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PRÉLUDE AU DRAME DE MELILLA : Le jour où la violence policière marocaine s’abattait sur des migrants au Mont de Gourougou

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Des jours voire des semaines avant que les migrants subsahariens et marocains n’atteignent les frontières séparant le Maroc à l’Espagne, au niveau de Ceuta et Melilla, des violences inédites par leur ampleur s’abattent sur eux, par les autorités marocaines, notamment en pleine nature, dans le Mont Gourougou, au nord du Maroc, selon ce qu’avaient rapportés des médias locaux espagnols et des rapports d’ONG de protection des droits des migrants.
Avant une semaine du drame des migrants, tôt dans la matinée de vendredi dernier, au niveau des murs et des barbelés séparant l’enclave espagnole Melilla du royaume marocain, 18 juin dernier, les migrants, des jeunes et des adolescents ont été réprimés violemment par les autorités marocaines, en pleine nature dans le Mont de Gourougou, situé à une vingtaine de kilomètres de Melilla, rapportent des médias étrangers et aussi l’association marocaine des Droits humains, déplorant « la répression des migrants », une situation qui « est partout » notent les mêmes sources. Mettant en lumière ce qui se passe plus loin des murs et des barbelés de Ceuta et Melilla, entre le Maroc et l’Espagne, le journal InfosMigrants rapportant des témoignages de ces jeunes fuyant la misère, les crises et les conflits dans leurs pays subsahariens, pensant enfin pouvoir avoir une chance de vivre « dignement et mieux » dans l’eldorado européen, les migrants témoignent que les violences qu’ils ont subies des policiers et gardiens marocains, samedi 18 juin dernier ont été « particulièrement violentes » et « c’est du jamais vu». Très tôt le matin, plusieurs groupes de migrants, rassemblés dans la forêt de Gourougou, située à une vingtaine de kilomètres de Melilla, des sources proches de l’enquête consultées par l’agence de presse espagnole EFE, ces migrants prévoyaient de tenter d’aller vers la clôture de l’enclave espagnole et passer de l’autre côté. La violence et la répression des autorités marocaines, contre ces migrants, n’a pas empêché des centaines d’entre eux de dépasser « la peur des représailles de la police marocaine », qui a eu à user, comme l’indiquent des rapports, sur le phénomène de la migration d’user souvent
d’ armes à feu pour stopper l’assaut, vers les enclaves espagnoles. Une répression marocaine des migrants dans son rôle de sous-traitant de surveillance des frontières de l’Europe, au niveau des enclaves espagnoles Ceuta et Melilla, pour marchander, voire faire pression sur l’Espagne, dont les relations ont repris, suite à l’alignement du gouvernement de Pedro Sanchez sur la position du Maroc dans son occupation du Sahara occidental, un revirement condamné par la majorité de l’opinion espagnole. Après les retrouvailles entre Madrid et Rabat, le royaume a vite fait de montrer son engagement à jouer le policier des frontières de l’Espagne et de l’Europe, alors que l’Onu, les Ongs en charge de la protection des droits de migrants ne cessent d’affirmer que « l’approche sécuritaire pour le règlement de la migration irrégulière « n’est pas la solution  et est en violation des droits humains et des migrants ». Ce qui s’est passé, tôt vendredi matin (voir article de Slimane.B) n’a été que la poursuite d’une opération violente des services de sécurités marocains enclenchée le 18juin dernier, à 10 kilomètres loin des frontières avec Melilla, au Mont Gourougou, contre les migrants, dont nombreux ont fini par tomber morts , entre les frontières Marocaine et Espagnole au niveau de Meililia. Il est à craindre de voir le Maroc accélerer et intensifier sa politique répressive et meurtrière contre des migrants, dont des adolescents, pour démontrer et montrer aussi qu’il remplit bien son rôle de gendarme de l’Espagne et de l’Europe, puis aller discourir, à travers l’Afrique, sur ses bonnes intentions en direction du continent africain, alors que ses jeunes et ses adolescents sont violentés et tués, par les services de sécurité du Maroc, parce qu’ils veulent aller coûte que coûte, en Europe.
Karima B.

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