Dans son dernier rapport sur le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, l’International Crisis Group, une ONG influente et écoutée, décerne un satisfecit à l’Algérie pour son rôle déterminant dans la résolution des crises, notamment dans son aire régionale. L’ICG met en exergue également le rôle majeur que l’Algérie est amenée à jouer, dans la stabilité en Afrique du Nord et au Sahel. ICG explique ce rôle d’acteur clé de l’Algérie par sa démarche de dialogue, qui est privilégiée en tant que solution aux crises qui secouent les pays de son voisinage. Le rapport souligne, ainsi, que, dans un contexte d’instabilité et d’ingérences étrangères dans la région, l’Algérie a mis en avant le dialogue et le renforcement du rôle de l’état comme le meilleur moyen de sortir les pays voisins de la crise et de garantir sa propre sécurité sur le long terme. Le rapport rappelle que l’Algérie a tout fait pour répondre aux défis posés par les «révolutions ou printemps arabes». L’ICG met l’accent sur l’intérêt croissant accordé par notre pays à l’Afrique, ces dernières années, en particulier en Libye, au Mali et en Tunisie, où notre diplomatie a appelé à la solution politique pour résoudre les crises au lieu du conflit armé. Mais également le redéploiement de la diplomatie algérienne en direction du continent africain et le rôle prédominant et actif de L’Algérie au sein de L’Union africaine. Ainsi, on peut relever que le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine travaille sur la base de l’approche algérienne, fondée sur une relation étroite entre la stabilité et le développement dans la région du Sahel. Dans ce sens, il rappelle l’impulsion donnée par l’Algérie aux projets d’infrastructures et d’intégration sociale et économique des jeunes et des femmes et le soutien au développement agricole et pastoral au profit de la population dans la région du Sahel. Il a également rappelé les grands efforts faits par l’Algérie dans la conduite des pourparlers entre les mouvements armés au Mali, qui ont abouti à la signature de la «Déclaration d’Alger» des trois mouvements armés «Mouvement national pour la libération de l’Azawad», «Conseil suprême pour l’unité de l’Azawad» et une branche du Mouvement arabe pour l’Azawad, ainsi que l’Alliance populaire pour l’Azawad et la coordination des mouvements nationaux de résistance. L’Algérie, rappelle L’ICG a organisé une réunion ministérielle en présence de différents acteurs impliqués dans la «feuille de route des négociations dans le cadre du processus d’Alger», préparé par des experts. Le rapport rappelle par ailleurs que le 20 juin 2015, a été signé l’accord sur la paix et la réconciliation par la coordination des mouvements de l’Azawad, après sa signature par le gouvernement en mai 2015, tandis que l’Algérie continue d’appeler la communauté internationale à soutenir et suivre la mise en œuvre de l’accord de paix afin de permettre au peuple malien de bénéficier des avantages politiques, économiques et sociaux qui permettront de restaurer la paix et la stabilité dans ce pays. L’ICG note que la « démarche privilégiant la paix et le développement est en totale conformité avec la conception de l’Algérie dans la lutte antiterroriste, inspirée de considérations sincères et non hypocrites, et qui repose sur la recherche de l’efficacité dans le respect de la souveraineté des pays auxquels elle apporte une aide ». Pour ce faire, L’Algérie qui a reçu tout au long de 2015 une noria des Chefs d’états , notamment africain couronnera cette intense activité diplomatique par le Sommet Algérie- Afrique qui se tiendra avant la fin de l’année dans la capitale algérienne .
M. Bendib
* L’International Crisis Group (ICG) est une ONG multinationale, à but non lucratif, créée en 1995. Sa mission consiste à prévenir et résoudre les conflits. Son président-directeur général est depuis juillet 2009 Louise Arbour, ancienne haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme.
MB.