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LA GRÈVE DES ENSEIGNANTS DU PRIMAIRE A ÉTÉ LARGEMENT SUIVIE DANS LA CAPITALE : Des milliers d’élèves se disent «pris en otage !»

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Le mouvement de grève des enseignants du primaire auquel a appelé, pour la journée d’hier, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) a mobilisé un grand nombre de participants à Alger notamment.

C’est ce que nous avons constaté lors d’une virée à travers certains établissements scolaires situés dans plusieurs communes de la Capitale, pour ne citer que ceux implantés à Bikhadem, Kouba et Hussein Dey. Durant toute la journée d’hier, les établissements du primaire ont été désertés par les élèves. Comme nous l’a confié, hier, un gardien d’une école en grève sise à Birkhadem, «les élèves n’ont pas rejoint les bancs de l’école, à raison, qu’ils étaient avisés la veille par leurs enseignants grévistes.»
Si les enseignants de l’école précitée semblaient décidés à aller au bout de leur action de contestation, d’autres écoles baignaient dans un climat de confusion et d’incertitude au sujet de la grève. Car, le suivi de la grève a provoqué une paralysie totale ou partielle dans plusieurs établissements de la Capitale. En conséquence, les victimes de ce débrayage sont bien entendu les écoliers ! Pire encore, «le sentiment de stress» suite à ce mouvement de débrayage est revenu dans la bouche des élèves, particulièrement chez ceux concernés cette année par l’examen de 5e, rencontrés hier, quand la cloche a sonné, à midi pile, lors de notre virée à travers certains établissements scolaires de la capitale. «Après que nous avons assisté hier matin au cours, notre enseignante nous a informé avant de sortir de la classe, qu’il faut que l’on reste chez soi, puisqu’aucun cours n’est prévu l’après-midi», témoigne un élève de 5e d’une école sise à Birkhadem.
Ce dernier était accompagné de sa maman, qui nous a fait savoir qu’elle «s’est retrouvée obligée de rester mobilisée et contrainte de patienter à l’extérieur de l’école pour reprendre son enfant» avec elle.
L’interlocutrice n’était pas la seule à attendre durant plusieurs heures leurs enfants derrière les murs des écoles de Birkhadem, et la même atmosphère ou presque régnait au niveau des établissements scolaires de Kouba et de Hussein Dey.
Ainsi, les parents d’élèves des enseignants non grévistes rencontrés sur les lieux précités, n’ont pas caché leur mécontentement quant à ce mouvement de grève, et nous ont expliqué qu’« ils ont décidé de rester mobilisés sur place en prévision des décisions imprévisibles qui pouvaient êtres prises à n’importe qu’elle heure, et donc pour éviter que le scénario de la grève de la précédente année scolaire se reproduise.» Plus explicite, l’un d’eux rappelle que «les responsable, de certains établissements du primaire n’avaient pas pris la peine d’informer les parents la veille de la grève, et que nos enfants furent lachés en pleine nature !»
Poursuivant, l’interlocuteur a tenu à exprimer ses inquiétudes quant à la scolarité de son enfant, invitant les responsables de l’éducation à «se pencher sérieusement sur cette situation qui risque de se répéter et de causer ainsi, des problèmes aux élèves et à leur cursus scolaire».
Dans ce sillage il y a lieu de noter que l’Union nationale des personnels de l’Éducation et de la Formation (Unpef) a appelé, à une journée de grève nationale dans les établissements du cycle primaire de l’Éducation nationale, dont l’appel à l’arrêt des cours est prévu pour demain mercredi. Pour l’avis d’un autre parent d’élève croisé à Kouba, «certes les enseignants ont le droit de demander l’assainissement de leurs revendications socioprofessionnelles, mais je pense que la grève n’est pas la seule et unique voie pour le règlement des problèmes. Il faut être conscient qu’ils sont des milliers d’écoliers qui en payent le prix, et que nous craignons pour nos enfants.»

Protestations devant le siège du ministère de l’Éducation
Ils étaient des dizaines d’enseignants à se rassembler depuis les premières heures de la matinée d’hier devant l’ancien siège du ministère de l’Éducation nationale, à Alger. Leur sit-in de protestation se voulait être l’expression d’un ras-le-bol des enseignants de primaire quand à leurs conditions socioproffessionnelles qui selon leurs termes sont déplorables. Entourés par un dispositif de police, les enseignants protestataires ont scandé à l’adresse du ministre de l’Éducation : «Ya wazir nahnou nourid attaghyir» (ministre, nous voulons le changement : NDLR)», et «Ana oustad machi 3assas (Nous sommes des enseignants, pas des gardiens : NDLR).»
Mohamed Amrouni

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