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SA FAMILLE EN ALGÉRIE LANCE UN SOS AUX AUTORITÉS : Une ressortissante algérienne de 65 ans bloquée à la Mecque

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Partie le 10 décembre 2019 en compagnie de sa fille pour accomplir le rite de la omra aux Lieux Saints de l’islam, une dame algérienne, qui répondait au nom de Merabet Hadhoum, résidence à l’ouest du pays, se retrouve bloquée, à ce jour, sur place, loin de sa famille, alors qu’elle devait rentrer au pays bien plus tôt que prévu.

Si une première raison de ce séjour prolongé, dû à un impératif médical, est justifiée de facto, étant hospitalisée quatre jours après son arrivée à la Mecque pour des problèmes de santé, la pandémie du coronavirus a fait le reste, du fait des mesures draconiennes imposées sur la circulation des personnes. En revanche, ce qu’on ne pourrait justifier, c’est de livrer un ressortissant algérien, une dame de 65 ans de surcroît, à son triste sort, en pays étranger. Car, à en croire le témoignage de sa fille, jointe hier, par téléphone, toutes les tentatives faites auprès du ministère des Affaires religieuses, la direction de l’Office national du hadj et de la omra (ONHO), l’Agence de voyages « BEKA » et même les services de l’ambassade d’Algérie en Arabie Saoudite, n’ont pas abouti à une décision de rapatriement de leur parente.
Dans un courrier, dont nous détenons une copie, adressé en date du 11 mars dernier au directeur de l’ONHO, la famille de Mme Hadhoum par le biais de sa fille, résidant à la cité Ramla, à Ghazaouet (Tlemcen), expose le cas de cette ressortissante algérienne, admise, le 14 décembre 2019, à l’hôpital « Roi Fayçal » de la Mecque, pendant plus d’un mois, loin de l’assistance des siens. Sa santé s’étant améliorée, les premières tracasseries ont commencé pour elle, le 31 janvier dernier. Alors qu’elle devait rentrer au pays à cette date, elle replonge à nouveau dans les problèmes de santé, à bord même de l’avion d’une compagnie aérienne turque qui devait la faire rapatrier en Algérie. Du coup, elle a été acheminée à nouveau vers l’hôpital « Roi Abdellah » de Djeddad. De plus, son accompagnatriste, sa fille, a fait son retour au pays le 7 janvier sous le coup d’une décision de cette agence de voyage qui lui a « refusé catégoriquement » sa demande motivée par la nécessité de rester au chevet de sa mère. En conséquence, la ressortissante algérienne se retrouve coupée de tout lien familial, avec tout le supplice psychologique de l’isolement qu’elle a dû endurer en solitude.
Selon les explications fournies par sa famille, Mme Hadhoum a recouvert sa pleine santé et son médecin traitant lui a donné autorisation de quitter l’hôpital, mais… sous certaines conditions. Ainsi, l’établissement a exigé la mise à disposition de la patiente d’une ambulance qui l’acheminerait vers l’aéroport de départ vers l’Algérie, un matelas à eau qui occupe trois sièges d’avion, et d’autres commodités de voyage non précisées. Et même avec ces moyens à bord, ce n’est pas encore acquis. Puisque l’agence de voyage viendra, par la suite, réclamer les frais de transport et exiger un chèque de 46 000 dinars. Celle-ci exigera aussi le déplacement, jusqu’à Djeddah, d’un membre de la famille, pour accompagner la parente. En cause, le personnel de l’agence en question a, lui, déjà quitté les lieux à cause des mesures draconiennes imposées en Arabie Saoudite.
S’il est vrai maintenant que le plan drastique imposé par le Covid-19, en Arabie Saoudite comme partout ailleurs dans le monde, les autorités nationales, de l’ONHO jusqu’aux représentations diplomatiques, devront répondre à l’appel du cœur de la famille de la ressortissante, à l’effet que celle-ci retrouve enfin les siens en Algérie.
Farid Guellil

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