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L’INSTALLATION DU CONSEIL NATIONAL CONSULTATIF DE LEUR PROMOTION LE CONFIRME : Exportations hors-hydrocarbures, un choix stratégique

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Avec l’objectif d’atteindre les 13 milliards de dollars d’exportation hors hydrocarbures en 2023, l’Algérie s’oriente, peu à peu, mais à pas sûrs, vers une économie de production forte et diversifiée loin de l’économie rentière moribonde, prisonnière des fluctuations des marchés pétrolier et gazier et des recettes en hydrocarbures, vache laitière de l’économie nationale des années durant.

Cette approche économique relève à présent du passé, chiffres à l’appui. Jamais dans l’histoire de l’Algérie indépendante les exportations hors-hydrocarbures n’avaient dépassé le seuil de 1 milliard de dollars. Là on est déjà à 7 milliards d’exportations et le pays ambitionne de toucher les 13 milliards à la fin de l’année. En 2018 et 2019, les exportations de l’Algérie hors hydrocarbures n’ont pas dépassé les 3% du volume total d’exportation. À présent elles sont de l’ordre de 11%, et pourraient aller de 16% à 22% fin 2023, début 2024.

L’État déroule le tapis rouge aux opérateurs économiques
Il faut dire que cette performance économique n’a jamais été un cadeau d’anniversaire mais plutôt le fruit d’une politique clairvoyante projetée vers l’avenir initiée par le chef de l’État qui a toujours qualifié les opérateurs économiques du pays comme des « ambassadeurs de l’économie nationale », qui devraient bénéficier d’un accompagnement de l’État à la hauteur de leur mission dans le développement du pays. Les opérateurs économiques nationaux qui s’étaient déjà réjouis des mesures d’accompagnement engagés par l’État pour booster les exportations hors hydrocarbures à travers notamment la création de banques algériennes à l’étranger, la réalisation des infrastructures routières dans le Sud et la création de zones franches de commerce avec des pays africains, en l’occurrence la Mauritanie, le Niger et le Mali devraient encore être à leur comble après l’installation officielle, lundi à Alger, du Conseil national consultatif de promotion des exportations, chargé de la définition, de la régulation et de l’évaluation de la Stratégie nationale en matière de promotion des exportations. Non seulement puisque l’Algérie à travers son gouvernement s’emploie, en application des instructions du chef de l’État à finaliser l’ouverture des annexes de l’Agence algérienne de promotion du commerce extérieur « ALGEX » dans nombre de pays africains alors que les exportateurs jouissent déjà de plusieurs avantages douaniers dont le couloir vert et la priorité en matière de traitement de leurs transactions.

L’Exécutif passe à l’action
L’installation du Conseil intervient en application des instructions du président Tebboune données lors des activités de la 1ère édition de « la Médaille d’honneur de l’exportateur », tenue le 11 juillet dernier. La cérémonie de l’installation de ce mécanisme institutionnel de haut niveau, a été présidée par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane en présence de plusieurs membres du Gouvernement et du président du Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), Bouchenak Khelladi Sidi Mohammed. Dans son allocution à cette occasion, le Premier ministre a affirmé que cet organe consultatif représente une « station charnière, reflétant la cadence effrénée que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a voulu donner aux efforts déployés à même de relever le défi de la promotion des exportations hors hydrocarbures, l’un des grands chantiers de la profonde réforme de l’économie nationale, qu’il s’est engagé à réaliser dans son programme ». Ces efforts ont permis d’enregistrer, ces trois dernières années, affirme le Premier ministre, des résultats « brillants » en termes de valeur des exportations hors hydrocarbures, en dépit de la crise sanitaire mondiale qui a largement perturbé l’activité économique mondiale et créé d’importantes perturbations dans les chaînes de valeur et d’approvisionnement ainsi que sur les marchés mondiaux, notamment sur les marchés des matières premières de large consommation. Il est important de rappeler, dans ce registre, qu’outre les exportations hors hydrocarbures réalisées jusqu’ici, les indicateurs économiques de l’Algérie dans leurs ensembles sont plutôt très positifs avec notamment l’augmentation du revenu individuel à 4 800 dollars, avec un produit intérieur brut (PIB) de l’ordre de 255 milliards de dollars en plus d’un taux de croissance record qui pourrait, en l’absence de dette extérieure, atteindre plus de 5% en 2023.

Une approche économique participative
Quant à la composante de cet organe, le Premier ministre a fait savoir qu’il regroupera tous les acteurs de l’exportation, des secteurs ministériels, d’établissements, d’organismes, de représentants de différentes Chambres, d’associations professionnelles et d’associations d’exportateurs de différentes filières. Il est ainsi aisé de comprendre à travers cette composante que l’approche des pouvoirs publics en matière d’exportation est plutôt participative. Cela se concrétisera par l’accès intégral aux marchés africains et aux autres marchés qui garantissent  les chances de succès aux producteurs et au produit national, d’une part, et le développement de la participation de l’économie de la connaissance, notamment à travers les start-up algériennes qui ont montré de grandes capacités en matière d’innovation et de compétitivité, d’autre part, a expliqué le Premier ministre. Dans ce cadre, et outre le marché africain, il faut rappeler, que la Chine s’est engagée également à importer davantage de produits de qualité de l’Algérie. Le marché chinois est un réservoir de près de milliards de personnes à conquérir.

Le Conseil détermine et évalue la stratégie nationale en matière d’exportation
S’agissant de ces missions, le Premier ministre, a affirmé que le Conseil est chargé principalement de la détermination et de l’évaluation de la stratégie nationale en matière d’exportation, ainsi que la supervision de sa concrétisation. Plus précis, il fait savoir, que l’organe propose les dispositions législatives, réglementaires et institutionnelles pour faciliter l’acte d’exporter, élargir le domaine des exportations hors hydrocarbures, faciliter l’accès au marché national et aux marchés extérieurs, renforcer la compétitive, examiner les dispositions incitatives pour soutenir les exportateurs, et lever les obstacles que les exportateurs locaux peuvent rencontrer outre le suivi du bilan des activités des zones libres et prendre toutes les mesures, à même de lever les obstacles qui se posent à l’opération d’exportation dans ces zones ». Une performance qui ne peut être réalisée sans l’apport inestimable de la numérisation. Une condition sine qua non qui n’a d’ailleurs échappé aux responsables algériens puisque le Conseil fraichement installé sera doté « d’une plateforme numérique des exportateurs », mise à la disposition des exportateurs et de tous les partenaires, également dédiée aux préoccupations et doléances liées à l’acte d’exporter, au traitement et à la prise en charge « rapide, voire immédiate » de ces préoccupations et doléances formulées par les organes et les institutions.
Pour le Premier ministre, le succès des missions du Conseil dépendra du « rôle efficace des partenaires représentés massivement en tant que membres à part entière, notamment les représentants des associations d’exportateurs, les associations interprofessionnelles et les présidents de chambres nationales des différentes filières économiques, en termes de transmission des préoccupations des exportateurs et de contribution à la cristallisation des propositions et des mesures pratiques et rapides pour les prendre en charge ». « L’étape que nous amorçons, à savoir celle de l’actualisation de la stratégie nationale d’exportation, offre l’opportunité idoine pour que le Conseil mette en place la plateforme et les conditions nécessaires à l’atteinte des objectifs stratégiques tracés par le président de la République concernant le maintien de la dynamique croissante des exportations hors-hydrocarbures », a conclu le Premier ministre.

Les organisations patronales s’en félicitent
Sitôt créé, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA), la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), et l’Association nationale des exportateurs algériens ont tous salué la « naissance » du Conseil, assurant qu’il contribuera inévitablement à la promotion des exportations hors-hydrocarbures et constitue un excellent indicateur pour les exportateurs, devra inciter les opérateurs à s’orienter vers l’exportation comme il constitue également un espace pour l’échange de vues et d’expériences en matière d’exportation, ce qui sera d’un « grand apport à l’économie algérienne et aux exportations ». Dans un communiqué diffusé, hier mardi, le Conseil du renouveau économique algérien (CREA) qui est aussi membre du Conseil nouvellement créé s’est réjoui, de l’installation du Conseil national consultatif de promotion des exportations (CNCPE), estimant qu’il s’agit d’un « nouvel acte fort » qui contribue à renforcer la relation de confiance entre les pouvoirs publics et les opérateurs économiques et à établir un environnement « adapté » pour faire progresser les exportations hors hydrocarbures. Il soutient, dans ce sens, que « le dialogue permanent entre l’ensemble des acteurs permettra à notre pays de devenir une réelle puissance exportatrice hors hydrocarbures », tout en rappelant que l’installation de ce Conseil fait partie des 30 recommandations, issues du Forum pour l’Export, qu’il a organisé en octobre dernier, sous le haut patronage du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

Près de 3 000 projets d’investissement enregistrés
Le Premier ministre a fait savoir, par ailleurs, que le nombre de projets d’investissement enregistrés au 20 juillet en cours, répondant à toutes les conditions et incitations au 20 juillet 2023, a atteint 2 984 projets, dont 2 923 locaux et 21 projets avec des partenariats étrangers, à même de créer plus de 76 300 emplois alors que le total des crédits octroyés à l’économie national au 30 juin dernier, est estimé à environ 10 294 milliards de dinars, soit une hausse de 1,77 %  par rapport à la même période de 2022, ce qui témoigne, ajoute le Premier ministre, de la « dynamique économique et financière conséquente et croissante » que connaît le pays.
Brahim O.

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