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Meftali Yamina, membre du bureau politique du FLN : «Nous aurons la majorité au Sénat»

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Dans ce bref entretien, Meftali Yamina, cadre du Front de libération nationale (FLN), et non moins membre du Bureau politique de ce parti, revient sur deux principales questions. Rencontrée, hier, à l’Assemblée nationale, en marge des débats sur le projet de loi de Finances pour 2016, Meftali. Yamina a bien voulu s’exprimer sur l’échéance électorale prochaine qui concerne le renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation. L’autre question abordée par l’interlocutrice est l’initiative politique dite «Front national», engagée par Amar Saâdani, secrétaire général de cette formation politique.

– Le Courrier d’Algérie : Le FLN s’est lancé dans les élections primaires, en prévision des prochaines sénatoriales. Mais, rien n’a filtré depuis à ce sujet. Qu’en-est-il justement ?
– Meftali. Y : En effet, l’opération de vote pour l’élection initiale des prochains candidats du FLN au Conseil de la nation, qui a été lancée à travers le territoire national il y a quelques semaines, tire vers la fin. Nous avons terminé ou presque la campagne au niveau de toutes les 48 wilayas. Ceci étant dit, la quasi-totalité des candidats du parti à la prochaine échéance a été dégagée. Il n’en reste pas grand-chose. Néanmoins, faut-il souligner que nous n’avons pas encore fait le point autour de cette campagne. A ce titre, je pense que la question sera discutée lors de la prochaine réunion du Bureau politique, prévue, le premier décembre prochain. Le programme de cette rencontre ne nous a pas encore été communiqué, mais, à ma connaissance, les sénatoriales vont être largement abordées. C’est d’autant plus évident que ce rendez-vous est tout proche. Normalement, les échéances finales sont fixées au 29 décembre prochain.

Ces élections ont été tout de même entachées d’«irrégularités». L’exemple vient de la wilaya de Boumerdès, où des incidents émaillant l’opération ont été signalés. Quand bien même Saâdani a donné des instructions «fermes» aux élus, quant à l’organisation d’élections «transparentes sur la base d’une concurrence saine et loyale». Votre commentaire ?
Non ! Enfin, je n’ai pas entendu parler d’incidents. En tout cas, ce que je sais sur cette wilaya, c’est qu’ils ont lancé l’opération de vote du premier tour, mais ils n’ont pas encore terminé. Je ne sais pas (sic), il y a eu de petits soucis qui ont surgi en raison de la concurrence rude engagée entre les différents prétendants. En effet, comme vous le savez, certains militants n‘acceptent pas facilement qu’il y ait des candidats moins jeunes qu’eux. Or, normalement, celui qui sort de l’urne est le candidat incontestable, comme le veut les règles démocratiques et les élections transparentes. En tout cas, là ou j’ai été pour superviser ces élections, j’ai fais en sorte d’appliquer les orientations du secrétaire général et par la même le règlement du parti, notamment dans sa 4e instruction. Que voulez-vous que je vous dise (…) Ils sont tous des élus issus des APC et des APW. Donc, je vois mal comment peut-on favoriser un candidat par rapport à un autre. Autrement dit, on ne peut pas être à leur place, et encore moins leur imposer telle ou telle personne. L’opération est pilotée par une commission indépendante. Elle est composée d’élus qui ne se portent pas candidats. Ces derniers se chargent d’étudier les candidatures sur la base du règlement du parti. A titre d’exemple, celui qui n’a pas une existence organique de 7 ans au parti, n’a pas le droit de postuler.

Il semblerait que vous-êtes sûre d’arracher la majorité des sièges à la chambre haute du Parlement national. Qu’est ce qui vous le fait dire ?
Nous devons arracher la majorité au sein du Conseil de la nation qui nous fait défaut jusque-là. Nous sommes en position de force dans toutes les Assemblées élues, hormis au niveau du Sénat. Depuis la redynamisation du FLN lors du dernier congrès, nous avons mis le cap pour ces échéances, afin d’être davantage représentés dans cette institution. Ce n’est pas tout, puisque le FLN dispose déjà de majorité de la composante du gouvernement actuel. Ceci, nous amène donc à chercher davantage de déploiement à travers tout le territoire national.

Revenant à l’initiative politique de votre parti. Quel bilan en faites-vous après plus d’un mois du lancement de ce projet ?
L’initiative portant création d’un Front de soutien au programme du chef de l’Etat suit son cours normal. Je peux vous dire que jusque-là, le projet a reçu une quarantaine d’adhésions, entre partis politiques et associations de la société civile. Comme je vous l’ai dis (en haut, Ndlr), lors de la réunion prévue mardi prochain, nous allons faire le point autour de ce sujet. En tout cas, l’initiative reste toujours ouverte aux acteurs politiques, associations et toutes autres personnalités pouvant s’inscrire dans cette démarche, comme l’a assez souvent signalé le secrétaire général du parti.
Entretien réalisé par Farid Guellil

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