Accueil ACTUALITÉ LEUR PROCÉS A ÉTÉ OUVERT HIER AU TRIBUNAL MILITAIRE DE...

LEUR PROCÉS A ÉTÉ OUVERT HIER AU TRIBUNAL MILITAIRE DE BLIDA : Saïd Bouteflika, Tartag, Toufik et Louisa Hanoune devant la barre

0

Fait inédit dans les annales de la justice algérienne, le procès du siècle dans lequel sont poursuivis Saïd Bouteflika, frère et conseiller de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, ainsi que deux anciens chefs du Renseignement sécuritaire, les généraux Mohamed Mediène (alias Toufik) et Athmane Tartag, et de Louisa Hanoune, secrétaire générale du Parti des travailleurs, a débuté hier au tribunal militaire de Blida.

Très attendu par l’opinion publique, le procès n’a finalement pas été médiatisé, tel cela a été annoncé par des médias et officiels. Toutefois, la grande surprise de ce procès est la convocation de l’ancien président du Conseil constitutionnel, Tayeb Belaïz, en qualité de témoin. Quoique, il faudra encore attendre le communiqué final de cette instance judiciaire pour avoir plus de détails quant à cette convocation.
Selon des témoins sur place, la police et les gendarmes ont interdit l’accès aux deux entrées du Tribunal militaire à tous les véhicules et piétons. Selon des médias, les avocats de la défense ont demandé le report du procès.
D’ailleurs, dans son journal de la mi-journée, la Télévision nationale a annoncé que le procès avait débuté à 13h00, le qualifiant de « sans précédent dans l’histoire de la justice algérienne ». L’envoyée spéciale de ce média public a affirmé que l’avocat du général Mohamed Mediène avait demandé un ajournement.
L’ancien chef du DRS est, selon sa famille et ses avocats, malade et son état de santé se serait dégradé. D’ailleurs, Me Boudjemâa Ghechir, son avocat, a, dans une déclaration à la presse, précisé que son protégé «est physiquement affaibli ». « Il a perdu 14,5 kg. Il souffre d’une fracture à l’épaule gauche qui n’a pas été soignée comme il se doit. Les muscles et les cartilages au niveau de l’articulation de son épaule sont nécrosés. Il ne se sent pas dans un état physique susceptible de lui permettre de faire face à un procès aussi important », a-t-il déclaré.
Pour sa part, Me Farouk Ksentini, qui défend également le général Toufik a précisé que « la défense a demandé le report du procès, mais aussi le transfert de l’affaire à la justice civile ». Malgré ces appels, le procès s’est ouvert donc hier, le plus normalement du monde.
Il faut souligner, également, que la justice militaire a lancé des mandats d’arrêts internationaux contre le général Khaled Nezzar, ex-ministre de la Défense nationale, son fils Lotfi et Farid Benhamdine, gérant de la Société algérienne de pharmacie, dans le cadre de cette affaire. Ils sont par conséquent, jugés par contumace.
Notons que Toufik a constitué trois avocats pour sa défense, même nombre d’avocats défendent Saïd Bouteflika et deux pour Bachir Tartag. Par ailleurs, quatre avocats prennent la défense de Louisa Hanoune. Les chefs d’inculpation sont lourds, à savoir : « atteinte à l’autorité de l’Armée» et «complot contre l’autorité de l’État», crimes pour lesquels ils encourent la peine capitale, selon le code de justice militaire et le code pénal.
Il est reproché à ces accusés d’avoir tenue une réunion secrète le 27 mars dernier à la villa Dar El-Afia. Une réunion qui vise selon l’enquête de la justice militaire à « porter atteinte à l’autorité de l’État et de l’Armée».
D’ailleurs, Louisa Hanoune a reconnu avoir pris part à cette réunion  qu’elle a qualifiée de «  consultative». Elle s’est déroulée avec Saïd Bouteflika en présence du général Toufik, mais elle a nié toute implication dans le «complot» dont ces derniers sont accusés. C’est ce qui a été «révélé», lors du début de cette affaire, par l’autre avocat de son collectif, à savoir, Me Rachid Khane.
Une chose est sûre, un communiqué final sera rendu public par la juridiction militaire à l’issue du procès, a fait savoir, hier, l’APS. Nous y reviendront, donc, sur cette affaire qui a défrayé la chronique, surtout que toute l’Algérie est suspendue au verdict.
Lamia Boufassa

Article précédent«C’EST BIEN D’AUGMENTER LES SALAIRES, MAIS IL FAUT METTRE EN PLACE UNE STRATÉGIE GLOBALE DE LA SANTE» : Pr Khiati analyse les dernières mesures du gouvernement
Article suivantCURIEUSE DÉCOUVERTE D’UNE MICRO-PLANTATION DE CHANVRE INDIEN À SOUK EL-TENINE (BÉJAÏA) : Le cannabis est-il produit localement ?