Accueil ACTUALITÉ RÉSERVES PETROLIÈRES DE L’ALGERIE : Un potentiel exploitable d’environ 18 milliards de...

RÉSERVES PETROLIÈRES DE L’ALGERIE : Un potentiel exploitable d’environ 18 milliards de barils 

0

Alors que les profits s’effritent tandis que les coûts d’exploitation continuent de grimper, et au moment où les incertitudes planent sur la reprise du secteur  des hydrocarbures impacté par la crise du Covid-19 demeurent, le ministre de l’Énergie rassure que l’Algérie possède des réserves pétrolières très importantes. Ce qui lui permettra de «s’imposer sur le marché énergétique mondial».

Le ministre de l’Énergie, Mohamed Arkab, a annoncé, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale que les réserves prouvées de pétrole s’élevaient à environ 18 milliards de barils. Le pays possède également des richesses en gaz naturel lui permettant de continuer à se placer sur le marché énergétique, a ajouté le ministre de l’Énergie. Arkab a indiqué qu’avec une superficie minière d’environ 1 500 kilomètres carrés, parsemée de puits non encore équipés, le pays dispose de capacités propres à s’imposer sur le marché énergétique mondial. En plus de ses réserves de brut, Mohamed Arkab a évoqué, en outre, la présence de gisements de gaz naturel renfermant environ 2,3 milliards de mètres cubes, auxquels s’ajoutent 260 millions de tonnes de condensat, soit l’équivalent de 4,1 milliards de tonnes de pétrole. Toutefois, le ministre Arkab a nuancé ses propos : « Il ne faut pas se leurrer et dire qu’on est bien. Non. On n’est pas dans la satisfaction, car on doit fournir encore beaucoup d’efforts. Il s’agit ici des réserves prouvés scientifiquement et avec des exploitations, mais nous voulons encore faire plus ». Toutes ces capacités, outre celles destinées à être exportées, représentent autant de réserves permettant à l’Algérie de les utiliser pour ses besoins propres, notamment en les utilisant pour développer son industrie pétrochimique et hâter ainsi le pari de sa relance économique, a insisté Arkab. Commentant, par ailleurs, l’accord « historique » de réduction de la production de brut à laquelle sont parvenus les pays membres et non membres de l’OPEP, le ministre a rappelé qu’à raison d’une baisse de 27 % à laquelle consentira chaque signataire, celle-ci totalisera environ 9,7 millions de barils/jour durant les mois d’avril et mai 2020. Contrairement à ce qu’il s’était dit ici et là, l’Algérie n’a pas placé son pétrole à perte sur les marchés à l’international. Son prix n’a pas baissé en deçà des 20 dollars, a précisé Mohamed Arkab. « Sonatrach a une meilleure maîtrise des coûts parce qu’elle n’est pas en endettement. Toutes les installations de Sonatrach lui appartiennent », a souligné Arkab. Des mesures encore timides de déconfinement observées particulièrement dans les pays consommateurs, avec à leur tête le géant chinois, la relance de leur économie et alliée à la reprise des activités de leurs moyens de transport, le ministre y voit un « bon signe » de relance du marché pétrolier et d’un relèvement des cours. À partir du début d’application de l’accord et en relation avec cette reprise provoquée par ce déconfinement, il a réitéré le pronostic d’un prix du baril qui devrait s’établir autour de 39 à 40 dollars. La semaine passée, le ministre de l’Energie s’est dit s’attendre à un rebond progressif des prix du pétrole au cours du deuxième semestre de 2020 après avoir connu un déclin aigu provoqué par le recul de la demande mondiale en raison de la pandémie due au coronavirus. « Nous sommes optimistes pour les prix du pétrole au regard des rapports d’experts qui prévoient une augmentation progressive au deuxième semestre de 2020 parallèlement à la levée des mesures de confinement », a déclaré à la presse Mohamed Arkab, à l’issue de la cérémonie d’installation du nouveau président de l’Autorité de régulation des hydrocarbures. Selon lui, la demande reprendra une fois la pandémie sous contrôle et les mesures de confinement levées, notamment à la faveur de la reprise des activités des entreprises économiques, en particulier les compagnies de transport aérien et terrestre. À la lumière de ces prévisions, la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (OPEP+) relative à la baisse de leur production globale de pétrole de 9,7 mb/j en mai et juin puis de 7,7 mb/j au deuxième semestre, conjuguée à une autre baisse en dehors du groupe favoriseront l’absorption de l’excédent de l’offre de pétrole, a estimé le ministre. « Tous les pays producteurs de pétrole sont appelés à réduire leur production (…) Si nous ne trouvons pas à qui vendre notre pétrole, nous seront contraints de réduire la production », a-t-il précisé.
Hamid Mecheri

Article précédentPOINT COVID-19 EN ALGÉRIE : 126 nouveaux cas, 6 nouveaux décès et 29 nouvelles guérisons
Article suivantLE MINISTRE DE L’ÉDUCATION EN RÉUNION DEMAIN AVEC LE PARTENAIRE SOCIAL : Le sort des élèves sera-t-il enfin décidé ?