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L’examen du marché pétrolier sur fond des tensions entre Téhéran, Ryadh et Washington : Réunion capitale de l’Opep, le 23 septembre à Alger

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Le comité ministériel Opep-non Opep, chargé de surveiller le respect de l’accord de réduction de la production de l’or noir, se penchera, lors de sa réunion prévue le 23 septembre prochain, à Alger, sur l’examen des niveaux actuels de la production pétrolière, selon le ministre koweïtien du Pétrole, Bakhit al-Rashidi.

Le responsable koweitien a indiqué, ont rapporté des médias occidentaux, qu’une «nouvelle structure» de suivi de la production de l’or noir, «verra le jour, dès l’année prochaine» a-t-il précisé.
Sur la rencontre des membres de l’Opep et non-Opep, prévue en septembre, à Alger, le PDG de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour avait exprimé «le souhait de l’Algérie de voir l’Accord de 2016 se maintenir» avant d’indiquer, dans sa déclaration que «ce qui se passe actuellement aura certainement avec, notamment, la conjoncture politique actuelle aux États-Unis et au Moyen-Orient» avait-t-il précisé «un impact sur la réunion que personne ne peut prévoir.» a-t-il soutenu. Si le ministre koweïtien du Pétrole, Bakhit al-Rashidi a fait savoir que, l’année prochaine, il sera question de la mise sur pied d’une nouvelle structure, pour le suivi de la production de l’or noir, il n’a pas était plus explicite, quant au rôle future du mécanisme existant, à savoir, le comité ministériel chargé de surveiller le respect de l’accord de réduction de la production, mis en place, après la conclusion de l’Accord en question. Après la révision, juin dernier, de l’Accord d’Alger, et l’adoption de la décision de la hausse, d’un million de barils jour, de la production de pétrole des pays signataires de l’Accord, l’impact de la crise et des tensions entre les États- Unis et l’Iran, risque d’être fortement présent à la prochaine réunion d’Alger, du comité ministériel chargé de surveiller le respect de l’accord de réduction de la production, que préside l’Arabie saoudite. Si lors des précédentes rencontres des membres et non membres de l’Opep, des acteurs ont pu contribuer à atténuer les tensions entre Ryadh et Téhéran, en vue de réussir à adopter des décisions, des mesures après la réussite du la Conclusion de l’Accord en 2016, avec les efforts consentis, par l’Algérie et la Fédération de Russie, le cours des tensions géopolitiques et géostratégiques, notamment après la décision de Washington de se retirer de l’accord des 5+1 sur le nucléaire iranien, joueront, sans nul doute, sur le rythme et la teneur des travaux de la réunion d’Alger. Annonçant sa participation au rendez-vous d’Alger, le ministre iranien Bijan Zanganeh a indiqué, a rapporté l’agence officielle Isna, que sa présence à la réunion d’Alger, en septembre, «s’inscrit dans l’objectif de défendre les parts de marché de l’Iran» et «d’empêcher» que d’autres producteurs optent pour davantage de pompage de l’or noir, pour combler l’éventuel absence de la production iranienne, sur le marché pétrolier mondial, à cause des sanctions américaines contre Téhéran. Évacuant ainsi tout argumentaire portant sur la la sécurisation de l’approvisionnement mondial en pétrole, pour autoriser des augmentations de la production de certains membres, sans citer Ryadh. Indiquant, la semaine dernière, avoir adressé une «lettre de protestation» à son homologue des Émirats arabes unis, président actuel de l’Opep, dans laquelle l’Iran conteste la décision de certains membres qui se sont mis à pomper au-delà des limites fixées par les accords de l’Opep et ses partenaires non-Opep, Bijan Zanganeh souligne que le comité chargé de surveiller le respect de l’accord de réduction de la production «ne devrait pas tolérer des augmentations de la production de certains membres», des hausses «non justifiés» a-t-il précisé. Alors que le secteur pétrolier iranien fait face à des retombées du retrait des États-Unis de l’accord nucléaire et la décision de Washington de rétablir les sanctions contre l’Iran, les tensions entre l’allié des États -Unis ; l’Arabie saoudite et Téhéran ne cessent d’être vives, notamment sur fond des retombées de la guerre que mène Ryadh et ses alliés, contre le Yémen. Par ailleurs, selon des experts, les raffineries américaines enregistre un plein, qu’ils estiment, à 98,1%, et des opérateurs pétroliers ne se sont pas privés de se poser, la question : pourquoi les USA stockent-ils du pétrole ?, Pour Tom Kloza, analyste du Oil Price Information Service (OIS), il n’y a aucun doute sur la raison principale, de la baisse actuelle des prix de l’or noir. Pour lui et d’autres experts également cette baisse est liée directement à la politique de l’administration de Donald Trump, lequel en a fait part, fin avril dernier sur son compte Twitter, indiquant que «l’Opep augmentait artificiellement les prix du pétrole» avant de souligner «c’est inadmissible». Début juin, dernier, Donald Trump récidive et critique l’Opep encore une fois, en indiquant que «les prix du pétrole sont trop élevés, l’Opep recommence. Pas bien!». Sur le plan législatif, le Congrès US s’est penché sur un projet de loi visant les cartels pétroliers, appelé : «non aux cartels de producteurs et d’exportateurs de pétrole, NOPEC ( No Oil Producing and Exporting Cartels Act)». Se basant sur des mécanismes juridiques, Le NOPEC permet aux USA «d’imposer leur législation» aux pays membres et non membres l’Opep, outre que Washington œuvre à l’affaiblissement de l’alliance entre la Russie et l’Arabie saoudite, pour atteindre la base sur laquelle, avec les autres membres, l’accord a pu voir le jour. Le but principal de Washington étant de «proclamer la libéralisation du marché mondial des hydrocarbures, pour y parvenir, l’espace et le rôle de l’Opep ne doivent plus être à l’ordre du jour, concernant le marché pétrolier mondial. L’ensemble de ses données et d’autres rythmeront les travaux de la réunion d’Alger, prévue le 23 septembre prochain, des membres du comité ministériel chargé de surveiller le respect de l’accord de réduction de la production, et pour Moscou, c’est lors de ce rendez-vous que nous verrons», a promis le ministre russe de l’Énergie Alexandre Novak, «quel sera le rapport entre la production et la consommation en tenant compte de tous les facteurs» a-t-il précisé.
Karima Bennour

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