L’opération si elle venait d’être réalisée, rappellerait sans doute la réforme sportive de 1977. Allusion faite à cette imminente affiliation des clubs professionnels en Algérie à des entreprises publiques ou privées. Certaines formations, à l’image du MCA, du CSC, de l’USMA ou dernièrement du CRB, ont déjà trouvé preneurs en attendant les autres.
C’est ce contexte d’ailleurs que la Fédération algérienne de football a décidé de saisir tous les clubs professionnels pour leur proposer des partenariats avec des entreprises publiques. La mesure comme le mentionne si bien la FAF à travers les correspondances envoyées aux clubs concernés vise à faire face aux difficultés financières auxquelles sont confrontés les clubs de Ligue 1 et 2 Mobilis et risque de mettre en péril l’avenir même du football professionnel dans notre pays.
La FAF a précisé à travers ses lettres envoyés aux clubs que la condition sine qua none pour bénéficier de l’offre spéciale, c’est d’ouvrir le capital, et mettre à la disposition de ces entreprise qu’elles soient étatiques ou privées, pas moins de 67% que prévoit la loi.
Ainsi, et alors que les clubs de l’élite ont été saisis et que les échos favorables se font déjà de plus en plus fréquents, comme à titre d’exemple le RC Kouba qui a manifesté son engagement à faciliter la tâche à la FAF pour piloter l’opération mais aussi le MO Béjaïa, la FAF s’est attaquée comme nouvelle étape à la proposition de ce même projet cette fois sur des clubs amateurs, la plupart de la D2 amateur, elle tâchera donc à initier les clubs de cette division à la gestion professionnelle en mettant des entreprises au service de 12 clubs, croit-on savoir. Si pour les clubs professionnels l’offre était générale, étant donné que la FAF ne pouvait pas avantager certains clubs aux dépens des autres, en revanche pour la division amateur, il n’y aura pas plus de 12 entreprises qui seront accompagnées, c’est pour cette raison que des critères ont été arrêtés afin de tracer une liste de clubs bien précise. Parmi les critères en question, le club doit être un ancien de l’élite, un club connu ou emblématique et qui a sombré dans l’oubli, des clubs ayant une base populaire ou même des clubs de chef-lieu, autrement dit des clubs ayant une importance. Cette extension certainement va être bénéfique, et les initiateurs s’attendent même à un taux de réactivité assez important dans ces divisions surtout que l’objectif premier sera de restructurer le club et le remettre à sa place.
H. S.