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L’échec universitaire atteint 50 % dans certaines filières : Une loi en vue pour assurer des débouchés aux diplômés

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Intervenant, hier, à l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3, Nourredine GhouaIi, DG de la formation au ministère de l’Enseignement supérieur, revient sur la problématique de l’emploi des sortants de l’université. Un sujet de surcroît évoqué la veille par la commission du FMI qui a recommandé à l’Algérie de «former utile», autrement selon les besoins du marché. À ce propos, le responsable ministériel se veut rassurant sur l’avenir des diplômés universitaires en annonçant un projet de loi susceptible d’améliorer le niveau de recrutement des sortants de l’université. Un projet institutionnel qu’il dit être élaboré sur la base de critiques constructives et tenant compte de la réalité. Le texte sera bientôt finalisé et entend mettre au point la passerelle université-entreprise. En attendant sa finalisation et puis son adoption, l’augmentation du nombre des diplômés qui ne trouvent pas de débouchés serait revue à la baisse. En d’autres termes, les universitaires seront moins confrontés à la question angoissante de leur avenir sur le marché du travail. «Un projet de loi devant permettre l’institutionnalisation de la relation université-entreprise est en phase de finalisation», a-t-il indiqué à ce titre.

En quoi consiste ce texte qui est en passe d’être achevé ?
Pour GhouaIi, «cette nouvelle procédure devra assurer la lourde tâche de l’actualisation des profils de formation, l’exploration de nouveaux domaines de recherche et d’innovation ainsi que le développement d’instruments ingénieux pour améliorer et diversifier l’insertion professionnelle des diplômés universitaires dans tous les secteurs forts du tissu économique», a-t-il expliqué. Auparavant, le ministre de l’Enseignement supérieur, Tahar Hadjar, a présenté au gouvernement une nouvelle feuille de route consistant à consolider davantage la relation entre la sphère universitaire et le monde économique. Son plan d’action étant avalisé par les services du premier ministère, l’élaboration du projet a été entamée aussitôt. Ainsi, «ce projet mettra en relation l’université et l’entreprise de manière pérenne et responsable», a expliqué le responsable en ajoutant que ce texte permettra aussi d’«encadrer le statut de l’université», tout en insistant sur la nécessité d’accompagner les diplômés universitaires dans la recherche de l’emploi. D’ores et déjà, cette nouvelle façon de faire a été adoptée par quelques universités du pays. Il en veut pour preuve, l’USTHB de Bab Ezzouar (Alger) qui a développé des relations de formations-recrutements, comme en témoigne ses partenariats avec des entreprises telles que SIMENS, Mobilis, Algérie Telécom…Car, «l’université algérienne de demain devra se mettre au diapason des changements socio-économiques du pays. Elle doit prendre en considération d’autres objectifs que ceux de produire le savoir faire», a-t-il suggéré. Histoire d’orienter les universités à en prendre l’exemple. Par ailleurs, interrogé sur le niveau de déperdition universitaire, Ghouali a révélé un taux d’échec situé entre 50 et 55% des étudiants qui n’ont pas réussi à obtenir un diplôme concernant les filières de technologies, les langues et les sciences sociales et humaines. D’ailleurs, cette situation alarmante a poussé le ministère à lancer une étude qui est en cours pour déterminer les raisons derrière cet échec. À présent, on arrive du moins à un constat, selon lequel les élèves une fois arrivées à l’université se retrouvent confrontés à un système en langue française alors qu’ils ont entamés leurs études en arabe», analyse le cadre du ministère de l’Enseignement supérieur.
Mohamed Amrouni

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