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LES LANCEURS D’ALERTES QUI SIGNALENT LES ACTES DELICTUEUX INHÉRENTS À L’ÉCONOMIE NATIONALE SERONT PROTÉGÉS : Guerre ouverte contre la corruption et la bureaucratie

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Très présent sur les médias nationaux et internationaux, ainsi que sur les réseaux sociaux, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, sait comment rester en contact direct avec l’opinion publique. À travers ses entrevues périodiques avec les organes de la presse nationale, le chef de l’État a opéré une véritable révolution dans la stratégie de communication du Palais d’El-Mouradia.

L’ancien stéréotype hérité des 20 années d’un ancien Président impotent et aphone est remis au placard pour laisser place à un Président qui fait la part belle à l’écoute et à l’effort pédagogique. Et ce ne sont pas les actes qui manquent. Désignées comme principales causes de la décadence économique et un frein de la créativité et à l’efficacité, le président Tebboune a promis, lors de son entrevue avec les responsables de deux médias nationaux, diffusée sur la Télévision et la Radio publiques dimanche soir, de mener une lutte sans merci contre la bureaucratie et la corruption. La considérant comme l’une des conséquences de la bureaucratie, le président Tebboune a estimé que « la petite corruption est celle qui porte le plus de préjudice au citoyen », a-t-il répondu à la question du Courrier d’Algérie. Il a appelé ainsi les citoyens à adhérer à cette lutte en dénonçant auprès des autorités et les forces de sécurité les auteurs de ces pratiques, devant qui l’État n’hésitera pas à imposer des sanctions sévères. Phénomène qui gangrène notre société depuis des années, la petite corruption se manifeste à travers ces milliers d’employés de bureaux dans les administrations qui ne traitent pas les papiers d’une personne comme il se doit, lui causant, au contraire, des retards, des services de mauvaise qualité et d’autres lenteurs et tracasseries. Ces employés, que l’on rencontre dans les communes, les services du permis de conduire et autres de l’administration publique, utilisent leur position de responsable pour exiger des pots-de-vin à des citoyens désorientés. « Ce type de corruption a beaucoup impacté le simple citoyen à faible revenu. Au moment où nous travaillons à augmenter ses revenus, des gens tentent de le délester de ses droits légalement garantis », a-t-il souligné, promettant de protéger les lanceurs d’alertes de tels comportements. « Je ne pousse pas à la délation, mais je demande aux citoyens de défendre leurs droits dans le cadre de la loi », a-t-il recommandé, citant l’exemple d’agents de l’administration fiscales qui ont été appréhendés et emprisonnés après avoir exigé des pots-de-vin à des entrepreneurs algériens en contrepartie d’un redressement fiscal.

« L’argent sale donne lieu à des institutions faibles »
Estimant que les disparités sociales sont « une bombe à retardement » menaçant l’unité nationale, le président Tebboune a mis l’accent sur l’impérative lutte contre toutes les formes de corruption portant atteinte au pays et au citoyen à la fois, à leur tête la corruption qui « affecte directement le citoyen, victime de chantage pour un droit », faisant état de plusieurs cas de corruption dont les auteurs ont été sanctionnés. Evoquant l’importance de séparer l’argent du pouvoir, il a estimé que l’argent sale donne lieu à des « institutions faibles ». « La concurrence doit être sur la base des idées, de la crédibilité et de l’intégrité en laissant le choix au citoyen », a affirmé Tebboune. Lors de ses échanges avec les représentants de la presse nationale, le président de la République a affirmé que l’objectif auquel il œuvrait était « le salut de la patrie », assurant que « les choses progressaient bien » en dépit des tentatives de certains « de semer la zizanie et d’affaiblir le pays ». « L’objectif de l’Algérie Nouvelle est le salut de la patrie, qui est un devoir national et un droit pour tous les Algériens, et tout un chacun est le bienvenu pour contribuer à sortir de la situation que vit le pays et mettre fin à la mentalité de l’exclusion pour la simple raison d’un changement dans le poste de responsabilité », a-t-il souligné, soutenant que la voie est ouverte à toutes les compétences nationales. Soulignant sa volonté de « rétablir la cohésion entre le peuple algérien », le président Tebboune a plaidé pour « une rupture définitive entre le passé et le présent, en vue de construire un avenir qui soit le prolongement du présent ».
À ce propos, il a assuré que « les choses progressaient bien » en dépit de « certaines personnes qui, en raison de leur manque de foi et de nationalisme, tentent de semer la zizanie et d’affaiblir le pays ». « De tels agissements ne sauraient entamer notre volonté surtout face à l’optimisme affiché par les citoyens, notamment des quartiers populaires de tout le pays », a-t-il insisté.

Affranchir l’économie nationale de « la mentalité rentière »
Au volet économique, le président de la République a annoncé des changements radicaux à initier prochainement en vue de libérer l’économie nationale, de « la mentalité rentière » et lui permettre d’être créatrice de richesse et de favoriser la compétitivité et l’innovation. Une économie où la ressource humaine est le fondement du développement, a-t-il assuré. Les efforts de l’État seront principalement focalisés sur la création d’un solide tissu de petites et moyennes entreprises (PME) sous-tendu par un réseau de start-up innovantes et de microentreprises, a-t-il indiqué, ajoutant que ce tissu sera la locomotive de l’économie nationale à l’avenir.
Il a souligné, en outre, la détermination de l’État à réduire à 20 % la dominance des hydrocarbures sur l’économie nationale d’ici fin 2021, estimant que « l’appui de secteurs tels que l’agriculture et les startup, parallèlement au contrôle de l’importation anarchique sont à même de contribuer à la diversification économique escomptée ». À ce titre, le président de la République a rappelé que la rencontre prévue les 16 et 17 août prochain consacrée au Plan de relance socioéconomique constituera la plateforme pour aller vers une économie basée sur l’innovation et la diversification.
Hamid Mecheri

PHÉNOMÈNE D’AGRESSIONS CONTRE LE PERSONNEL DE LA SANTÉ
Une loi rigoureuse promulguée la semaine prochaine
Evoquant la situation sanitaire du pays, le Président n’a pas passé inaperçu le phénomène en vogue ces derniers jours, notamment les agressions contre le personnel de santé dans les hôpitaux et les structures de santé. Pour faire barrage à ces comportements qui portent atteinte au corps médical en ce contexte de crise sanitaire de surcroit, le chef de l’État annonce le durcissement des sanctions contre les auteurs qui se sont rendus coupables de tels actes infâmes, à travers « une loi rigoureuse » qui sera promulguée la semaine prochaine visant la protection des corps médical et paramédical ainsi que les fonctionnaires des hôpitaux. « En tant que personne, que citoyen et président, ça me peine que des médecins et des infirmiers, qui n’ont pas vu leurs enfants depuis quatre mois, soient victimes d’agressions », a déclaré le président de la République en qualifiant ces personnels de « véritables moudjahidine ». Le chef de l’État a assuré que « les médecins sont sous l’entière protection de l’État algérien et du peuple algérien ». À cet effet, il a mis en garde que toute agression contre le personnel médical, qu’elle soit physique ou verbale, exposera son ou ses auteurs à des peines sévères « oscillant entre 5 et 10 ans de prison ferme ». Par ailleurs, le chef de l’État a fustigé le retard accusé dans le versement de la prime exceptionnelle décidée par l’État au profit des professionnels de la santé en indemnité contre les dangers du coronavirus (Covid-19).
H. M.

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