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Le MSP se cherche « un candidat de compromis » et un « accompagnement » : Les ambitions non avouées de Makri

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À Près de huit mois des échéances présidentielles, la candidature du président Bouteflika, même s’il n’a pas encore confirmé son intention de briquer un autre mandat, ne risque de se confronter sur aucune opposition qui pourrait la mettre en danger. Des partis de l’opposition et notamment des islamistes misent déjà sur un candidat unique et de consensus pour l’opposition pour faire le poids au choix d’un autre mandat pour le Président, défendu déjà par les partis de la majorité. Mais, quelle est la personnalité qui guidera l’opposition pour aller au front ? Les partis de l’opposition doivent tout d’abord dépasser leurs divergences avant le scrutin crucial. Au moins, c’est ce qu’avance l’un des partis les plus en vue de l’opposition, à savoir, le MSP, dont le président a présenté à ses militants, samedi dernier lors d’une conférence de presse au siège du parti, sa stratégie et aussi sa vision pour «analyser les variables et les changements sur la scène politique algérienne». Abderrezak Makri a établi les grands principes sur lesquels le MSP fera campagne afin de sauver l’image du parti et des «islamistes» en prenant leçons des expériences précédentes. Le parti islamiste doit commencer par choisir «le candidat de consensus» pour une opposition à bout de souffle à mesure de répétitions des échecs et revers suite aux échéances électorales précédentes. Et c’est bien la question que pose aujourd’hui Makri, qui a souligné samedi dernier que « les prochaines élections présidentielles sont floues» et que «le Mouvement est d’accord et se prononce pour un candidat de consensus, mais il n’a pas encore décidé de la personnalité à adouber». «Au cas où on n’arriverait pas à aboutir à cette solution, le MSP présentera son propre candidat sur lequel les institutions de parti trancheront sur le choix de la personne», a souligné Makri devant ses militants. Ainsi, c’est dans ce contexte que le MSP cherche son positionnement pour le scrutin de 2019.
«Il faut une synergie de toutes les forces vives nationales pour sauvegarder la sécurité de l’ Algérie afin de sortir de l’impasse que traverse le pays », a-t-il fait savoir. Dans cet objectif, le MSP « est prêt à renoncer à toutes ses ambitions personnelles et partisanes pour servir l’intérêt suprême du pays », ajoute Makri, tout en mettant en garde que le parti « refuse d’être instrumentalisé par des personnes ou clans ». Et, avant de parler de « candidat de consensus », mieux vaut parler d’un programme et stratégie dégagés de mêmes constats et les mêmes diagnostics. Dans son intervention devant les militants de son parti, Makri a suggéré que l’Algérie a les moyens de dépasser l’état de « décroissance économique » actuel « si l’on est assez d’accord sur trois conditions à réaliser dans les cinq ans à venir: ceux de bonne gouvernance, la stabilité et le financement ».
Hamid Mecheri

Tout en souhaitant être la locomotive de l’opposition politique
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D’un autre côté, coincé entre la radicalité, le zaïmisme de camp islamiste et la «faible voix» des nationalistes et progressistes, Makri défend le rôle de l’institution militaire pour «accompagner ceux qui portent de bonnes intentions afin d’assurer une transition démocratique souple et sûre». Et il n’hésite pas à le faire savoir. Dans le compte-rendu de la conférence de Makri de samedi dernier publié sur son site, le MSP a écrit que «l’institution militaire est le seul garant pour une transition souple et sûre», et que ainsi le président Makri «a appelé les (militaires) à accompagner ses efforts et d’accompagner ceux qu’il a qualifiés de “porteurs de bonnes intentions”, qui cherchent uniquement l‘intérêt du pays à travers l’aboutissement de cette transition». Il faut souligner que sur l’option d’un «candidat de compromis», ce ne sont pas tous les partis de l’opposition qui s’en sont mis d’accord, comme l’avaient affiché déjà les formations du PT et du FFS. Cependant, en vue de ces élections présidentielles, les islamistes du MSP peuvent compter pour le moment sur l’appui de formations de même tendances à l’instar des mouvements d’Ennahda et d’El-Islah. Cette dernière formation, par la voie de son SG, Filali Ghouini, a lancé récemment que sa formation appuiera une « candidature de consensus » qui sortirait « hors du parti».
H.M.

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