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« Mélodies arabes et brise flamenco » : un concert prolifique présenté à Alger par « Gani Mirzo et Neila Benbey Quartet »

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« Mélodies arabes et brise flamenco », un concert de musique onirique animé jeudi soir à Alger par le groupe « Gani Mirzo et Neila Benbey Quartet », une fusion prolifique regroupant quatre nationalités qui a gratifié le public nombreux d’un florilège de pièces issues de différents terroirs culturels de la Méditerranée.
L’acoustique de l’Auditorium Aïssa-Messaoudi de la Radio algérienne offrant des normes vibratoires conformes aux règles strictes de la technique, a permis la mise en valeur de la richesse et la diversité de la dizaine de pièces proposée par le Quartet, 80 mn durant. L’Algérienne Neila Benbey, au chant, et au « Def  » (tar d’un diamètre plus grand), le Syrien Gani Mirzo au luth et au « Bouzouki  » (Luth à petite caisse et au manche long fretté), l’Espagnol Javi Luque à la guitare et le Cubain Martin Melendes au violoncelle, ont embarqué l’assistance dans les méandres du propos, dans des textes écrits par de grands poètes arabes et espagnols. Entonnées, entre autres pièces, par Neila Benbey avec une voix présente et pure, les poésies « Marfaâ » et « Yaduki », du Syrien Nizar Qabbani (1923-1998), rendues dans les modes orientaux du Hidjaz et du bayati, ainsi que « Como la piel de un fruto » de l’Espagnol José Augustin Goytisolo (1928-1999), interférant deux airs de flamenco, ont particulièrement enchanté le public. Les pièces « Sharazade », « Mayor dolor del amado », « Wek tereke », « Bulerias », « Visita » et « Taraqqab » ont également été présentées par la cantatrice algérienne, très applaudie par le public, recueilli dans un silence religieux pendant l’exécution des chants. Gani Mirzo a, quant à lui, fait montre de toute l’étendue de son talent de compositeur et d’interprète dans les pièces instrumentales « Miran » et « Wek tireke », renvoyant à une danse kurde, notamment. En présence de l’ambassadeur d’Espagne à Alger M,Alejandro Polanco Mata, le Quartet a brillé de maîtrise et de virtuosité, donnant du plaisir au public qui a apprécié les mélodies et l’accompagnement en accord de Gani Mirzo, les solos et les arpèges de Javi Luque, et les lignes de basse de Martin Mendes, archée à la main ou sans, bravant les difficultés de son instrument. Alliant l’Orient à l’Occident dans des rythmes ternaires et une alternance modale empreinte d’intelligence et de créativité, le groupe « Gani Mirzo et Neila Benbey Quartet », qui a déjà produit deux CD, a plaidé pour un brassage des genres ouvert sur le patrimoine de plusieurs cultures. Organisé par l’Institut Cervantès d’Alger, en collaboration avec la Radio Algérienne, le concert « Mélodies arabes et brise flamenco », a été programmé pour une représentation unique.

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