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Ils peinent à avoir des autorisations pour tenir leurs conseils nationaux : Les syndicats de l’Éducation dénoncent l’entrave à l’exercice syndical

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La décision de plusieurs formations syndicales de rompre la charte d’éthique et de stabilité ainsi que de recourir à une action de contestation commune après le retour des vacances d’hiver, semble avoir agacé la tutelle. En réaction à cette effervescence, le département de Benghebrit traine, en effet, à accorder les autorisations à ses partenaires sociaux pour qu’ils puissent organiser leurs conseils nationaux. Une mesure qui aggrave, pourtant, le bras de fer, et encourage d’avantage les syndicats à aller au bout de leurs menaces.
Pour le secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boualem Amoura, ceci est une pure entrave aux libertés syndicales; qu’il a tenu, d’ailleurs, à dénoncer. Contacté, hier, tout en soulignant qu’aucun syndicat autonome du secteur n’a pu obtenir l’autorisation pour organiser son conseil national, Amoura a relevé que ces derniers ne comptent pas en rester là. «C’est une énième entrave à l’exercice syndical. C’est inadmissible», a-t-il regretté. Le SG du SATEF a révélé, dans le même cadre d’idées, que le ministère a pour habitude de gagner beaucoup de temps à répondre à ces autorisations, mais donne toujours au final une réponse favorable, ce qui n’est pas le cas cette fois, sachant que certains syndicats à savoir (le SATEF, le CLA, le SNTE) avaient déposé les demandes il y a près de deux semaines; soit avant leur retrait et la rupture du pacte social. D’ailleurs, Amoura estime, dans ce contexte, que certaines parties ont tort de dire que les autorisations n’ont pas été fournies en raison de ce retrait. Pour ce qui est des alternatives, notre interlocuteur a précisé que si les syndicats n’obtiennent pas les avis favorables, les conseils nationaux seront organisés aux sièges de l’UNPEF ou du CNAPESTE à leur invitation puisqu’ils peuvent contenir un nombre suffisant de personnes. S’il y aura, par contre, des empêchements, les formations syndicales irons vers la tenue de réunions de leurs bureaux nationaux élargis et ce juste pour les coordinateurs de wilaya. Par ailleurs, le représentant du Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation a rappelé qu’une réunion de l’intersyndicale de l’Éducation est prévue le 7 janvier prochain, afin de décider de la nature et de la durée de l’action de contestation programmée après le retour des vacances d’hiver. Cette réunion, qui regroupera le SATEF, le CLA, le CNAPESTE, le SNAPESTE, le SNTE, et l’UNPEF, devra découler, selon notre interlocuteur, vers une grève et non pas un rassemblement car, dira-il, ceux-ci ne donnent plus de résultats. Il convient de rappeler qu’à l’issue d’une rencontre, organisée le 18 décembre dernier, l’intersyndicale de l’Éducation avait dénoncé, dans un communiqué rendu public, «les décisions bilatérales prises par la tutelle sur les plans pédagogique et administratifs». Les signataires du communiqué avaient également dénoncé l’entrave aux libertés syndicales et les atteintes aux droits des travailleurs. Ainsi, un appel a été lancé à toutes les formations syndicales pour tenir leurs conseils nationaux et passer au peigne fin la situation du secteur afin de prendre des positions claires. À rappeler, notamment, que ces 6 syndicats avaient décidé auparavant de se retirer de la charte d’éthique et de stabilité signée quelques temps après l’installation de Nouria Benghebrit à la tête du ministère de l’Éducation.
Ania Nait Chalal

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