La Banque d’Algérie a récemment émis deux notes encadrant le droit de change pour voyager à l’étranger afin de mieux organiser cette opération, de renforcer la transparence et de garantir que l’allocation touristique bénéficie exclusivement à ses ayants droit.
Dans ce cadre, le vice-gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Benbahane, a déclaré que les deux dernières notes émises par la BA concernant le droit de change pour le voyage à l’étranger, prévoyant de nouvelles procédures d’octroi, visent à mieux organiser et réguler l’opération et à mettre un terme aux dépassements récemment enregistrés. Il a précisé que la nouvelle mesure prévoit le paiement de la contrepartie en dinars exclusivement par des moyens de paiement scripturaux, tels que la carte CIB, le chèque bancaire ou le virement, le paiement en espèces n’étant plus admis. Cette disposition vise à protéger le citoyen en lui permettant de traiter avec des institutions financières et non avec des personnes, et à faire en sorte que le droit de change bénéficie à la personne concernée et non à des tiers. Le responsable a également mis l’accent sur la coordination étroite entre la Banque d’Algérie et les banques commerciales afin de faciliter l’ouverture d’un compte bancaire au profit du citoyen dès le dépôt de sa demande, soulignant que ces nouvelles mesures s’inscrivent dans la dynamique de transformation numérique que connaît l’Algérie.
Un seul compte bancaire en cas de voyage familial
Dans ce contexte, Benbahane a observé que le processus de numérisation de l’économie nationale ainsi que des opérations financières commence par l’ouverture d’un compte bancaire, au niveau de la poste ou des banques, une opération qui a été facilitée au maximum par l’ensemble des banques commerciales. Il a rappelé que le réseau bancaire national compte actuellement près de 1 800 agences bancaires à travers l’ensemble du territoire national, permettant d’optimiser les services bancaires et financiers et de garantir l’inclusion financière. Interrogé sur le caractère obligatoire ou non de l’ouverture d’un compte bancaire pour chaque membre de la famille dans le cas d’un voyage familial, le vice-gouverneur a précisé que la législation en vigueur permet au chef de famille d’ouvrir un compte bancaire unique à partir duquel peuvent être effectuées les opérations au profit des enfants n’ayant pas atteint l’âge légal pour ouvrir un compte bancaire ou ceux qui sont encore à la charge de leur famille.
Pour rappel, la Banque d’Algérie avait annoncé, mardi dernier, à travers deux notes adressées aux banques, de nouvelles modalités de règlement de la contre-valeur en dinars du droit de change pour voyage à l’étranger, dans le but de garantir l’octroi de ce droit exclusivement aux bénéficiaires effectifs. À cet égard, la BA a expliqué que l’octroi du droit de change est désormais subordonné à la détention, par le demandeur, d’un compte bancaire, et que les établissements bancaires doivent mettre en œuvre l’ensemble des mesures de vigilance, notamment celles relatives à la connaissance du client, à la vérification de l’identité et à l’évaluation de la cohérence des opérations avec le profil du titulaire.
Il est également exigé que la contre-valeur en dinars du montant en devises soit réglée exclusivement par des moyens de paiement scripturaux émis par les banques, tels que la carte CIB, le chèque bancaire ou tout autre instrument autorisé, le paiement en espèces n’étant plus admis. Les nouvelles modalités stipulent enfin que l’encaissement de la contre-valeur en dinars du droit de change relève exclusivement des banques, le règlement étant effectué directement auprès de la banque par le bénéficiaire effectif ou par tout citoyen résident au profit de son conjoint ou de ses ayants droit.
Sarah O.













































