Émoi et grosse émotion, en ce mercredi deuxième jour de l’Aid el- fitr : le directeur du Soir d’Algérie, Fouad Boughanem, a rendu l’âme durant la matinée. Il était le gérant, après l’attentat terroriste qui avait ciblé le journal en 1996 et le retrait de Zoubir Souissi, de cette authentique école du journalisme qu’est le Soir d’Algérie. Comme tel, Boughanem incarnait l’un des derniers dinosaures de la presse écrite. Gestionnaire avisé, il a su mener le navire en dépit de crises parfois récurrentes. Mais c’est au niveau de sa dimension d’homme que Fouad a marqué tous ceux qui ont travaillé avec lui. De fait, affable et la main sur le coeur, Fouad a toujours donné cette impression d’être plus un ami qu’un patron éditeur rigide. C’est d’ailleurs sous sa direction que l’amélioration socioprofessionnelle a été la plus marquée. D’où l’aura toujours intacte d’un quotidien pionnier de la presse indépendante, sur le paysage médiatique et auprès de ses nombreux lecteurs. Inhumé, hier après-midi, au cimetière de Dely Ibrahim où il résidait, une foule nombreuse a tenu à lui rendre un ultime hommage. En cette douloureuse circonstance, le directeur et le personnel du Courrier d’Algérie, présentent à sa famille leurs condoléances les plus attristées et l’assurent de leur profonde compassion. Repose en paix ‘’Grand frère’’ comme il nous plaisait à t’appeler, qu’Allah t’accueille en son Vaste Paradis !
Nourredine B.
