Pas moins de 10 millions d’élèves sont attendus aujourd’hui à travers les 27 000 établissements scolaires au niveau national, pour marquer le début d’une nouvelle année éducative.
Devant se dérouler pour la seconde fois dans un contexte sanitaire marqué par la pandémie du Covid-19, cette année sera particulière et s’annonce difficile en raison des nombreux défis auxquels doivent faire face les responsables du secteur. Malgré les assurances du ministère de l’Éducation nationale, le sentiment d’appréhension et d’inquiétude est exprimé en cette veille de la rentrée par la majorité du personnel du secteur, outre des parents en raison des nombreux problèmes qui risquent de perturber le bon fonctionnement des cours. En effet, plusieurs organisations syndicales et des associations de parents d’élèves redoutent cette reprise des cours au moment ou ils estiment que les conditions favorables ne sont pas réunies pour sa réussite. Outre le manque d’encadrement, le manque de moyens pour appliquer le protocole sanitaire, la mise en place d’un plan de l’enseignement qui n’arrange pas les enseignants, ajouter à cela des travailleurs qui réclament de meilleures conditions de travail mais surtout l’amélioration de leur pouvoir d’achat, le département d’Abdelhakim Belabed devra faire ses preuves pour éviter tout bras de fer avec les syndicats. Le porte-parole du Conseil national des enseignants du secteur ternaire de l’éducation (CNAPEST), Messaoud Boudiba, a appelé les responsables du ministère de l’Éducation à consacrer un budget suffisant permettant de parer à tous ces défis, notamment pour l’application des mesures de prévention dans les écoles permettant de protéger l’ensemble des enseignants, travailleurs et élèves des risques d’une quatrième vague de la pandémie. Aussi le même syndicaliste a appelé à la nécessité de l’ouverture de nouveaux postes budgétaire pour faire face au manque flagrant d’encadrement, de sorte à permettre aux enseignants de travailler dans des conditions adéquates et d’alléger surtout la pression qui risque de les faire sortir à la rue. Il est essentiel de souligner, d’autre part, que la Fédération nationale des parents d’élèves avait indiqué que des cellules de veille ont été mises en place à travers toutes les wilayas pour suivre et évaluer la rentrée scolaire. Sa présidente, Djamila Khiar avait insisté sur la nécessité de respecter le protocole sanitaire de préventions dans les établissements scolaires notamment ceux du primaire et d’éviter le scénario de l’année dernière lorsque des manquements et des dysfonctionnements nombreux ont été enregistrés dans ce domaine.
Un plan pour sécuriser le périmètre des établissements scolaires
À noter, par ailleurs, que dans le cadre de la préparation de la rentrée scolaire 2021-2022, les services de la Gendarmerie nationale (GN), en collaboration avec les autorités concernées à travers le territoire de compétence, ont pris les mesures nécessaires pour assurer les conditions de sécurité aux établissements scolaires, en élaborant un plan sécuritaire préventif. Ces mesures visent à sécuriser le périmètre des établissements scolaires (crèches, écoles primaires, CEM, lycées, universités et cités universitaires). Le plan suscité prévoit de renforcer la sécurité aux heures d’entrée et de sortie, de fluidifier la circulation routière aux alentours de ces établissements, de préserver la sécurité des écoliers et de leurs parents, tout en veillant au respect des mesures préventives pour réduire la propagation de la pandémie du coronavirus. Les éléments de la GN seront répartis sur des formations fixes et mobiles appuyées par une couverture aérienne pour assurer une meilleure sécurité de proximité et garantir la quiétude des citoyens. La GN procèdera via les brigades territoriales, les unités de sécurité routière et les brigades de protection des mineurs, en coordination avec les autorités compétentes à la mise en place d’un programme de communication et de sensibilisation au profit des élèves et leurs parents dans le but d’assurer le respect des gestes barrières contre la covid-19 et les accidents de la route.
Ania Nait Chalal