La Russie considère que les tentatives américaines de perturber la Foire internationale de Damas, qui s’est ouverte hier, «sont préjudiciables» à la Syrie et contraires, poursuit le ministère russe des Affaires étrangères «aux résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies» souligne Moscou dans un communiqué, au tweet de la diplomatie américaine, qui rappelle qu’«il est inacceptable et inapproprié pour les entreprises, les particuliers et les chambres de commerce extérieures à la Syrie de participer à la foire commerciale» qu’abrite la capitale syrienne.
Moscou, qui participe à la 61ème édition de la Foire internationale de Damas, qui enregistre depuis hier, la présence de plus de 40 pays, estime, dans sa réponse, que «le 22 août dernier le site Web de l’ambassade américaine en Syrie, qui fonctionne toujours en dépit du fait que la mission diplomatique américaine a pris fin en 2011, lance des appels à ne pas assister à la Foire de Damas, en brandissant la menace de sanctions de la part du département du Trésor américain » à l’encontre des participants.
Soulignant que l’administration américaine «menace directement ceux qui souhaitent développer une coopération avec la Syrie dans les domaines du commerce et de l’économie», ou même simplement, poursuit la même source, «d’envisager ces perspectives» est-il précisé. Rappelons qu’il est écrit dans le Tweet précité, que Washington «rappelle qu’il est inacceptable et inapproprié pour les entreprises, les particuliers et les chambres de commerce extérieures à la Syrie» de participer à une foire commerciale avec le régime d’Assad», en particulier, poursuit la diplomatie américaine «à un moment où le régime d’Assad et ses alliés, Russie et Iran attaquent des Syriens innocents» lit-on.
Hier, la 61ème Édition de la Foire internationale de Damas, après la première qui s’est tenue, pour rappel, en 1954, a ouvert ses portes, sous le thème : «de Damas au Monde» jusqu’au 6 septembre prochain, avec la participation de plus de 40 pays, dont la Russie, l’Iran, l’Irak, l’Algérie, le Liban, Oman, la Chine, les Émirats arabes unis et d’autres avec une hausse de plus de 500 sociétés présentes, par rapport à l’année dernière. Ce rendez-vous économique a été gelé, rappelons-le, par les autorités du pays, en 2011 avec l’avènement de la crise sur la scène de la République syrienne, pour être de nouveau organisé, en 2017, avec les avancées notables de la lutte de l’institution militaire syrienne et la mobilisation du peuple syrien contre les milliers de terroristes venus de l’étranger, via notamment les frontières turcs avec la Syrie, qui avaient envahi le pays, dès l’éclatement de la crise, en 2011 en Syrie.
Dans l’impossibilité d’atteindre les objectifs visés par la guerre menée contre la Syrie, avec ses alliés, dès 2011, au premier rang, le Qatar, l’Arabie saoudite, la Turquie, et de surcroît l’entité sioniste, avec l’effondrement des capacités humaines et militaires des groupes armés et des terroristes, dont ceux de Daesh, avec le fort soutien de Moscou et de l’Iran, Washington dans sa guerre indirecte et directe avec ses rivaux sur la scène internationale, Moscou et Pékin, Washington de Trump use de mesures de sanctions économiques à l’encontre des pays ne s’inscrivant dans sa stratégie, à l’exemple de l’Iran, Venezuela, qui avec le premier, a rompu l’accord sur le nucléaire iranien et le second avec sa reconnaissance d’un président non élu et de menaces d’envahir militairement la République bolivarienne.
Karima Bennour