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INDUSTRIE AUTOMOBILE : Le coup d’accélérateur

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Tant attendu par les opérateurs concernés, le cahier des charges régissant les activités des constructeurs et des concessionnaires automobiles sera rendu public demain, jeudi 17 novembre 2022. C’est le président Abdelmadjid Tebboune qui l’a ordonné, lundi, lors de la réunion du Conseil des ministres qu’il a présidée. La filière automobile en Algérie commence ainsi une nouvelle étape en rupture avec l’expérience passée qui a été non seulement un échec mais une source de dilapidation de deniers publics qui a coûté très cher au Trésor public, et dont les auteurs sont actuellement en prison. Le Président Tebboune, dès sa première apparition médiatique, après son élection en décembre 2019, avait affirmé sa détermination à mettre fin à la période du simple montage des véhicules qu’a vécue le pays, lequel montage avait coûté cher au Trésor public, car consistant en l’importation de kits automobiles pour les monter sans réaliser de valeur ajoutée, ni créer de postes d’emploi. Il s’agissait en réalité d’une « fausse industrie basée sur le gonflage des pneus ». Il y a un peu plus d’un mois, il a donné ses instructions en vue de « présenter le cahier des charges relatif aux concessionnaires automobiles lors du prochain Conseil des ministres pour en arrêter le contenu avant la fin 2022 ». Le contenu du cahier de charges ne laissera pas de place aux pratiques frauduleuses et mafieuses ayant englouti des sommes faramineuses des caisses de l’État, ni aux fuites des devises, sous forme de fausses factures. Le processus de mise en place d’une industrie automobile connaît donc, visiblement, une accélération accompagnée de l’assurance que cette industrie ne sera pas gangrenée par les pratiques de corruption. Le 9 octobre dernier, lors d’une réunion extraordinaire du Conseil des ministres consacrée au projet de Loi des finances (PLF-2023), pour répondre à une demande immédiate et pressante, le Président Tebboune a ordonné d’autoriser les citoyens à importer les véhicules de moins de 3 ans à leurs frais et pour leurs propres besoins et non à des fins commerciales, et les constructeurs automobiles étrangers à importer les véhicules pour les écouler en Algérie. En parallèle, le président Tebboune avait insisté sur le suivi méticuleux et continu du processus de lancement d’une véritable industrie automobile en Algérie, dans les plus brefs délais. Dans cette véritable industrie, le taux d’intégration ira jusqu’à 40% durant les cinq premières années du lancement de l’activité industrielle. C’est le ministre de l’Industrie, Ahmed Zaghdar qui l’a annoncé lundi peu avant la réunion du Conseil des ministres. C’était lors d’une conférence de presse à l’occasion de l’inauguration de la 7ème édition du Salon international de la sous-traitance « ALGEST » au Palais des expositions, (Pins maritimes-Alger). Pour atteindre cet objectif, le ministre de l’Industrie compte sur la sous-traitance industrielle qui constitue un axe essentiel dans la politique adoptée pour le développement des filières industrielles. Un pôle industriel a été créé dans l’industrie automobile, tous types confondus, les industries électriques, agroalimentaires, du textile et de tannerie, explique le ministre. Dans cette filière, les choses vont maintenant très vite. À la fin du mois dernier, le complexe de montage de véhicules Hyundai de la société TMC de Zaaroura (wilaya de Tiaret) reprenait son activité, avec la mise en service de deux lignes de production qui permettra le montage d’un véhicule touristique de type « New Accent » dont une gamme fonctionnant à l’essence et l’autre au diesel. Deux semaines avant, une convention-cadre entre le ministère de l’Industrie et le groupe italien de construction automobile FIAT a été signée pour relancer l’industrie automobile, en se basant sur l’intégration industrielle, la création de la valeur ajoutée et de postes d’emploi. Pour le ministre de l’Industrie, il s’agit du « début d’une nouvelle ère industrielle dans notre pays, dans l’industrie automobile, avec la contribution du partenaire italien, outre la conclusion d’autres conventions prochainement ».
M’hamed Rebah

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