vient d’accoucher de nouveaux éléments. Et ce ne sont pas des révélations moindres puisqu’ils émanent de la bouche même du procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed, à Alger, en charge de l’enquête, lequel a livré hier les détails de l’affaire durant une conférence de presse animée dans l’après-midi.
Tout a commencé le 10 novembre 2020, lorsqu’il a été établi qu’une personne, identifiée de nationalité algérienne, avait effectué de douteux transferts d’argent vers des comptes à l’étranger. Sur la base de cet élément, le procureur a ordonné alors l’ouverture d’une enquête sous deux volets, dont le premier concerne un ancien cadre de l’Office présenté sous les initiales de « H.A » et âgé de 61 ans. Le suspect avait occupé plusieurs postes de responsabilité depuis 1987. D’abord chargé des études, directeur des études extérieures au sein de l’OAIC, inspecteur général et puis conseiller faisant office de cadre gestionnaire. Il était également membre de la commission des marchés et responsable à la tête de la commission du transport maritime. Le procureur a fait part également des voyages fréquents du suspect vers la France, à raison d’une fois par deux mois pour une durée de séjour de 5 à 10 jours.
Le second volet de l’enquête concerne les biens appartenant au suspect. Il a été établi ainsi qu’il dispose d’une villa à Alger implanté sur un terrain de 513 mètres carrés qu’il avait acquise le 10 mai 2004. De plus, le concerné possède un magasin commercial de 200 mètres carrés dans la capitale, acquis le 19 mars 2005, comme il dispose aussi d’une villa de 110 mètres carrés, qu’il avait acquise le 8 septembre 2009, ainsi qu’un appartement de 186 mètres carrés, toujours à Alger, un bien acquis le 12 novembre 2009.
S’agissant des actifs financiers, le mis en cause dispose de plusieurs comptes bancaires algériens pour un montant de 4 milliards de centimes, en plus de comptes en devises dont les montants comptabilisés s’élèvent à plus de 61 642 euros et 12 961,17 dollars américains.
Toujours selon le procureur, les montants des comptes à l’étranger du suspect (deux au Luxembourg et un en France) sont de l’ordre de plus de deux millions d’euros et plus de deux millions de dollars.
D’autre part, le représentant du Parquet de Sidi M’hamed a précisé que la perquisition au domicile du mis en cause a permis la saisie de 320 millions de centimes, 3 300 livres, 106 dollars et 12 710 euros.
Autre chose, des documents et sceaux officiels de l’OAIC, ainsi que des relevés de comptes bancaires qu’il avait en Algérie et à l’étranger ont également été découverts dans son domicile.
Enfin, après avoir énuméré les biens du mis en cause, le procureur a précisé que le dossier de l’affaire est entre les mains du juge d’instruction près le pôle pénal, économique et financier. Quant aux mis en cause, il est placé en détention préventive pour « enrichissement illicite et octroi de privilèges injustifiés, blanchiment d’argent, violation de la législation sur les transferts de devises vers et depuis l’étranger ».
Farid Guellil

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