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Nucléaire iranien : des progrès à faire avant un accord

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Le ministre français des Affaires étrangères a estimé, vendredi, qu’il restait des progrès à faire avant de trouver un accord avec l’Iran sur son programme nucléaire controversé, à la veille d’une réunion des grandes puissances à Paris. Il y a des progrès à faire en matière de volume, en matière de durée et en matière de contrôle des engagements qui sont envisagés de la part de l’Iran, a dit Laurent Fabius à des journalistes à Riga. La situation est encore insuffisante, donc il y a un travail supplémentaire à faire, a-t-il ajouté. M. Fabius doit recevoir, samedi à Paris, le secrétaire d’Etat américain John Kerry, ses homologues britanniques Philip Hammond et allemand Frank-Walter Steinmeier, et la chef de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini. Cette réunion vient clôturer une semaine d’intenses consultations sur le programme nucléaire iranien à Montreux (Suisse), où M. Kerry a rencontré à plusieurs reprises son homologue iranien Mohammed Jawad Zarif et où les grandes puissances se sont réunies jeudi au niveau des directeurs politiques. Le groupe 5+1 (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne) exige que l’Iran réduise ses capacités nucléaires afin de l’empêcher de rassembler suffisamment d’uranium enrichi pour pouvoir fabriquer un jour une bombe atomique. L’Iran revendique son droit à une filière nucléaire civile complète et demande la levée totale des sanctions économiques occidentales.
Peu de détails ont filtré de ces discussions à huis clos. Elles portent sur le nombre de centrifugeuses laissées à l’Iran et l’utilisation de ses centrales nucléaires, le breakout time, c’est-à-dire le temps qu’il faudrait à l’Iran pour fabriquer une bombe, un contrôle accru de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) sur les stocks de combustible nucléaire et les sanctions. La non prolifération nucléaire (…) est une question sécuritaire qui intéresse le monde entier, a souligné Mme Mogherini vendredi soir. Un accord garantira qu’il n’y a pas de potentiel militaire, pas de développement militaire du programme iranien, a-t-elle assuré, estimant qu’il était à portée de main si la volonté politique était au rendez-vous. Les discussions entre les grandes puissances et l’Iran sont censées aboutir à un règlement politique avant le 31 mars, alors que la finalisation des détails techniques est espérée d’ici le 1er juillet. M. Fabius s’est toutefois montré prudent sur la possibilité d’arriver à un accord d’ici la fin du mois, alors que les négociations, qui ont redémarré en novembre 2013, ont déjà été prolongées à deux reprises. La date butoir c’est le 31 mars, le cas échéant ça peut être plus tard, a déclaré le ministre. Mais enfin, il est souhaité par beaucoup que ça puisse avancer d’ici la fin de ce mois. Nous sommes favorables à un accord solide et la France qui est une puissance de paix et de sécurité va continuer à agir dans ce sens, a ajouté M. Fabius.

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