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ONU : lever du drapeau palestinien et réunion du Quartette pour la relance des pourparlers de paix

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Le drapeau palestinien a été hissé, mercredi après-midi, au fronton des Nations unies, sur fond de fierté et d’émotion chez les Palestiniens, au moments où le Quartette va se réunir pour relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens. En dépit du statut d’État non membre de l’ONU, le lever du drapeau «sera un jour d’émotion et de fierté. Nous allons hisser notre drapeau dans un geste pacifique qui rappellera, à tous, que la justice et l’indépendance sont possibles au bout du chemin», a écrit Mahmoud Abbas, cité par l’Agence palestinienne, Wafa, la veille de la cérémonie. «Les Nations unies doivent nous donner plus que de l’espoir», a souligné le président Abbas, rappelant que la Question palestinienne était la «plus vieille et la plus insoluble», depuis la naissance de l’ONU, il y a 70 ans. «Il est temps de donner l’indépendance à l’État de Palestine, de résoudre pacifiquement le conflit israélo-palestinien, comme cela fut promis, il y a longtemps», a-t-il rappelé. La Résolution autorisant le drapeau palestinien a été votée, le 10 septembre, à la majorité des membres de l’ONU. Cette Résolution a constitué une nouvelle étape après le vote historique de novembre 2012, à l’Assemblée générale, qui a vu la Palestine devenir un «État observateur non membre» de l’ONU. Ce nouveau statut a permis à l’État de Palestine, en lutte pour la libération, d’intégrer des Agences internationales, et a rejoint la Cour pénale internationale. Bien qu’elle soit reconnue par plus de 130 pays, la Palestine n’est pas encore membre à part entière des Nations unies.

Abbas durcit le ton à l’AG de l’ONU
Abbas, qui a assisté au lever du drapeau, dans le jardin de l’ONU, prononcera un discours devant l’Assemblée générale, dans lequel il exhortera, très certainement, la communauté internationale à se remobiliser sur la Question palestinienne. Le discours de Abbas est attendu avec impatience. Son entourage avait annoncé, il y a deux semaines qu’il ferait l’»effet de bombe».

«Le ton sera grave, parce que la situation est grave
Israël ne respecte pas les engagements des Accords d’Oslo, et la patience des Palestiniens a des limites», avait confié Abbas à des ambassadeurs israéliens, lors de sa visite à Paris. Toutefois, le président de l’Autorité palestinienne s’est dit «prêt à rencontrer le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, à n’importe quel moment, et à choisir un autre ton, s’il y a un espoir de paix avec des garanties sérieuses». Ses collaborateurs avaient expliqué que Abbas voulait dire par «espoir de paix, l’annonce par Netanyahou d’un gel de colonisation, l’acceptation par Israël de l’Initiative arabe de 2002, et d’une solution à deux États, selon les frontières de 1967.

Réunion du Quartette pour relancer les pourparlers de paix
Afin de relancer les pourparlers de paix israélo-palestiniens, plongés dans le coma, depuis l’échec de la médiation du secrétaire d’État américain, John Kerry, en avril 2014, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, va organiser, mercredi, à New York une réunion du Quartette pour le Proche-Orient. L’Égypte, la Jordanie et l’Arabie saoudite ont été invités à cette réunion, en marge de l’Assemblée générale des Nations unies. Le Quartette pour le Proche-Orient est composé des États-Unis, de la Russie, de l’Union européenne (UE) et de l’ONU. Il a été fondé en 2002, afin de jouer, sans grand succès jusqu’ici, le rôle de médiateur dans le processus de paix israélo-palestinien.

La Question palestinienne absente à l’AG de l’ONU
Éclipsée par les interventions sur le conflit syrien et la lutte contre le terrorisme, la Question palestinienne a été ignorée, lors des travaux de la 70e Assemblée générale des Nations unies, qui se tiennent depuis lundi à New York. Parallèlement, les agressions de l’occupant israélien contre des fidèles palestiniens se poursuivent sur l’esplanade des Mosquées à El-Qods occupée. L’esplanade des Mosquées, troisième Lieu saint de l’islam, est le théâtre d’affrontements depuis des semaines. Les autorités d’occupation israéliennes veulent prendre le contrôle total du site. L’organisation de défense des droits de l’Homme, Amnesty International, a dénoncé, vendredi, une «exécution extra-judiciaire» après les tirs israéliens ayant tué, cette semaine, Hadeel Al-Hashlamon, étudiante palestinienne de 18 ans, à un point de contrôle en Cisjordanie occupée.

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