Il fallait attendre le département du ministère du Commerce pour débattre la question afin que les responsables locaux qui lui sont rattachés, se mettent à parler des problèmes rencontrés par les jeunes, qui ont acquis des locaux à usage professionnel, commercial ou de marchés de gros existants, ainsi que des marchés de proximité déjà réalisés. .Le constat établi par le ministère sur la gestion desdites infrastructures de gros « n’est pas reluisant » non pas uniquement dans une ou l’autre wilaya mais à travers l’ensemble des régions du pays. Au départ, l’idée qui émergeait ici et là voyait en ces structures des clos à réaliser avec peu de commodités limitées aux sanitaires, comme le cas du marché de gros d’Aïn Témouchent, qui pose un véritable problème de circulation de la route. Ceux habitués à le fréquenter, chaque jeudi, ne croient pas à leurs yeux quand ils constatent que la bande verte, qui sépare les deux voies du CW34, est squattée par des automobilistes qui, faute de mieux, s’autorisent à garer leur véhicule dans cette bande verte. On peut dire, sans se tromper, que la relation qui lie le gestionnaire et les usagers tels que les mandataires grossistes, les commerçants de détail, n’est pas du tout claire. On comprend évidemment que les conditions élémentaires régissant l’organisation ne sont pas respectées. Pis encore, des activités qui n’ont aucun lien avec les fruits et légumes sont exercées dans ces espaces. Cette observation a été notée par un ex-ministre lors d’une rencontre d’évaluation de ce créneau. Le représentant du gouvernement compte ériger 1500 marchés de proximité en une année. Cela veut dire que l’enveloppe destinée à cette opération d’envergure est disponible pour lancer les travaux après avis d’appels d’offres à travers les médias. De ce lot la wilaya a bénéficié de 10 marchés de proximité. C’est le directeur qui l’a annoncé à la presse depuis peu. Cependant, ce dernier n’a pas mentionné quelles sont les communes qui devaient en bénéficier. Discrétion ou choix à déterminer avec les autorités de la wilaya ? Par ailleurs on apprend de sources autorisées que 715 marchés de proximité déjà lancés seront réceptionnés dans les tout prochains mois. En 2014, 238 unités ont été lancées en travaux. À Aïn Témouchent, plusieurs espaces et clos ont été aménagés dont trois au chef-lieu de wilaya. Quand le programme sera finalisé, le nombre atteindra 2400 unités à l’échelle nationale et une vingtaine dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Cette fois-ci le ministère ne va pas laisser les choses se dérouler comme par le passé, croit-on savoir. Il est instruit aux responsables locaux de ses différents départements de créer des brigades de suivi et de contrôle, qui veilleront au bon fonctionnement desdits marchés de proximité sur le plan du respect des normes requises de gestion. Il est bon d’apprendre cette information de taille qui va limiter les responsabilités de tout un chacun. Les brigades veilleront aussi au bon fonctionnement de ces espaces et en cas de manquement à la réglementation elles saisissent le wali. On comprend par ailleurs que ces brigades ont la latitude « de déposer des plaintes auprès des juridictions compétentes », avait déclaré l’ex-ministre. Cependant il est à rappeler que les agriculteurs d’Ouled El Kihel et Oulhaça avaient exprimé leurs vœux de voir s’ériger des marchés de gros dans leurs communes respectives. Cette doléance ne date pas d’aujourd’hui. Que compte faire le directeur de commerce de la wilaya d’Aïn Témouchent ?
Boualem Belhadri