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Marchés dans la Capitale : une faible affluence au 2e jour du Ramadhan

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Une faible affluence a été constatée au niveau des marchés de la Capitale pour le 2ème jour du mois sacré du Ramadhan. En effet, ils étaient peu nombreux les Algérois et les Algéroises à oser prendre le couffin et sacrifier au traditionnel rituel des emplettes, plus particulièrement au niveau du marché de proximité de la Place du 1er Mai à Alger. Même constatation a été faite à un autre marché, toujours aussi traditionnel et très célèbre de Clauzel, toujours à Alger. En fait, il fort probable que ce soit la journée du vendredi sacrée, qui est la cause de la faible affluence enregistrée au niveau des marchés. En vérité, la Capitale était quelque part, encore en léthargie et l’encombrement coutumier de la circulation n’était qu’une vague réminiscence. «Au marché de Bab El Oued c’est mieux qu’ici», nous a rétorqué après insistance un citoyen au sortir du marché de proximité de l’UGTA, visiblement pas du tout emballé par les prix pratiqués au niveau de la multitude de petits chapiteaux installés pour l’occasion sur la place centrale du siège de la Centrale syndicale. Il y avait certes des étals de fruits et légumes, mais aussi des étals proposant fruits de la mer, lait et dérivés, fromages et camembert, poulet et viandes, poissons, huile de table, etc…Tous évidemment des produits locaux et les producteurs privés, dont il serait fastidieux d’élaborer la liste, étaient particulièrement enchantés d’offrir des prix d’usines mais aussi de faire de bonnes affaires durant le mois béni du carême. Pris parmi tant d’autres, les plateaux d’œufs avaient déjà été raflés par le père de famille et la ménagère, très tôt avant notre arrivée sur les lieux mêmes. Sur le chapitre des produits agricoles, nous relèveront tout simplement que la tomate était cédée à raison de 100 DA les trois kilos. Autre produit très prisé par les consommateurs, les «diouls», intitulés «Diouls Zaman»  (Diouls d’antan) étaient cédés à raison de 70 DA/le paquet. «Produisons et consommons algérien », tel était le slogan affiché par les organisateurs des marchés de proximité, une initiative prise par les syndicalistes de l’UGTA et à laquelle, pour l’édition du Ramadhan 2015, le ministère du Commerce a apporté son concours avec comme mesure la généralisation de tels marchés à travers l’ensemble du territoire national. En ce qui les concerne, les dattes coûtaient 100 DA le paquet tandis que le paquet d’un kilo de dattes, arrêté à 200 DA, était en rupture de stock et le revendeur nous invitait poliment à revenir le lendemain. Un autre chapiteau proposait le poulet congelé à 290 DA/kg. Un peu plus loin le petit paquet de fromage était vendu pour seulement 120 DA, alors qu’une variété de margarine était fixée à 80 DA la boîte. La farine, autre produit très prisé par le cuistot était cédée à raison de 35 DA le paquet, etc… Cependant, nous aurons eu le loisir d’être apostrophés par un couple, pas du tout dans leurs beaux jours et qui se ne faisaient pas prier pour se lamenter des prix pratiqués au niveau du marché de proximité de l’UGTA, censé pratiquer des prix défiant toute concurrence. «Tout est kif-kif » (Tout est pareil au même), nous ont-ils lancé en chœur. En fait, la mercuriale des prix était clémente, comparativement aux prix pratiqués sur les autres marchés et à une semaine précédant le carême. Pour ainsi dire, les Algériens ont cédé, comme d’habitude, à la frénésie de la consommation en raflant l’utile et le superflu, et ont dépensé sans compter. Toutefois, nous aurons eu à constater que la célèbre «Deglet Nour» variait de 800 DA/kg à 500 DA/kg au sein et en dehors du marché de Clauzel (actuellement Marché Réda Houhou). La figue était hors de prix puisqu’elle était cotée 200 DA/kg, la pêche elle coûtait 70 DA/kg. Une remarque mais pas du tout anodine : le hall du siège de l’UGTA se retrouvait bien spacieux et n’a accueilli qu’un producteur de vêtements et à côté, les entreprises publiques Eniem, et Enie ainsi que le privé Condor, qui proposaient à une poignée de curieux, une exposition-vente d’une gamme d’articles électroménagers : chauffages, téléviseurs, machines à laver, cuisinières, frigos, téléphones portables, etc. Au niveau de ce stand, les consommateurs ne se bousculaient pas du tout au portillon. Jeudi passé, le ministre du Commerce, Amara Benyounes, avait annoncé à partir de la wilaya de Tipasa où il était en visite que 6 000 agents de contrôle ont été mobilisés à travers le pays à l’occasion du mois de Ramadhan, pour veiller, entre autres, à l’hygiène et aux prix pratiqués sur les marchés. Pour rappel, les produits de large consommation sont toujours subventionnés par
l’État.
Mohamed Djamel

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