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INVESTISSEMENT PRIVÉ OU PRELUDE A L’ENDETTEMENT EXTERIEUR ? Un bras financier de la BM s’installe en Algérie

La Société financière internationale, plus importante institution financière de la Banque mondiale, spécialisée dans le développement du secteur privé, vient de se faire accréditer son représentant en Algérie, en la personne de Saïd Boumaza. Fin juin dernier, la SFI, filiale de la BM, a été autorisée d’ouvrir son bureau à Alger à la faveur de la publication d’un décret présidentiel. Deux événements de forme auxquels s’ajouteront d’autres décisions de fond qui confirme le chemin que prend l’économie nationale, dont le dernier projet de loi sur les hydrocarbures fait craindre une spoliation effrénée des richesses du pays. En effet, et comme indiqué hier dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères apprend à ce sujet que «le Gouvernement algérien a donné son agrément à la nomination de M. Saïd Boumaza, en qualité de Représentant résident de la Société financière internationale (SFI), auprès de la République algérienne démocratique et populaire». L’installation de ce bras financier de l’Institution monétaire internationale prélude donc à une ouverture massive des investissements sur le privé pour une société qui finance justement, et exclusivement surtout, les projets de ce secteur dans les pays en voie de développement. Au-delà maintenant d’une procédure portant autorisation d’installation d’une Institution financière mondiale dans le pays, faire rappeler certains événements antérieurs à cette décision lève le voile sur les prochaines décisions que prendrait le gouvernement, dont la légitimité fait défaut pour décider- par exemple- d’engager le pays sur le projet controversé de changer une loi qui régie l’exploitation de pays tiers d’une source énergétique stratégique que sont les hydrocarbures. Ceci comme premier point à ce qui s’apparente à une ouverture sans restriction aucune à l’investissement étranger, détenteur des grandes firmes internationales. Il y a à peine quelques jours, le gouvernement, à travers les ministres de l’énergie et des Finances, a enchaîné déclaration derrière déclaration autour de la nécessité pour le pays, en cette conjoncture de crise financière, d’aller vers l’endettement extérieur à l’effet de redresser la barre du déséquilibre budgétaire, d’autant plus que le projet de loi de Finances 2020 est mis sur le tapis. Première décision de ce mois, le premier argentier du pays, Mohamed Loukal, a reçu une délégation de la Banque mondiale conduite par Jesko Hentschel, Directeur des Opérations pour le Maghreb et Malte de cette institution. Un représentant de SFI pour la région a été aussi de la partie, faut-il le souligner. Lors des pourparlers, qui se sont déroulés à Alger, le ministre des Finances a fait part auprès de ses hôtes de l’intention de l’Algérie d’aller vers «des réformes structurelles ». Autrement dit, demander des financements auprès de la Banque mondiale et suivre «à la lettre» les recommandations du Fonds monétaire international (FMI) ! Preuve en est d’ailleurs à ce rapprochement et cet échange intensif entre le gouvernement et les institutions de Bretton Woods, le dernier rapport de la BM portant suivi de la situation économique de l’Algérie pour ce mois d’octobre. Dans ses ultimes prévisions, la BM prévoit un «ajustement structurel brutal». Si cette institution le fait savoir de la façon «la plus rationnelle», le sousentendu ne souffre d’aucune équivoque : faire tout pour ramener l’Algérie à demander des financements à l’effet de lui faire perdre son droit absolu dans la prise de décision souveraine.

Farid Guellil

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