Accueil ACTUALITÉ «Rahmet Rebi» retiré du marché : La fin de l’arnaque !

«Rahmet Rebi» retiré du marché : La fin de l’arnaque !

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À peine un mois après le début de sa commercialisation, le complément alimentaire Rahmet Rebi «RHB », développé par TZ Lab et fabriqué par Nadpharmadic-production sis à la zone industrielle El-Rhumel (wilaya de Constantine) et présenté dans le cadre de l’atténuation des complications liées au diabète a été finalement retiré du marché.

La décision prise par le ministère du Commerce est intervenue suite à l’hospitalisation de plusieurs malades ayant pris ce produit tout en arrêtant leur traitement prescrit par leurs médecins traitants . Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le ministère du Commerce a mis en garde les diabétiques contre l’utilisation de ce complément alimentaire commercialisé depuis le 20 novembre dans les pharmacies. « Par mesure de précaution, les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes du ministère du Commerce ont procédé au retrait de ce produit avec des prélèvements aux fins d’analyses et de vérification de sa conformité », peut-on lire sur le communiqué du département de Bakhti Belaib. Dans ce sillage, la même source a recommandé « aux consommateurs de s’abstenir d’acheter ce complément alimentaire jusqu’à obtention des résultats définitifs de ces analyses ». Plus loin, le dit-document précise que les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes « avisent les pharmacies d’officines et les commerçants que la commercialisation ou l’utilisation de ce produit avant l’obtention des résultats d’analyses les exposent à des sanctions administratives et pénales ».
Dans tout les cas de figure, les services du contrôle et de la répression des fraudes du ministère du Commerce « ont été chargés de procéder sans délai, au retrait de ce produit mis sur le marché », précise-t-on encore. Par ailleurs, le département de la Santé n’est pas resté indifférent à cette affaire. Premier concerné par la commercialisation de ce produit, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a tenu à rappeler que ce produit est un complément alimentaire et non un médicament pour le diabète. À cet effet, il a appelé, dans une déclaration à l’APS, les diabétiques à se conformer aux recommandations de leur médecin.
D’ailleurs, il convient de rappeler que rien que dans la wilaya d’Oran, les services de santé affirment que sept cas d’hyperglycémie ont été enregistrés chez des diabétiques qui ont renoncé à leurs traitements habituels pour prendre le produit « RHB ».
De son côté, le président de la Fédération des associations de diabétiques, Sourdine Boussetta, a déploré, le fait que des « centaines de malades se trouvent dans un état critique suite à la prise de ce produit et à l’arrêt de leur traitement (insuline et comprimés) », estimant que le malade a été « victime » de la promotion de ce produit.
On l’aura donc compris, le RHB est loin d’être une potion magique, mais la question qui mérite d’être posée est comment ce produit est arrivé au stade de commercialisation, or, celui-ci n’a pas été validé par les instances nationales et internationales ? Ce compliment alimentaire qui a délivré de faux espoirs aux malades n’en finit pas de parler de lui, surtout que certaines parties, notamment des journalistes sont devenus célèbres sur le dos des Algériens affaiblis par leur maladie.
Peu de temps avant sa commercialisation, les spécialistes en diabétologie, endocrinologie, médecine interne et autres ont crié au scandale, en dénonçant le « charlatanisme » de ces parties qui soutiennent ce produit, qui a été présenté comme étant « une révolution scientifique ». Mais hélas, ces appels n’ont pas été pris en considération. Pour rappel, ce produit était commercialisé au prix de 1750DA, ce qui excessivement cher pour les petites bourses. Mais comme on dit, la santé n’a pas de prix, et quand il s’agit de s’accrocher au rêve de guérison, les Algériens ne ménagent aucun effort.
Lamia Boufassa

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