Accueil ACTUALITÉ MONTAGE AUTOMOBILE : Renault relance son usine d’Oran

MONTAGE AUTOMOBILE : Renault relance son usine d’Oran

0

L’information a vite fait le tour des médias : « Après une nouvelle période d’arrêt d’activité, l’usine de Renault Algérie Production reprend momentanément la production ». Depuis quelques jours, les équipes de production ont repris le travail dans l’usine de Oued Tlélat (wilaya d’Oran).

Selon les indications données par Renault Algérie Production sur sa page facebook, son directeur général a réuni les responsables de l’usine pour fixer les priorités et donner les orientations en termes de sécurité et de qualité. L’usine d’Oran produit la Renault Symbol, la Sandero et la Clio 4, mais la marque au losange fait savoir sur son site électronique qu’elle n’a pas d’offres pour le moment. Les informations qui circulent à propos des prix des trois types de véhicules fabriqués par Renault à Oued Tlelat, indiquent de très fortes augmentations qui placent ces véhicules hors de portée des bourses moyennes dont le pouvoir d’achat a connu une chute vertigineuse due en grande partie à l’impact de l’épidémie de la Covid 19 sur l’emploi et les revenus des Algériens, mais aussi aux multiples augmentations surprises des prix décidées par les spéculateurs qui règnent sur les marchés des produits de large consommation.
En décembre dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait ordonné, lors du Conseil des ministres, la révision « immédiate » du cahier des charges fixant les conditions d’importation des véhicules et l’accélération de l’annonce des concessionnaires agréés. Le Président a insisté sur l’impératif de fournir un réseau de service après-vente, au niveau régional et dans les grandes villes, en tant que condition pour accepter les dossiers des concessionnaires. Le Chef de l’État a rappelé, à cette occasion, que la loi n’interdit pas l’importation individuelle des voitures.
En novembre 2021, six constructeurs automobiles, dont les identités restent inconnues, avaient déposé des demandes auprès du ministère de l’Industrie pour investir en Algérie. Les responsables algériens de la filière ont fait part de leurs grandes ambitions pour parvenir à une industrie automobile nationale forte. Ils ont fait savoir que les investisseurs dans ce créneau sont les bienvenus en Algérie à condition de porter des projets productifs et pourvoyeurs de postes d’emploi. Telle est la politique algérienne en la matière. Les responsables algériens ont affirmé que l’investissement dans l’industrie automobile en Algérie ne sera pas l’apanage d’une nationalité ou d’une catégorie, le plus important étant de respecter l’intérêt de l’Algérie et celui des consommateurs. Pour rappel, c’est en novembre 2014 que l’usine de fabrication de véhicules Renault, située dans la zone d’Oued Tlélat, a été inaugurée par l’ex-Premier ministre, Abdelmalek Sellal. À cette occasion, la première voiture de marque «Nouvelle Symbole» était sortie des chaînes de montage. L’usine, très choyée par les responsables algériens, réalisée dans le cadre de l’investissement  national et en partenariat avec le constructeur automobile français, devait constituer, avait-on fait savoir à l’époque, les prémices d’une industrie automobile de tourisme.
En 2014, l’usine d’Oued Tlelat devait produire 25 000 véhicules par an et, dans une échéance non déterminée, 75.000 et ensuite une pointe de 150.000 véhicules/an. L’investissement réalisé par Renault avait déçu de nombreux économistes et spécialistes algériens qui n’hésitaient pas à comparer avec l’investissement réalisé par le même constructeur français dans un  pays voisin. Un journaliste spécialisé avait rapporté le commentaire d’un spécialiste qui estimait que le complexe Renault, intégré, implanté dans le pays voisin, n’avait rien à voir avec la petite usine de montage de Oued Tlelat. Le constructeur français a été le premier à se voir ouvrir la filière du montage avec  son usine d’assemblage d’Oued Tlélat. Il a bénéficié d’une méga-exclusivité qui lui a conféré une domination sans partage de 3 années successives sur le marché algérien, à partir de son lancement en novembre 2014.
M’hamed Rebah

Article précédentEXPLOSION DES CONTAMINATIONS À LA COVID-19 : Les autorités durcissent les mesures et les experts appellent à la vigilance
Article suivantSAHARA OCCIDENTAL : Belani appelle à l’exécution intégrale du mandat de la MINURSO