Accueil ACTUALITÉ Rentrée scolaire 2016-2017 : Les Syndicats qualifient la première semaine de difficile

Rentrée scolaire 2016-2017 : Les Syndicats qualifient la première semaine de difficile

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Pour les Syndicats du secteur de l’Éducation nationale, le bilan de la première semaine de la rentrée scolaire est peu satisfaisant. «Malgré la mobilisation de la tutelle, un laisser-aller a été remarqué dans plusieurs établissements scolaires», signale le président de l’association des parents d’élèves.
Pour Khaled Ahmed, certains chefs de services et directeurs d’établissements ne sont pas, en effet, à la hauteur de leur fonction. Cela a été démontré, argue-t-il, lors de la reprise scolaire précédente. «Dans certaines régions, un laisser-aller, une grande négligence et des pratiques de bureaucraties ont entaché la rentrée», nous a-t-il confié, hier, lors d’une communication téléphonique. Le président de l’association des parents d’élèves n’a pas manqué de dénoncer, notamment, les conditions déplorables dans lesquelles se trouvent certaines infrastructures pédagogiques pointant du doigt les responsables locaux. À ce niveau, la ministre de l’Éducation nationale a encore beaucoup à faire, estime-t-il. Aussi, notre interlocuteur a signalé un manque flagrant dans certaines wilayas du livre de mathématiques de classe premiére année moyenne ayant été concerné par les réformes (deuxième génération). « Ce problème a déjà été soulevé mais aucune suite n’a été donnée pour le moment», regrette-t-il. Outre le manque du livre de maths, Khaled Ahmed, évoque également le manque du personnel enseignant. Selon lui, les enseignants nouvellement recrutés n’ont toujours pas rejoint leurs postes bien que les affectations ont été distribuées avant la reprise scolaire. Le syndicaliste a ajouté à tout cela le problème de surcharge des classes qui persiste encore malgré l’ouverture de plus de 200 établissements dans les trois cycles (primaire, moyen, et secondaire). Les cantines scolaires, de leur côtés, n’ont toujours pas été ouvertes marque-t-il, faisant de ce fait que l’instruction de la ministre Nouria Benghebrit ne soit pas respectée. Le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie, Idir Achour, a de son côté fait savoir que 80% des écoles primaires ont commencé les cours contre 70% dans le cycle moyen laissant le secondaire loin derrière avec 25% seulement. S’agissant des mouvements de contestations prévus pour cette rentrée sociale par les différentes organisations syndicales, Idir Achour a indiqué que rien n’a encore été décidé pour le moment. « Nous attendons la tenue des conseils nationaux pour le faire. Cela aura lieu vers la fin du mois de septembre », précise-t-il.

« L’affaire de l’enseignante filmée en classe est un fait divers »
Par ailleurs, en ce qui concerne l’histoire de l’enseignante se faisant filmée dans sa classe avec ses élèves ayant fait couler beaucoup d’ancre n’est pour le porte-parole du CLA qu’un fait divers auquel il ne fallait pas donner toute cette importance. Idir Achour, reconnait, toutefois, que du point de vue réglementaire, il est interdit de filmer ou de se faire filmer au sein d’un établissement scolaire sans avoir d’autorisation. Pour lui, le secteur de l’Éducation nationale a d’autres problèmes beaucoup plus importants à régler que celui de l’affaire de cette enseignante. Même son de cloche chez Khaled Ahmed qui estime que l’enseignante n’aurait pas dû prendre en vidéo ses élèves en classe, leur tourner le dos mais notamment de partager le contenu de sa vidéo sur les réseaux sociaux. La loi est claire à ce sujet, dit-il en refusant par la même occasion de commenter les propos de l’institutrice. le 6 septembre dernier, une enseignante du cycle primaire repondant aux initiales de S.B., s’était faite filmer dans une classe en compagnie de ses élèves en leur posant des questions sur «la langue des gens du paradis» et en leur demandant «qu’elle sera la langue qu’ils vont utiliser durant toute l’année scolaire» recevant ainsi des réponses que ça sera «uniquement la langue arabe». Après que la vidéo eut fait le buzz sur facebook, la ministre de l’Éducation nationale avait tout de suite annoncé l’ouverture d’une enquête qui sera suivie d’une commission de discipline si les faits venaient à se confirmer. Seulement, l’affaire ne s’est pas arrêtée juste ici, puisque celle-ci a pris des proportions inquiétantes. En effet, une photo dans laquelle on peut voir une arme blanche, des insignes de la Gendarmerie nationale et un message de soutien adressé à l’enseignante mais qui comporte une menace à l’encontre de la ministre de l’Éducation.
Ania Nait Chalal

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