Le problème de l’eau persiste et constitue le point noir pour plusieurs localités du pays.
Cette situation, qui perdure ces derniers jours n’a pas manqué de susciter l’ire des habitants dans différentes villes et des quartiers du pays et ce malgré les explications de l’Algérienne des eaux (ADE) concernant la problématique des perturbations de l’eau potable durant les deux journées de l’Aïd El-Adha. Ces derniers se plaignaient toujours de la persistance du problème. Approchés par nos soins, plusieurs d’entre eux ont exprimé leur désolation et leurs mécontentements face à cette situation. Disparues de leurs robinets, plusieurs foyers ont été alimentés, parfois au rythme de deux heures ou de trois heures par jour pour les plus chanceux.
En effet, des programmes d’alimentation en eau potable se font mais cela n’a pas suffit à étancher la soif des habitants. Malgré les barrages, les stations de dessalement de l’eau de mer, les plans d’irrigation et les technologies de pompage et de suivi, des régions manquent d’eau ou bien encore les cassures sont fréquentes, notamment au niveau des nouveaux quartiers : «Les coupures répétées de l’alimentation en eau deviennent un vrai problème car elles dévoilent la vétusté du réseau d’approvisionnement en eau», nous dira, un habitant. Ce dernier ajoutera encore : «Nous sommes obligés de louer des citernes pour nous approvisionner en eau», a-t-il déclaré. Notre interlocuteur signalera, également que : « On se demande, comment allons-nous pouvoir passer les jours à suivre avec cette pénurie en eau potable», fera-t-il encore remarquer. Et d’ajouter : «Malgré les efforts fournis par l’ADE, le manque d’eau potable se pose avec acuité, notamment pendant la saison estivale.»
Défaillances dans la gestion de l’eau
Aussi, selon certains responsables du secteur, la politique algérienne de l’hydraulique est très en retard vis-à-vis des besoins en eau car, selon eux, la quasi-totalité des réservoirs sont en état de délabrement et la vétusté des réseaux d’adduction et la capacité de stockage déficiente entravent la bonne distribution de l’eau aux consommateurs. Ces derniers, précisent, également que la gestion des ressources hydriques est nettement insuffisante du fait que les diverses pertes dans les réseaux de distribution d’eau potable et d’irrigation ont aggravé la situation en matière de la disponibilité, ajoutant, ainsi que cette gestion de l’eau est complexe et implique la participation et la coordination de tous les acteurs, les collectivités locales, les structures du ministère des Ressources en eau et elle nécessite une gestion solidaire et organisée de la ressource.
Mehdi Isikioune
ADE EN CHIFFRES
** Plus de 43 000 employés chez l’ADE et les trois SPA (SEAAL, SEOR, SEACO)
** Plus de 720 spécialistes interviennent dans le contrôle de la qualité de l’eau produite et distribuée par l’ADE
