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Revoilà les gardes communaux !

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Ceux qui croyaient que les gardes communaux n’allaient plus se manifester pour dénoncer, comme toujours, l’attitude du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales doivent absolument se détromper. Et pour cause, ces derniers ont renoué hier avec la protestation, en observant un sit-in devant la Maison de la presse Tahar Djaout, à Alger. Les contestataires, une dizaine, qui étaient présents sur les lieux, se démarquent aussi de la Coordination nationale des gardes communaux, dont les membres, dénoncent-ils, ont «vendu» la cause des soldats de la décennie noire. À ce propos, Alliouat Lahlou, le désormais ancien porte-parole de ladite coordination, a annoncé la création du «Mouvement des grades communaux libres». «Les membres chargés par l’ancienne organisation (la coordination, ndlr) de dialoguer avec le ministère de l’Intérieur, à l’instar de Chouaïb Hakim pour ne citer que celui-ci, ont trahi leurs camardes en mettant leurs intérêts personnels au dessus de toute autre considération », dénonce notre interlocuteur qui pointe du doigt le département de Belaïz lequel, selon ses dires, a tout fait pour semer la zizanie au sein des rangs des gardes communaux et affaiblir, ainsi, leur mouvement ». Le même orateur parle également de pressions «morales» et «physiques» exercées sur certains représentants des soldats de la décennie noire. « Madani Mezrag, un des acteurs de la décennie noire, qui ont semé la terreur en Algérie, est reçu comme un prince au Palais d’El-Mouradia. Et nous, qui avons tout sacrifié, pour que notre pays vive en paix, nous sommes surveillés un peu partout et nous n’avons pas le droit d’observer un mouvement de protestation librement. C’est inadmissible et honteux à la fois ! », tonne Alliouat Lahlou. Toujours dans le même ordre d’idées, le délégué de Bouira révèle qu’une marche grandiose sera organisée le 10 du mois courant au niveau de cette wilaya. «Il ne s’agit pas d’une affaire d’argent seulement. C’est aussi une affaire de dignité !», lâche, sur un ton colérique, Alliouat Lahlou. «Nous n’avons aucun statut. Alors que certains terroristes, entre autres, celui, dont je viens de citer le nom, sont considérés comme étant des personnalités nationales», se désole-t-il, en ajoutant que ses «camarades» exigent à ce qu’ils soient classés comme victimes de la décennie noire. Pour lui, ceux qui ont «négocié» avec le département de l’Intérieur ne représentent qu’eux-mêmes. «Notre cause n’est pas à vendre !», a-t-il insisté. Pour sa part, Djamel Tahanout, membre fondateur du mouvement des gardes communaux libres et délégué de Béjaïa, tire, lui aussi, sur Hakim Chouaïb qui, a-t-il dit, ne représente que lui-même. «Nous n’allons pas nous taire jusqu’à ce que la tutelle réponde favorablement à nos revendications qui sont toutes légitimes ! », a-t-il estimé. Dans un communiqué, distribué aux journalistes, les animateurs dudit mouvement, exigent en effet la prise en charge de la plateforme de revendications rendue publique le 09 mars 2014, la réintégration et l’indemnisation inconditionnelles de tous les radiés, l’ouverture d’une enquête concernant la gestion de l’argent des œuvres sociales au niveau des commissions de wilayas et la commission nationale depuis la création de ce corps et une augmentation salariale.
Soufiane Dadi

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