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Le président du RCD l’a déclaré hier : «La CNLTD va connaître une décroissance»

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Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Mohcine Belabbas, a déclaré, hier, qu’une «Constitution consensuelle ne peut être qu’après les élections d’une présidentielle anticipée». Sur la situation économique du pays, le responsable du RCD a indiqué que le pays «vit une crise financière, et non pas économique» car, selon lui, «le pays connaît une crise économique, depuis toujours, en l’absence à ce jour d’une économie productive». Le patron du RCD a rappelé, dans son intervention liminaire, hier, au Forum du quotidien “Liberté”, que «par ces temps de crise et d’incertitude (…) le rôle d’un parti politique, comme le RCD, «est de tenter d’éclairer l’opinion sur des questions fondamentales qui engagent l’avenir de l’Algérie». Pour le successeur de Saïd Sadi à la tête du RCD et «après la crise politique et la crise économique et sociale», affirme-t-il, «les Algériens doivent faire face à une crise financière». Laquelle crise financière, «que le pouvoir entend juguler par l’austérité menée contre les larges couches de la population», selon Mohcine Belabbas, et d’ajouter «qui sont d’ailleurs les plus vulnérables», précise-t-il. Et de ppréciser que l’austérité ne peut être synonyme «d’abandon par le gouvernement de projets structurants» et de citer, à titre d’exemple, l’annulation dans le programme de développement, des centres hospitalo-universitaires (CHU), à Tizi Ouzou et dans d’autres wilayas du pays. Pour notre interlocuteur, «il y a différence entre l’austérité et la bonne gouvernance», et de préciser que la première «prépare le lit à la récession qui provoquera un recul de l’activité économique» et aussi «la diminution des recettes publiques». La bonne gouvernance, c’est la gestion transparente et rationnelle des recettes financières du pays, notamment dans la relance «effective» de l’activité économique productive, génératrice de richesses pour ne plus dépendre du marché international du pétrole et de ses prix. L’austérité fera le lit, selon le président du RCD, de «l’explosion sociale» et «au pire la porte ouverte au populisme et à l’aventure», a-t-il averti. Pour l’invité du Forum de “Liberté”, une économie qui fonctionne «a besoin d’une fiscalité alliant justice sociale et efficacité» et aussi, ajoute Mohcine Belabbas, «l’identification et l’imposition de grosses fortunes (…)». Pour le chef de file du RCD, «il est nécessaire de se mobiliser contre l’austérité qui sera effroyable», avertit-il, avant de lancer, «je m’interroge d’ailleurs sur le silence des structures syndicales alors qu’on nous annonce une austérité effroyable», a-t-il déclaré. Il est clair que l’actualité brûlante de la scène politico-médiatique national, notamment depuis la dernière présidentielle, se voit bousculer par l’impact d’une donne économique, le recul des recettes financières du pays aux conséquences non moindres. C’est ce qui a été au cœur de l’intervention liminaire du président du RCD, invité, hier, au Forum du quotidien “Liberté” et aussi lors du débat qui s’en est suivi. Le responsable politique a tenu à rappeler que sa formation politique a organisé, l’année en cours, «huit marches populaires notamment pour dénoncer l’annulation de projets structurants», ce qui signifie une mobilisation de sa formation «autour des préoccupations et des attentes des citoyens», a-t-il tenu à souligner.

«La CNLTD va connaître une décroissance»
Étant un des acteurs de l’opposition regroupée au sein de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique (CNLTD), le président du RCD a affirmé, hier, que «la CNLTD va connaître une décroissance», en ajoutant toutefois que «sa (CNLTD) plate-forme de Mazafran demeure une référence», a-t-il indiqué. Ne manquant pas de souligner que la mobilisation des acteurs politiques de l’opposition a permis l’élaboration par l’ensemble des membres de la CNLTD d’un document politique, la Plateforme de Mazafran, lequel document «demeure une référence», note Mohcine Belabbas, dans la démarche de l’opposition, notamment, le point relatif à la mise en place d’une instance indépendante pour l’organisation des élections dans le pays. Au bout de plus d’une année, depuis la Conférence de Mazafran, juin 2014, la CNLTD semble avoir atteint ses limites, notamment par les différents fondamentaux, dont ceux ayant trait à la nature du projet de société de partis qui la composent. Même si le responsable du RCD rassure que la CNLTD continue de se réunir et de se concerter, en indiquant qu’«une réunion de ses membres se tiendra cet après-midi (ndlr : hier)». toujours sur la dynamique politique de la CNLTD, le président du RCD a tenu à rappeler que sa formation politique «est pour le dialogue» en vue dégager un consensus par l’ensemble des acteurs politiques, notamment ceux du pouvoir, mais «exclut toute négociation avec le pouvoir», précise-t-il. Et d’ajouter que sa formation politique discerne la différence entre «la négociation et le dialogue». Par ailleurs, même si le président du RCD a annoncé, d’emblée, au début du Forum en question, qu’il ne s’attardera pas sur les questions relatives aux changements opérés par le Chef de l’État, à la Direction du renseignement et de la Sécurité (DRS), il a été amené à se prononcer, à ce propos, en réponse aux questions des journalistes. Des réponses qui ne sont pas sorties du cadre de sa déclaration liminaire sur les changements précités et autres, dans laquelle il avise : «Vous ne m’entendrez pas m’attarder sur ce qui passionne les amateurs de guerres de clans, car, pour nous, ce serait confondre les effets et les causes». Dans une de ses réponses en question, le président du RCD dira que «dès que quelqu’un exprime une position, on essaie de voir si l’opinion conforte tel ou tel clan», avant d’avertir que «c’est dangereux» et d’ajouter «maintenant les gens ont peur et évitent d’exprimer leurs opinions pour ne pas être catalogués. Il y a trop de manipulations en ce moment», a-t-il déclaré. À une question sur les dernières déclarations de Madani Mezrag, Mohcine Belabbas, après avoir rappelé que «c’est quelqu’un qu’on a invité à la Présidence de la République », il poursuit en s’interrogeant «pourquoi on attaque ces journaux qui l’invitent ? Et pas lui ? (ndlr : Madani Mezrag)». Et de déclarer :«Il (ndlr le ministre de la Communication) décide de poursuivre en justice le média et pas la personne !» et de préciser «le contraire de ce qui s’est passé avec le général Benhadid d’ailleurs», a lancé le président du RCD.
Karima Bennour

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