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Réfugiés, aides et solutions

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Le nombre « des réfugiés a doublé » à travers le monde, déplore Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés dans une tribune publiée par « the Guardian ». En cause « une hausse sans précédent des foyers de tension et de conflit dans le monde » a précisé Rachid Beladehane, chef de la mission permanente de l’Algérie auprès du bureau de l’ONU à Genève, dans son discours à la 89e réunion du Comité permanent du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Genève qui a pris fin hier. Le thème de cette réunion concernait justement « le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord (qui) font aujourd’hui partie des régions les plus impactées par l’instabilité » a ajouté Beladehane. Ce qui se passe à Ghaza présentement illustre parfaitement le propos. Mais pas que. Hier c’était le cas de la Syrie. Aujourd’hui s’ajoute la situation critique dans les pays du Sahel. Une situation qui touche l’Algérie « depuis des années en abritant des réfugiés » qui traversent ses frontières pour échapper à la faim et au terrorisme. Il a également rappelé les « 173.600 réfugiés du Sahara occidental dans les camps de Tindouf » qui malgré « l’aide importante fournie par l’Algérie font face, en raison de la crise économique mondiale, à une pénurie des produits alimentaires ».
Tout en rappelant que l’Algérie « assume ses trois engagements dans les domaines de la santé, de l’éducation et du renforcement du cadre juridique » Rachid Beladehane a lancé un appel « aux donateurs pour contribuer à la mise en œuvre (du plan d’aide) au profit des plus anciens réfugiés d’Afrique, tout en adressant ses vifs remerciements aux donateurs traditionnels pour leur soutien constant ». Ceci étant dit, les foras et autres sommets sur le dérèglement climatique n’incluent pas, malheureusement, le problème des réfugiés. D’autre part et parmi les quatre objectifs du pacte mondial des réfugiés adopté par l’AG de l’ONU en 2018, véritable feuille de route, figure, en premier lieu, celui « d’alléger la pression sur les pays d’accueil ». Notre pays a toujours participé aux réunions internationales sur la situation des réfugiés et notamment celle du 2ème Forum mondial sur les réfugiés, qui s’est tenu en décembre dernier. Ce qui démontre la volonté de l’Algérie et « sa détermination à garantir la protection nécessaire à cette catégorie » a précisé notre diplomate. Ce que fait l’Algérie au profit des réfugiés sahraouis et subsahariens témoigne de son engagement. Elle réalise « des projets de développement visant à atténuer les souffrances des populations locales confrontées à la pauvreté et aux effets du changement climatique ». Le règlement durable de cette question dépend du développement économique des pays concernés comme ceux du Sahel. De plus l’instauration de la sécurité réduit le nombre de migrants clandestins. Un plaidoyer de l’Algérie qui regrette que « les différents organismes d’aide n’aient pas été en mesure de satisfaire (les besoins des réfugiés) en raison du manque de ressources et de moyens depuis des années ». D’où la complexité de ce drame !
Zouhir Mebarki

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