Alors que les nombreux appels à un retrait exigé, par les Libyens et la communauté internationale, depuis le cessez-le-feu décrété octobre dernier, demeurent sans suite, malgré qu’ils ont été repris encore une fois, récemment lors de la Conférence Berlin II sur la Libye, le retard du règlement de la question de la réunification de l’institution militaire est l’autre défis devant être relever, avant la tenue des élections générales en Libye, du 24 décembre.
La réunification de l’institution militaire en Libye ayant été le point central des rounds du dialogue , tenu mercredi dernier, par les 5+5 issu de la première Conférence de Berlin sur la Libye, dans la capitale libyenne, Tripoli. La réunification de l’institution militaire en Libye, « devant avoir lieu avant les élections générales du 24 décembre prochain » ont insisté les participants au séminaire militaire de Tripoli, mercredi dernier, soulignant que le retard en question « est désormais inadmissible ». Une question devant trouver son règlement, dans les plus brefs délais, les participants au dialogue militaire 5+5, précité, ont fait savoir que «les responsables de ce retard doivent être sanctionnés » selon la même source. Rendu public au terme du séminaire précité, le communiqué note que « les militaires ont tourné définitivement la page des différends et que le retour, à la guerre est résolument exclu », avertissant que « toute partie qu’elle soit à l’intérieur ou à l’extérieur du pays tente de prétendre le contraire est ennemi du peuple libyen » et à ce titre, avertissent les participants « il doit être traité en tant que tel ». Il est à rappeler que la rencontre en question des militaires libyens, est la première du genre qui se tient en Libye, et a vu la participation de hauts officiers de l’armée et des parlementaires libyens, ou des questions telles, la réforme du secteur de la sécurité, la démobilisation et le désarmement des groupes armés et des milices en Libye et l’intégration de personnel approprié dans les institutions civiles, sécuritaires et militaires de l’État ont été abordé. Tôt dans la matinée de mercredi dernier, le chef du gouvernement libyen, Abdelhamid Dbeïbah, a examiné la question de la réunification des institutions libyennes dont militaire avec la délégation de la Mission d’appui des Nations-unies en Libye(Manul), notamment en mettant l’accent particulièrement sur « le respect du cessez-le-feu en vigueur et l’amélioration des conditions du travail de la délégation sur le terrain ». La question de la réunification de l’institution militaire ayant été largement abordée lors de la Conférence internationale Berlin 2 sur la Libye, celle-ci a appelé «la Chambre des représentants du peuple et le Haut Conseil d’État à faciliter la tâche au gouvernement ». Au moment où la Capitale libyenne abritait le séminaire sur la réunification de l’institution militaire libyenne, le dialogue politique inter-libyen, dans le cadre du Forum tenait ses discussions à Genève, sous l’égide des Nations unies (ONU) , pour clôturer ses travaux hier, qui ont porté sur bon nombre de question devant trouver des réponses avant les scrutins législatives et présidentiels de décembre prochain, dont «les élections et de la base constitutionnelle qui sera mise en œuvre». L’envoyé spécial de l’Onu pour la Libye, Jan Kubis, convalescent après avoir été contaminé par la Covid-19, sans de graves complications a suivi les discussions à distance, « en attendant la fin prochaine de sa quarantaine, » a précisé ce porte-parole lors d’un point de presse à Genève. « Il insiste vraiment pour qu’un consensus se dégage sur la marche à suivre pour trouver une solution constitutionnelle » qui permettra, dira le porte-parole de Kubis, « l’organisation des élections prévues dans le pays le 24 décembre » sans manquer d’indiquer que « les observations soulevées par Jan Kubis suggèrent que les discussions ont été très difficiles». L’envoyé spécial du SG de l’ONU en Libye, Jan Kubis, avait appelé, pour rappel , lundi dernier, à l’ouverture à Genève, de la réunion des membres du Forum de dialogue politique libyen (FDPL) «à dépasser les différends et à se mettre d’accord sur le maximum possible de questions » Soulignant, dans son appel que «le peuple libyen vous suit et ne veut pas que vous le déceviez ». Il est invité à être «à la hauteur de la confiance du peuple libyen et faire en sorte que la phase transitoire prenne fin à la date prévue et que les élections générales auront lieu à la date convenue » dira M. Kubis dans son allocution à l’ouverture des travaux de la réunion. Poursuivant, il indique qu’ « il faut de l’entente et de la coopération parmi les membres du FDPL pour dépasser les différends et mettre en place des mécanismes à même de susciter un consensus quant à la tenue des élections générales »avait ajouté M. Kubis. Ce dernier, pour rappel, a eu, des entretiens avec les délégués des puissances occidentales en Libye : Allemagne, Italie, France, Grande-Bretagne et États-Unis, avant le début du conclave du Forum politique libyen, à Genève. Il est à noter que le président du Conseil américain de Sécurité nationale, Jake Sullivan, a publié un post sur la page Facebook de l’ambassade américaine en Libye, dans lequel il réaffirme le soutien de Washington à la tenue d’élections générales en Libye, « sans aucun recul de la date du 24 décembre » comme l’a souligné le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, lors de ses récentes déclarations sur la Libye, notamment lors de la Conférence de Berlin II sur La Libye.
Karima Bennour