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PROCÈS DE CINQ DÉTENUS D’OPINION AU TRIBUNAL DE BAB EL-OUED : Une peine de 18 mois de prison ferme requise

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Le procès de cinq détenus d’opinion, emprisonnés pour port de l’emblème amazigh, s’est ouvert, hier, au tribunal de Bab El-Oued. En effet, à peine quelques heures après que le tribunal de Sidi M’hamed s’est penché sur trois dossiers, concernant six détenus d’opinion et contre qui le procureur de la République a requis une peine de deux ans de prison ferme assortie d’une amande de 100 000 DA, c’était le tour, hier, au tribunal de Bab El-Oued d’ouvrir le bal des procès de ces détenus poursuivis pour « atteinte à l’unité nationale ». Ainsi, tandis que le verdict dans le premier procès, est attendu pour le 29 octobre prochain, le procureur de la République près le Tribunal de Bab El-Oued a requis une peine de 18 mois de prison et une amande de 50 000 DA. Mis sous mandat de dépôt depuis le 21 juin dernier, les prévenus, en l’occurrence : Idir Ali, Boudjemil Mohand, Karoun Hamza, Lek’hal Kamel et Okbi Akli devront attendre, eux aussi, jusqu’au 30 octobre prochain pour connaître le verdict. À leur sortie du tribunal, les avocats ont exprimé leur « optimisme », en souhaitant que ces prévenus soient libérés la semaine prochaine. « Le procès s’est déroulé dans un climat serein. Il y a eu bonne écoute de la part du magistrat », a déclaré maître Aouïcha Bakhti, avant de se dire « optimiste que ces jeunes détenus puissent retrouver la liberté la semaine prochaine». Pour sa part, Maître Mouhous Seddik a rappelé que « les avocats ont usé de toutes les procédures règlementaires en vue de libérer ces derniers mais en vain ». Par conséquent, il a exprimé le souhait que « la justice rattrape ses erreurs en prenant une décision conforme à la Constitution, aux lois et aux conventions internationales que l’Algérie a ratifiées ». L’accélération du traitement des affaires des détenus d’opinion a poussé les citoyens à multiplier les actions de solidarité avec ces derniers. C’est le cas à Seddouk (wilaya de Béjaïa) où une marche a été organisée, à l’appel de plusieurs associations. La marche a commencé du siège de l’APC et a été marquée par la présence de plusieurs proches des détenus originaires de Seddouk (Medjani Khireddine, Bibi Makhlouf et Tigrine Wafi), ont fait savoir des médias locaux. Une grève a été également observée par les commerces de la ville. Une chose est sûre, il faudra attendre les 29 et 30 octobre prochains pour connaître le verdict dans ces affaires, en attendant la programmation des procès des autres personnes incarcérées.
Lamia Boufassa

EN SOUTIEN AUX DÉTENUS DU HIRAK
Marche nationale des robes noires aujourd’hui à Alger
À l’appel de l’Union nationale des ordres des avocats (UNOA), les avocats devront réinvestir, aujourd’hui, la rue en vue d’apporter leur soutien aux détenus d’opinion. Ayant appelé à une marche nationale, aujourd’hui à Alger, les avocats veulent, à travers cette action, dénoncer les «arrestations arbitraires», qui sont considérées comme étant une «violation des libertés individuelles». La dernière marche nationale des robes noires à Alger remonte au mois de mars dernier, quelques jours après le déclenchement du mouvement populaire du 22 février. Dans l’exposé des raisons ayant mené les avocats à sortir encore une fois dans la rue, l’UNOA avait relevé, dans un communiqué de presse, un certain nombre d’atteintes aux libertés ainsi que les entraves que rencontrent les concernés dans l’exercice de leur métier. Il s’agit, essentiellement, des «dépassements à l’encontre de la liberté d’expression, la liberté de manifester pacifiquement et la liberté de circulation». En ce sens, la même organisation s’est dite outrée par «les arrestations de manifestants». «Ces arrestations sont une violation de la loi, des libertés constitutionnelles et des traités et conventions internationaux ratifiés par l’Algérie », avait écrit l’UNOA sur le communiqué. Par conséquent, les avocats ont réclamé «la libération immédiate et sans conditions de tous les détenus d’opinion et se sont insurgés contre les «entraves rencontrées par les avocats lors de l’exercice de leur mission dans la défense de ces détenus».
Lamia B.

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