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Monétique : bientôt les premiers paiements en ligne

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Mouatasem Boudiaf, directeur général de l’Organe de régulation de la monétique, a été l’invité hier de la Chaîne III. Concernant la monétique, le paiement par carte, faut-il encore y croire vu l’énorme retard qu’accuse l’Algérie dans ce domaine, où toutes les transactions, quels que soient les montants, se paient cash ? La création de l’Organe de régulation de la monétique incarne cette volonté des pouvoirs publics de prendre en charge ce volet paiement électronique qui constitue, aujourd’hui, une priorité pour l’ensemble des banques. L’Organe a été créé en juin dernier. Il compte en son sein l’ensemble des banques. La banque d’Algérie y prend donc part. C’est un organe qui a pris fonction en janvier 2015, et il est donc opérationnel. Actuellement, il recense les raisons pour lesquelles il y a eu cet échec de l’usage de la carte de paiement d’une manière massive. Effectivement, c’est un triste constat. Selon Boudiaf, un autre chantier est mis en œuvre pour le paiement par Internet. En 2004, on avait annoncé la réalisation de 4 millions de cartes de paiement pour l’année 2006. Jusqu’à ce jour, seulement 1 million de cartes ont été réalisées. Pourquoi le paiement par carte bute aujourd’hui ? À ce sujet, Boudiaf a affirmé que, par le passé, c’était la phase d’amorçage. D’autre part, le paquet a été mis sur l’usage de la carte de retrait puisque, dans l’esprit du porteur, il y avait confusion entre fonctionnalité de retrait et fonctionnalité de paiement. Le paiement est une substitution à l’usage fiduciaire contrairement au retrait qui en est une translation. Le nombre de translations qui est généré aujourd’hui est totalement insignifiant puisque’il n’y a pas plus de 11 000 translations générées par ce fameux million de porteurs de cartes de paiement. Concernant la frilosité des commerçants à utiliser la carte de paiement, les raisons sont plutôt liées à la taxation que portent certains, ou à la traçabilité de toutes les transactions. Selon le directeur général, la taxation n’est pas élevée, elle est marginale. Elle est donc plafonnée à 300 DA quel que soit le montant de la transaction. La traçabilité est un souci peut-être pour une certaine catégorie de commerçants, mais ce n’est pas celui des grands facturiers et des grandes sociétés qui déclarent l’ensemble de leurs activités. Donc, ce n’est pas une raison qui pourrait être prise en compte. Par conséquent, un plan de communication et d’information est mis en œuvre à destination des porteurs et des commerçants pour instaurer cette confiance dans l’usage de cet instrument de paiement. Aussi, faut-il savoir si les banques sont prêtes pour aller vers le paiement par cartes ? À ce titre, Boudiaf, affirme qu’il y a une profonde conviction de l’ensemble des acteurs et c’est le pourquoi de la création de l’ensemble de ce groupement. Aujourd’hui, ce groupement est un des acteurs qui devrait être usité comme un levier pour relancer et généraliser l’usage de la carte de paiement. Selon lui, la Société d’Automatisation des transactions interbancaires et de monétique (Satim) se développe suffisamment pour fabriquer un maximum de cartes avec un maximum de sécurité. C’est un organe qui va être donc renforcé et recentré sur son activité commerciale. Aujourd’hui, elle va devoir héberger la plateforme transactionnelle de l’interbancarité. En clair, la priorité de cet organe est la généralisation des cartes de paiement à travers le paiement de proximité qui doit être audité et redynamisé. Par conséquent, il faudrait donc susciter, chez le porteur, l’usage de la carte à travers une instauration de confiance en cet instrument de paiement. Selon les déclarations du directeur général, les premiers paiements en ligne se feront à la fin du semestre 2015. L’usage se fera donc progressivement, à partir du deuxième semestre de l’année en cours.
Lazreg Aounallah

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