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Journée mondiale du diabète Ils sont cinq millions d’Algériens diabétiques

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La prévalence du diabète s’accentue et devient un véritable fléau en Algérie, considéré comme un sérieux problème de santé publique. Ils sont près de 5 millions d’Algériens atteints de cette maladie ; soit 15% de la population, selon les chiffres de l’OMS. Le thème retenu pour la Journée Mondiale du diabète de cette année 2019 est «La famille et le diabète» et à cette occasion l’association des diabétiques d’Alger a marqué l’événement, hier, en tirant la sonnette d’alarme sur la consommation élevée du sucre, à travers l’alimentation et les boissons. À cette occasion, Fayçal Ouhadda a avancé des chiffres éloquents, sur les cinq millions de diabétiques recensés. «La célébration de la Journée mondiale du diabète est une occasion pour tirer la sonnette d’alarme surtout sur le taux de sucre contenu dans les jus et les boissons gazeuses, et sur la consommation de sucre (22 kg par an par habitant, alors que la norme mondiale est de 10 kg). Résultats de cette situation, «nous enregistrons chaque année quelques 20 000 nouveaux cas», a-t-il averti, hier. «L’Algérie compte quelque 5 millions de diabétiques, soit près de 15% de la population. Mais le plus inquiétant, ce sont ces diabétiques qui ignorent qu’ils sont porteurs de la maladie parce qu’ils ne s’intéressent pas au dépistage. Le changement des habitudes alimentaires, la malbouffe et la sédentarité favorisent le diabète. Une maladie qui nécessite un traitement à vie». souligne-t-il. «Devant l’ampleur du nombre des nouveaux cas» dira le président de l’Association des diabétiques d’Alger, les producteurs de boissons gazeuses sont appelés «à diminuer les quantités de sucre», et à l’adresse des pouvoirs publics il leur demande «de prendre des mesures rigoureuses» car, explique-t-il, «il y va de la santé des Algériens, dont la majorité ignore qu’elle estporteuse de la maladie» a précisé Fayçal Ouhadda. Rappelons qu’ en marge d’une journée de sensibilisation organisée samedi dernier au Jardin d’essai d’El Hamma, M. Ouhadda a mis l’accent sur « le décalage », en matière de moyens entre les Maisons du diabète dans la capitale (El- Annasser dans la commune de Belouizdad, Sidi M’barek dans la commune d’El-Harrach, et d’autres à Bouzaréah, Staoueli et Bab El- Oued), pour la prise en charge des malades que ce soit en termes d’encadrement médical et paramédical ou pour les moyens de travail nécessaires à la bonne prise en charge des malades». Dans ce sillage, le Dr Abdelhafid Habitouche, médecin coordinateur à la Maison du diabète du Ruisseau et conseiller scientifique de l’Association estime que «la famille a une grande responsabilité et doit s’impliquer davantage, notamment quand les malades sont des enfants ou des personnes âgées», indiquant que ces derniers ont besoin «d’un soutien moral» et le diabétique «doit être au centre des intérêts de la famille» a-t-il déclaré.
Le docteur Habitouche Abdelhafid explique, sur la maladie du diabète, que le plus grand combat est, insiste-t-il, «de continuer à prodiguer des conseils sur le régime alimentaire et sur la nécessité pour les diabétiques de s’informer sur les aliments causant une perturbation de la glycémie» et d’opter, a-t-il poursuivi «pour une hygiène de vie saine, et surtout pratiquer une activité sportive», car la sédentarité, que nul ne devrait ignorer, est un grand facteur de risque. Répondant à la question sur la pompe insuline, le docteur Nadir Zahra, du service de la prévention au ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, a déclaré que «la pompe insuline se trouve actuellement sur le marché et le premier qui l’a instaurée c’est le regretté Docteur Oulkhenchir en 1986».
À noter que ce dispositif est formé de trois composants : une pompe à insuline, qui permet d’administrer l’insuline de façon continue dans le tissu sous-cutané, un capteur de glucose, qui mesure en continu la concentration de sucre dans le tissu sous-cutané également et un algorithme d’intelligence artificielle, connecté à un smartphone dédié, qui intègre les données de mesure du taux de glucose, calcule en temps réel la quantité d’insuline à délivrer et commande à la pompe ses variations de débit. Ce pancréas artificiel permet une réduction très importante du risque d’hypoglycémie, notamment nocturne, et apporte ainsi un grand bénéfice en termes de sécurité de vie avec le diabète.
Abdenour Alia

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