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MESSAHEL SUR LA RÉFORME DU C.S ET DE L’ONU : Une Afrique avec deux postes permanents avec droit de Véto

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Lors de son passage, hier, au Forum de la Radio nationale, chaîne III, le ministre des Affaires étrangères Abdelkader Messahel a rappelé, dans le cadre de la réforme des Nations unies, que le continent africain, «revendique non pas uniquement une réforme du Conseil de sécurité, mais une réforme globale du système des Nations unies» et de souligner que l’Union Africaine (UA), a rappelé également, sa position adoptée, revendiquant «deux postes permanents avec droit de véto et un élargissement des postes non permanents» .

Notant que notre continent est «très mal représentée au Conseil de sécurité» affirme Messahel, il a mis l’accent sur l’importance d’une plus grande représentativité de l’Afrique au sein du Conseil de sécurité de l’institution onusienne, notamment en ces temps, ou «le monde est en pleines turbulences» Déclarant qu’«on ne peut pas parler de paix et de stabilité au niveau du Conseil de sécurité de l’ONU en l’absence de l’Afrique» l’invité du Forum indique que «la revendication africaine va ainsi vers une plus grande représentativité de l’Afrique au sein de cette institution onusienne». Ne manquant pas de rappeler, le consensus d’Ezulwini, traduisant la position africaine, sur les relations internationales comme sur la réforme de l’ONU, approuvée par l’Institution africaine, le ministre dira que ce consensus africain «appelle à un Conseil de sécurité plus représentatif et démocratique, dans lequel l’Afrique, comme toutes les régions du monde, est représentée», en vue, notamment d’apporter une correction historique, qui au sortir de la Deuxième Guerre mondiale, la plupart des pays africains n’étaient pas membres de l’ONU, et la majorité des pays d’Afrique étaient sous colonisation et occupation occidentale. Sans manquer de rappeler plus loin, que lors du dernier sommet de l’UA, ses membres ont réitéré la position africaine, relative à leur représentativité au conseil de sécurité par «deux postes permanents avec droit de véto et un élargissement des postes non permanents» a souligné l’invité du Forum de la radio Chaîne III. Une revendication africaine «légitime» précise-t-il «dans un monde également en pleine turbulences», a-t-il ajouté. À la question de savoir comment peut-on réussir à pouvoir disposer du droit de véto face aux résistances des pays occidentaux, pays siègeant au Conseil de sécurité et détenteurs du droit de véto, indiquant dans sa réponse que «c’est une longue histoire, ça peut demander une émission pour rappeler qu’au sommet de Maurice en 1975, la question de la suppression du droit de véto était évoquée par les Africains parce qu’il y’ avait l’utilisation abusive de ce droit», rappelant, ajoute-t-il, qu’à cette époque, l’agenda du Conseil de sécurité «était beaucoup plus un agenda consacré aux conflits en Afrique, à la lutte contre l’apartheid, à la décolonisation», souvent le droit de véto «était utilisé abusivement, donc à l’époque déjà en 1975 on avait demandé la suppression du droit de veto» a-t-il rappelé. En ce moment, poursuit le ministre «il y a un processus de négociation et on verra comment il va aboutir» avant d’ajouter que «tant que ce droit de véto est maintenu nous revendiquerons des postes permanents et droit de véto». Et si demain, poursuit-il «un consensus se dégage vers l’abolition du droit de véto et bien l’Afrique ne pourra que s’aligner» a-t-il déclaré.
Karima Bennour

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