Accueil ACTUALITÉ Réforme du Bac : Benghebrit en course contre la montre

Réforme du Bac : Benghebrit en course contre la montre

0

Après une année scolaire 2015-2016, marquée par plusieurs mouvements de protestation, à l’instar du dossier des enseignants contractuels, sans oublier la fraude enregistrée à l’examen du Baccalauréat, et la fuite massive des sujets sur Internet, chose qui a conduit à l’organisation d’une session partielle de l’examen, le ministère de l’Éducation nationale semble s’apprêter à la nouvelle année scolaire, en se focalisant d’ores et déjà sur plusieurs réformes, notamment celle du Baccalauréat. Le projet en cours d’élaboration sur la réforme de cet examen sera soumis au Premier ministre au terme des vacances d’été (24 août prochain, ndlr). Plusieurs points ont été proposés dans le projet de réforme. En gros, il s’agit de défis considérables que la ministre de l’Éducation a soulevés pour cette nouvelle année. Même si rien n’est encore tranché à propos de la refonte de l’examen du Bac, mais il y un consensus de vouloir réduire les jours d’examen de cinq à trois, et ce, dans le but de réduire le stress des élèves et de leurs parents.
Comme l’a rapporté le site d’information TSA, parmi les réformes proposées, on retrouve la modification de la durée de l’examen.  Les concepteurs du projet de réforme du baccalauréat ont notamment planché sur la durée de l’examen et ont proposé de la réduire de cinq à trois jours à partir de 2017. «On pourrait aller aussi vers un examen d’une durée de deux jours seulement», assure TSA en citant une source proche du dossier. Répondant à une question quant à la volonté de réduire le temps de l’examen, l’interlocuteur de TSA explique  «On a beaucoup travaillé sur l’identité des différentes filières. Nous avons démarré d’un constat simple : un candidat peut très bien décrocher un baccalauréat de sciences mathématiques grâce à des matières hors spécialité ».
Dans la perspective d’éviter de telles situations, les concepteurs du projet proposent que les épreuves du baccalauréat se concentrent donc autour de ces matières de spécialité de la filière qui peuvent être facilement déterminées. L’arabe et la philosophie sont des matières transversales qui concernent toutes les filières. Ces deux matières seront obligatoires pour tous les candidats quelles que soient leurs filières, précise encore la même source.
Dans un autre sillage, l’article explique que le contrôle continu comptera dans la note finale. « Les matières qui ne figureront plus dans l’examen seront toutefois prises en compte grâce au contrôle continu. « En fait, nous allons prendre en compte le contrôle continu qui s’effectue tout au long de l’année (pour les autres matières). Nous voulons revaloriser l’évaluation pédagogique de l’enseignant et lui redonner du sens », précise la même source. Le projet prévoit également de comptabiliser les notes de contrôle continu dans le calcul de la moyenne finale des candidats, ainsi que de réviser les questions du BAC qui pourraient désormais porter beaucoup plus sur l’analyse que sur la mémorisation des candidats. Selon les explications fournies, dès 2017, le contrôle continu effectué durant la troisième année secondaire sera pris en compte, selon les propositions contenues dans le document. En outre, à partir de 2018, le contrôle continu de la deuxième année sera également pris en compte dans le processus d’évaluation. Néanmoins, la même source ne manquera pas de rappeler que pour le moment ce ne sont que des «hypothèses». Autre proposition comprise dans le document : le contenu des épreuves qui devrait progressivement porter sur des questions qui exigent beaucoup plus l’analyse que la mémorisation. Enfin, le projet ne réintroduira pas le rattrapage. «Le document ne propose pas de réintroduire le système de rattrapage. La moyenne de 10/20 pour l’obtention du baccalauréat sera maintenue », note l’article. Rappelons-nous, le 27 juillet dernier, lors d’une visite de travail effectuée à Tizi Ouzou, la ministre avait livré les grands axes de la réforme de l’examen du bac, dont l’application sera “progressive”, puisqu’elle s’étalera sur une période de 5 ans. Non sans ajouter que les propositions qui seront présentées devant le Conseil de gouvernement sont au nombre de six. Nouria Benghébrit a indiqué que le consensus est établi sur la réduction de la durée de l’examen du bac de 5 à 3 jours seulement. La ministre a, en outre, déclaré qu’il était temps de « sortir du bac généraliste » et d’aller vers un bac spécialisé, en annonçant qu’à l’avenir, « l’identité de la spécialité” sera prise en compte. Selon elle, un consensus a été établi « pour que l’évaluation continue » et donc pour que « l’effort fourni par l’élève tout au long de l’année soit pris en compte ». Notons que la date du 24 août approche à grands pas, ce qui pousse le département de l’éducation nationale à travailler d’arrache-pied afin de tenir ses engagement d’organiser un bac sans incidents et surtout redonner à l’examen ses lettres de noblesse. Au moment ou les épreuves de 2016 ont été éclaboussées par une fuite des sujets, parvenir à un schéma de réformes consensuel est le premier pas vers la réussite de la réforme.
Lamia Boufassa

Article précédentCongrès de la Soummam et Journée du moudjahid : lancement des festivités officielles
Article suivantAlgérie-Télécom : Kebbal appelle à multiplier par dix les capacités de raccordement à l’ADSL