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La musique traditionnelle targuie sous toutes ses expressions

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La musique et la culture targuie sous plusieurs formes d’expression, et en provenance de plusieurs pays, étaient conviées dimanche soir, sur la scène du campement de Tidessi pour la dernière soirée du festival des arts de l’Ahaggar. En clôture de sa 5e édition, le Festival international d’Abalessa Tin Hinan pour les arts de l’Ahaggar (Fiataa) qui se tient à Tamanrasset depuis le 30 décembre 2014, a proposé un spectacle consacrant les musiques traditionnelles et modernes touareg d’Algérie, du Mali, du Niger et de Lybie. Fondé autour du tindé, instrument de percussion ancestral touareg, la troupe malienne «Tindé Disswat» (chants du tindé) a transporté le public, venu très nombreux à cette soirée, dans l’infinité du désert tout en suggérant le mode de vie de sa population où la musique a une place importante. Chantant des poèmes du cérémonial tindé et des chant de Tombouktou, accompagnée de cet instrument traditionnel et de guitare basse, cette troupe majoritairement féminine, issue du groupe malien «Tartit», a porté sur scène avec succès la musique, à peine modernisé, d’un pan de la culture des touaregs que le public a beaucoup apprécié. Venant du Niger, le groupe «Toumast» (identité ou peuple en Tamasheq), inspirée par le style de «Tinariwen», se sont orienté vers une expérience de «rock du ténéré», au lieu du blues, présentant un programme riche en sonorité rappelant des musiques comme l’Assouf ou l’Ishumar tout en gardant la puissance du son et les rythmes du rock. Comme son nom l’indique, «Toumast» qui a connu un bon accueille du public, chante les composantes de la culture des touaregs et leur condition en Tamasheq avec une très grande maîtrise instrumentale des guitaristes du groupe Aminatou Goumar et de Moussa Ag Keyna. Les musiciens du groupe local «Ithrane n’ahaggar» (les étoiles de l’Ahaggar) a lui aussi brillé par la qualité de son programme et du son proposé avec entre autre du blues et de l’ishumar. La star de la soirée a été la troupe «Afouss D’afouss» (main dans la main) de Tamanrasset, pour qui se sont déplacé les 5 000 spectateurs de cette soirée, a fait preuve d’un grand professionnalisme sur scène et a offert un son reggae et ishumar de grande qualité, malgré le très jeune âge des musiciens.
Chantant la situation des jeunes touareg et l’union des «Kel Tamasheq» (ceux qui partagent cette langue), le jeune Kader Tirhanine, chanteur et guitariste du groupe, a insufflé une ambiance survoltée au campement de Tidessi, avant d’être rejoint par les musiciens de «Toumast» pour quelques morceaux. Le festival a également présenté une nouvelle expérience de rap et de hip hop en Tamasheq élaborée par de jeunes rappeurs touaregs venus de Lybie. Inauguré le 30 décembre, le 5e Fiataa a pris fin dans la nuit de dimanche à lundi, après avoir donné rendez-vous à son public pour novembre prochain.

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