Le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Ahmed Ouyahia, a indiqué, hier, que les officiers de l’armée coloniale française ont été les premiers témoins de la brutalité de la colonisation française en Algérie.
Une réplique adressée aux déclarations du candidat à l’élection présidentielle française, Emmanuel Macron. En visite, la semaine dernière en Algérie, le favori au Palais de l’Élysée a jeté un pavé dans la mare dont l’onde de choc a été ressentie en plein Paris. «La colonisation est un crime contre l’humanité», a-t-il lâché.
En effet, le directeur de cabinet de la présidence de la République, intervenant dans le double contexte de la célébration de la Journée nationale du Chahid et du 20e anniversaire de la création de son parti, a rappelé que la condamnation de la colonisation française en Algérie a été déjà faite par certains officiers de l’armée française ayant été témoins des crimes de guerre commis par le colonisateur français contre le peuple algérien. Une manière de dire que le candidat français du mouvement «En Marche», n’a rien inventé. Dans ce contexte, en réponse aux déclarations de celui qui fait, présentement, l’essentiel de l’actualité algéro-française, en trait avec le colonialisme français qu’il a qualifié de «crime contre l’humanité», le SG du RND a rappelé que les massacres et les génocides commis par l’armée française, entre autres, ceux du 8-Mai-1945, ainsi que ceux de la Guerre de libération (1954-1962). Et lesquels demeurent «intolérables» à tout point de vue. Ajoutant que l’Algérie veut surtout «des excuses officielles», et non pas des déclarations d’un «simple candidat» aux élections présidentielles françaises. Par ailleurs, s’agissant de son parti, Ouyahia a retracé la genèse de la naissance de sa formation politique, qu’il appelait «bébé moustachu», et sur son parcours militant et politique depuis les vingt années de son existence sur la scène nationale. Ainsi, en remémorant la triste Décennie noire et la crise financière traversées par l’Algérie durant les années 90, il s’est targué des «exploits, des apports politiques et économiques du RND pour l’Algérie».
Enchaînant avec l’actuel contexte économique difficile, il a assuré que l’Algérie se trouve en position de force pour faire face aux impacts de la crise pétrolière, eu égard, à l’adoption et la mise en place d’un nouveau modèle économique qui assoie les bases d’une production diversifiée en dehors des hydrocarbures. Concernant les élections législatives du 4 mai 2017, Ahmed Ouyahia a manifesté son optimisme par rapport à la participation de son parti. Et pour cause, et pour lui, le RND est prêt à relever le défi électoral, «grâce» à des listes de candidatures «compétitives et de qualité», ajoutant que son parti vise l’amélioration et la consolidation de sa position au sein de l’Assemblée populaire nationale (APN). A ce titre, il convient de rappeler que le RND représente la deuxième force politique en termes de la composante parlementaire, avec 65 sièges obtenus lors des législatives de 2012, dont 23 des élus sont des femmes. S’agissant de la situation sécuritaire, Ouyahia n’a pas manqué de mettre en exergue les efforts de l’Armée nationale populaire (ANP) dans sa lutte antiterroriste, avec l’élimination depuis mercredi dernier de pas moins de 14 sanguinaires à Bouira. Pour le reste, et dans le cadre de la célébration 20e anniversaire de la création du cette formation politique, un grand hommage a été rendu à son premier fondateur, le défunt, Abdelhak Ben Hemmouda, ainsi qu’aux autres ténors, à l’instar d’Ahmed Ouyahia, lui-même, d’Abdelkader Ben Salah, de Tahar Bouzeghoub, et de Bouabdellah Ghoulam Allah.
Salim Lariche
