Accueil Spor Nos petites catégories à leur tour en besoin pressant de l’aide «extérieure»...

Nos petites catégories à leur tour en besoin pressant de l’aide «extérieure» : Chût…, on donne des leçons !

0

Les «Verts», chez les moins de 20 ans, rencontrent ce vendredi (18H30), au stade du «5 juillet», la grande et redoutable école ghanéenne pour le compte du dernier tour qualificatif de la CAN 2019 de la catégorie qu’accueillera le Niger. Pas la peine de dire, à l’avance, que nos jeunots n’auront pas la partie facile face à ce qui se fait de mieux sur la scène continentale. Notamment dans une tranche d’âge où les «Blacks- stars», habituées au plus haut niveau, se sont fait une belle réputation sur le plan internationale en répondant toujours présent à l’heure des remises des récompenses. Pour éviter de mauvaises surprises devant cet obstacle de taille, le duo Salim Sebaâ- Hocine Achiou, qui a réuni ses troupes à Sidi Moussa depuis samedi dernier, a jugé utile (sage décision) de renforcer son groupe avec une brochette d’«émigrés» (on n’aime pas ce terme) en mesure d’apporter le plus escompté pour relever le défi lorsqu’il faudra se mesurer à un sérieux client

Philosophie «madjérienne»
N’étant pas les chantres du «local» à tout-va, et pour éviter toute équivoque, nous précisons au départ que notre devise est d’accorder les mêmes chances à nos pépites évoluant hors frontières. Aussi sûrement qu’ils ont le droit, que nous appuyons fermement, de défendre les couleurs de leur pays d’origine qu’ils portent dans leur cœur. Que nous n’éprouvons aucune gêne, nous ne voyons aucun problème à applaudir une sélection (toutes catégories d’âges confondues) constituée exclusivement d’Algériens (ils ont le droit de le revendiquer haut et fort) formés et/ou évoluant à l’étranger. Le problème il est où alors ? Réponse toute trouvée et imparable: les débats stériles et frisant le «racisme» et où il est question, en des termes à peine voilés, de leur dénier ce droit, la vague de réactions «indignées » de certaines vierges effarouchées parmi nos spécialistes des plateaux T.V. ayant suivi la débâcle des «Verts» (plus la peine de citer les cibles privilégiées, parmi lesquelles, voire exclusivement, les «binationaux» surpris en flagrant délit de «trahison» en plus d’avoir pris la place de nos stars nationales qui animent nos tristes et mornes week-ends footballistiques) qu’il fallait pendre haut et court et menés au bûcher sous la forme d’une terrible campagne médiatique virant à un appel au meurtre. Qu’en pense-t-on aujourd’hui au niveau des différentes barres techniques nationales à commencer par les petites catégories obligées bien malgré elles à se remettre en cause pour ne pas ramer à contre-sens de cette idée reçue (fausse forcément, du moins sur les deux dernières décennies avec un tarissement incroyable du réservoir en talents susceptibles – ils se comptent presque sur les doigts d’une seule main- de décrocher l’heureux sésame leur permettant de se faire une place au soleil dans les championnats européens) que nos Equipes nationales ont les moyens de survivre sans ces Algériens (à part entière) venus des écoles de formations (en majorité française, parmi les meilleures au monde, et sûrement N°1 sur le Vieux Continent, elle, qui exporte chaque année et par fournées entières, nombre de noms faisant les beaux jours des plus grands) d’«ailleurs.»
Un ailleurs qui dérange forcément nos beaux parleurs que le terrain (heureusement) dément à l’épreuve des sorties (ratées) internationales. Pour dire, n’en déplaise à notre Madjer national, qui vient encore une fois, et sûrement pas la dernière, de s’emmêler les pinceaux, en se signalant par une sortie qui n’a pas tardé à faire le buzz sur des réseaux sociaux si prompts à réagir en pareilles circonstances (le personnage figure désormais parmi les plus recherchés par ses envolées lyriques, depuis ses fameux «allo Porto» et autre «taisez-vous»), l’invitation lancée sur un ton des plus sérieux (croit-il seulement à ce qu’il dit et en rira-t-il également ?) aux plus grands techniciens de la planète-foot de «venir en Algérie pour s’enquérir du travail qui se fait», si l’envie (suggère-t-il sans froncer les sourcils, pour ne pas dire toute honte bue) leur vient de refaire leurs classes (Guardiola, Mourinho, Valverde, Wenger, et autres Emry, Ancelloti et nous nous passons de tous ces prestigieux noms qui font le bonheur des puristes qui se bousculent déjà aux portillons de nos représentations diplomatiques en Europe en vue de décrocher un visa afin –on apprend sans complexe, à tout âge et même des plus petits- de peaufiner leurs connaissances en la matière) et élever le niveau de ces monstres sacrés qu’ils dirigent pourtant d’une main de maître. Si les surprises ne manquent pas avec le coach national qui n’en rate décidément pas une pour détendre la lourde atmosphère qui entoure depuis quelque temps un «Club Algérie» dans la tourmente et auquel on ne pardonne plus rien après sa mésaventure (la faute, nous a-t-on dit et répété à l’envi, aux Mahrez, Feghouli, M’Bolhi et consorts coupables d’abord et avant tout de «venir en sélection pour d’autres raisons que les considérations sportives») du mémorable ratage, le bide monumental des «qualifs» pour le Mondial russe de juin prochain que le public algérien devra suivre à la Télé. Un Madjer pour le moins (c’est le dur retour à la réalité, encore une fois du terrain, qui l’impose) plus aussi convaincu que «l’E.N : ne se fera pas sans tous ses enfants» et qu’à ce titre, c’est les seuls joueurs méritants (encore une fois, forcément, les Mandi, Brahimi, Boudebbouz, Bennacer, Taider, Ghoulam et tous les autres nés et formés sous d’autres cieux, et ils sont nombreux, sont incontournables dès lors que cette école que devraient venir visiter les grands techniciens de ce monde, ne produit pas suffisamment de joueurs de bon cru quand bien même l’auteur de la talonnade, qui ne sait apparemment pas botter en touche, en vante la grande qualité même s’il se garde (il fait preuve de modestie, et c’est la marque de fabrique, le propre des plus grands) de décréter qu’il n’y a pas mieux sur la place.

Charef, Sebaâ, Achiou et les autres
Ce vendredi, en semi nocturne, nos moins de 20 ans, savent que le test ghanéen, sur la route de la CAN 2019, sera tout sauf une simple partie de plaisir. Pas seulement en raison du caractère décisif d’une sortie où ils devront souquer dur pour réaliser le meilleur résultat possible avant la manche retour d’Accra. Pour mettre tous les atouts de son côté, le staff technique dirigé par les très prometteurs Sebaâ- Achiou qui travaillent (bien) dans l’ombre, sans trop parler, ne se sont pas posé (heureusement) trop de questions en battant le rappel des «binationaux» (ils sont cette fois au nombre de quatre) que sont les Nassim âouachria (18 ans, meneur de jeu de l’Olympique de Marseille, ce qui n’est pas rien), son coéquipier dans la formation phocéenne, Malik Oussefan (19ans), Abdelmalek Amara (Le Havre, 18ans, ailier droit), l’attaquant du club belge d’Anderlecht, Idir Boutrif (18ans) et dont la présence devrait donner, de l’avis même du staff (qui regrette, au passage, le niet catégorique réservé par les Italiens de l’Inter Milan à la demande algérienne pour profiter des services de l’attaquant Belkheir dont l’apport a été jugé appréciable en Tunisie où il a inscrit un but, sous prétexte que ladite rencontre ne rentre pas dans le cadre des dates-Fifa), une meilleure assise et plus de qualité à une sélection en mesure de créer la surprise lors de cet ultime virage où le moindre renfort est apprécié. Pour dire, en un mot comme en cent, en attendant de fermer définitivement ce débat (heureusement qu’on ne peut rien contre la réalité du terrain, seule à pouvoir et devoir définitivement trancher ce genre de questionnements) virant à la chasse aux sorcières et n’honorant surtout pas ses auteurs, qu’il faut arrêter de se mentir ou mentir à l’opinion sur un chapitre où les choses paraissent pourtant tellement simples. Aussi claires que de l’eau de roche dans un système où la notion de travail à long terme (ah ce bricolage ambiant et tellement dévastateur !) perd tout son sens dans un lexique à part qui veut que la formation soit battue constamment en brèche par nos faiseurs de miracles (d’opinion également ?), tous ces mauvais génies si allergiques à toute volonté de changement. Les forces d’inertie alors ? Si par bonheur les Morinho, Guardiola, Ancelloti, Wenger et tous les autres «apprentis sorciers» (qu’ils nous excusent cet écart) de leur trempe débarquaient dans nos chaumières et reprenaient leurs cahiers d’écoliers en profitant de notre «savoir faire», et notre «science infuse» avec des leçons magistrales où il s’agira d’apprendre de nos «sorciers» en la matière, ils apprendraient bien des choses. Pas belles ? Madjer, qui a plus d’un tour dans son «talon» et avec ses talents de prestidigitateur inimitable, saura, on n’en doute plus, éclairer bien de leurs lanternes. En attendant également, Charef, connu pour ne pas trop communiquer, continue, dans l’ombre, son petit bonhomme de chemin à la tête de la direction technique des jeunes. Sans se renier. En bossant (du côté d’El Harrach, qui a vu son USMH s’inviter au grand saut de l’inconnu de la Ligue 2, on le regrette amèrement) comme il sait le faire. N’éprouve aucun complexe à «z’yeuter» plus loin que le bout de son nez, en allant dénicher de bons renforts dans d’autres contrées (Belgique, Bulgarie et, eh oui ! Canada) et ramener au pays quelques perles susceptibles de prêter main forte au niveau des moins de 20 et 21 ans. Bonnes pioches sûrement et une manière comme une autre d’inviter aux champions du «tout-local» de revoir leurs plans en regardant la réalité bien en face. Et cette réalité veut que, du moins pour l’heure, la tendance ne prête pas, loin s’en faut, à l’optimisme. Côté formation et ses nombreux travers. En attendant, dans nos murs, le résultat immédiat prime. Chût, on se renie ? Plutôt, c’est les donneurs de leçons qui ne manquent pas. Et quelles leçons! Bienvenue dans nos murs messieurs Mourinho, Guardiola et autres. Vos visas sont prêts, nos centres de formations grandement ouverts, nos «compétences» (sic !) à vos services. Vous ne serez pas déçus au grand bonheur de nos champions du statu quo. N’en déplaise bien sûr à ceux qui travaillent…
Aouzouaou Aghilas

Article précédentSidi Bel Abbès : Attribution de plus de 1 330 logements à leurs bénéficiaires
Article suivantFestival international de l’Inchad à Constantine : Clôture en beauté de la 7e édition