Chaque jour que Dieu fait, l’armée israélienne tue des dizaines et des centaines de palestiniens. Des dizaines de milliers sont blessés. Tous des civils désarmés. Des femmes, des enfants, des vieillards. Tel-Aviv reste sourd aux appels de cessez-le-feu. Sans état d’âme, Israël poursuit son génocide. Avec une cruauté innommable. Inédite dans l’histoire de l’humanité. Les rescapés de cette extermination errent sur les routes à la recherche d’un abri improbable. L’ONU est impuissante. La première puissance au monde cautionne. Le reste du monde semble frappé d’une impuissance chronique. Ce même monde qui s’est doté d’organismes pour défendre les animaux. Après ce dramatique constat, il y a lieu de se demander comment tout cela finira-t-il ? Il est clair que cela finira un jour. Dans un mois ou dans un siècle. Tout à une fin. Mais après qu’elles en seront les séquelles et les conséquences ? Tous ces enfants palestiniens qui échappent à la mort, leurs enfants, leurs petits-enfants, leurs arrières petits-enfants, comment réagiront-ils ? Nous avons un exemple dans l’histoire des suites d’une guerre où tout un peuple a été martyrisé. Il s’agit de la Deuxième Guerre mondiale (1939-1945).
Le peuple qui était visé par les nazis d’extermination, c’était le peuple juif. Le jour d’après, il y a eu Nuremberg où les dirigeants nazis ont été jugés par un tribunal militaire international. Ceux qui avaient échappés à la pendaison s’étaient suicidés avant. Ce tribunal fut une première dans l’histoire de l’humanité. Comme fut inédite la chasse aux nazis organisée après la tenue de ce tribunal pour retrouver jusqu’au plus petit fonctionnaire allemand de l’époque. Certains chasseurs ont connu une certaine notoriété comme Simon Wiesenthal ou Serge Klarsfeld. À ce jour la chasse n’a jamais cessé à cette différence près que les recherchés ont été soit capturés même à un âge très avancé, soit morts de vieillesse avant d’être retrouvés. On a vu des vieux de 96 ans et plus capturés sans ménagement pour répondre de leur passé. Parmi les plus célèbres, citons Adolf Eichmann pendu à Tel-Aviv en 1962 à l’âge de 56 ans, Klaus Barbie rattrapé 40 ans après et mort en prison. Des centaines d’autres ont été découverts et tirés de leurs cachettes pour être condamnés. Le propos n’est pas de débattre du bien-fondé ou pas de ces chasses d’un autre type. Il s’agit de constater la force et la détermination avec lesquelles les descendants des victimes ont recherché toute leur vie les nazis. Aujourd’hui, le monde est face à une sauvagerie subie par les Palestiniens et infligée par le gouvernement israélien de même type que celle qu’avaient infligée les nazis aux juifs. Les dirigeants israéliens sont dans le même rôle macabre que les responsables du troisième Reich allemand. Naturellement les descendants des palestiniens d’aujourd’hui devraient avoir la réaction des Wiesenthal et des Klarsfeld. Pourquoi en serait-il autrement ? C’est le risque que Netanyahou fait courir à ses coreligionnaires.
Zouhir Mebarki
