Le sort des élèves dans les trois cycles ; primaire, moyen et secondaire, n’est pas encore décidé par le ministre de l’Éducation, quant à une reprise ou pas du troisième trimestre et des examens. Auparavant, il a promis de consulter le partenaire social sur ces questions.
Dans ce cadre, le ministre de l’Éducation nationale, Mohamed Ouadjaout, rencontrera demain les partenaires sociaux dans le but de débattre autour des modalités de sauvetage de l’année scolaire 2019/2020. Ainsi, les principaux points à l’ordre du jour de ladite rencontre seront autour des mesures à prendre, s’il y a lieu, de déconfinement, et les formes possibles d’organisation des examens de fin d’année au cas où le confinement est au contraire maintenue.
Lors de cette rencontre, un calendrier des examens consensuels des deux prochaines sessions (5ème AP, BEM et BAC) sera probablement entendu par les réunis, et qui sera publié ensuite par le ministère de l’Éducation nationale. Ce dernier a annoncé la prise de mesures de précaution permettant la tenue en sécurité des examens en question. Dans ce sillage, il a été proposé que les candidats soient tenus de porter des masques et des gants, tandis que le nombre de centres d’examen sera augmenté en échange d’une réduction du nombre des candidats à 10 par salle, en plus de l’imposition de respecter la distanciation sociale que ce soit à l’intérieur ou l’extérieur des salles, ainsi que dans différents centres de collecte et de correction des copies, en vue d’empêcher le retour de l’épidémie.
Le ministère de l’Éducation nationale mettra également en place un ensemble de mesures supplémentaires pour préparer la reprise des cours en cas de maîtrise de l’épidémie, en proposant des sections d’examen « à temps partiel », tout en réduisant le nombre d’élèves dans les classes (5ème année primaire, 4ème année moyenne et 3ème année secondaire), afin de permettre la reprise des cours tout en évitant la contagion à travers la remontée du fléau endémique.
Ce que proposent les syndicats
D’autre part, les syndicats de l’éducation ont fait de nombreuses propositions pour sauver la saison scolaire 2019-2020, notamment en comptant les moyennes pour les premier et deuxième trimestres uniquement, et en proposant des rattrapages pour les élèves qui ont obtenu une moyenne de 9,5 sur 20 pour les cycles d’enseignement moyen, et secondaire et de 4,5 sur 10 pour le cycle primaire.
Le syndicat de l’UNPEF (Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation) propose la programmation des examens du Bac et du BEM pour le mois de septembre prochain, et ce, en se basant uniquement sur les programmes du premier et du deuxième trimestre. Pour l’ensemble des cycles, il propose l’évaluation sur la base des deux trimestres.
Par ailleurs, l’ensemble de la famille éducative a jugé « insuffisante » la méthode du ministère pour rattraper les cours du troisième trimestre via la diffusion de ces derniers par la télévision et des chaînes YouTube. À ce sujet, les syndicats, tel que le SNAPEST, propose d’enseigner les cours du troisième trimestre après le 15 juin ; vu que ce dernier compte juste 1 mois et 10 jours ; selon le syndicat, cette proposition est valable si le déconfinement se fera le 30 avril. Dans le cas contraire il faut penser à d’autres méthodes.
De son côté, le secrétaire général du SATEF, Boualem Amoura, se lance dans une réflexion anticipative et propose, dans le cadre de cette situation exceptionnelle, de prendre des décisions exceptionnelles aussi. « Le Satef a bien réfléchi afin de trouver des solutions à cette trêve forcée et imposée par le coronavirus. Pour le passage d’un niveau à un autre, nous allons considérer les moyennes des deux trimestres, (le 1er et le 2e trimestre). L’examen de 5e qui n’est pas vraiment important, nous pensons qu’il faudrait prendre en considération cette moyenne-là qui ressort des deux trimestres. Même cas pour le BEM. Quant à l’examen du BAC, le Satef propose son report au mois de septembre prochain».
Pour le président de l’Association des parents d’élèves, Khaled Ahmed, « le troisième trimestre peut être récupéré dans un mois et demi, même si cela nous demande de travailler le mois de juin pour compenser le retard qui sera enregistré au cas où la reprise sera le 30 avril ». Dans ce sens, il propose d’exploiter les jours fériés, les après-midi des journées, afin de rattraper le retard pour les classes de terminale, et utiliser une moyenne de passage pour les autres paliers. Khaled Ahmed a noté que cette année n’a pas enregistré de perturbations ou d’arrêts de cours, chose qui a permis aux enseignants de bien avancer dans le programme scolaire (plus de 65%).
Sarah Oubraham
