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ILS CONTESTENT LES MESURES SANITAIRES AUXQUELS ILS SONT ASTREINTS ET RéCLAMENT L’AIDE DE 10 000 DA : Les taxieurs protestent à Alger

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Les opérateurs de taxi de la wilaya d’Alger ont organisé, hier, un sit-in de protestations, devant la Gare routière du Caroubier (SOGRAL) à l’appel de la Coordination de leur corporation syndicale. Ils contestent les nouvelles règles qui leur exigent de porter seulement un seul client par course face à une tarification « vieille » et « peu avantageuse ».

Les protestataires se disant aussi « exaspérés » par les retards mis dans la distribution de l’aide de l’état en soutien aux familles impactées par la pandémie. Décidemment, les nouvelles règles sanitaires exigées pour les taxis, cette semaine, pour reprendre leur activité ont fini par mettre le feu aux poudres.
« Non à la reprise de service avant la satisfaction de toutes les revendications », affiche une pancarte brandie par un taxieur, alors que des dizaines d’autres expriment leur ras-le-bol des nouvelles mesures prises dans leur secteur sans tenir compte des difficultés à les appliquer. Selon le Coordinateur des chauffeurs de taxi d’Alger (CCTWA), « la limitation du nombre de clients à un seul pour toute opération de transport est impossible à appliquer », arguant de « la tarification dérisoire » qui les empêche d’offrir une meilleure qualité des services auprès des usagers. « Mon appel aujourd’hui s’adresse aux pouvoirs publics. Nous sommes prêts à offrir un meilleur service au citoyen algérien à condition que vous nous donneriez les meilleures droits », nous a indiqué Sid Ali Aït Lhocine, membre du bureau de la CCTWA.
Dans une correspondance – dont nous avons pu avoir une copie – adressée à la SNTT (Syndicat national des travailleurs des transports), sa hiérarchie syndicale au sein de l’UGTA, la CCTWA a appelé « à revoir la tarification au compteur à 50 DA /KM ou, à défaut, une subvention des prix par l’état », estimant que « la tarification est la cause principale empêchant le taxi d’offrir un meilleur service aux usagers ». Ce syndicat demande à ce que « l’installation du verre protecteur de type plexiglas séparant le chauffeur du client soit financé par l’état », « une politique claire des services des impôts sur les critères d’effacement des dettes et les modes de payement », et « l’élaboration d’un cahier des charges comportant tous les droits et devoirs des chauffeurs de taxi ».
Se plaignant du fait qu’ « aucun » des 20 000 taxieurs que compte la capitale n’ « a pu bénéficier » de l’aide de solidarité avec les familles impactées par le Covid-19, l’organisation professionnelle réclame « d’accélérer le déblocage de cette aide et de ne pas exclure ceux qui n’ont pas inscrit leur numéro d’assurance sur le formulaire ». Cette large corporation contrainte à l’arrêt d’activité dès le début du confinement réclame aussi « une indemnisation sur la période couvrant les quatre mois d’arrêt de travail aux conséquences préjudiciables, comme les taxieurs qui ont perdu leurs maisons suite à l’impossibilité de payer leur loyer et une accumulation des dettes allant jusqu’à 30 millions de centimes ». La CCTWA a soulevé également d’autres revendications : « annulation des licences des moudjahidine et leur remplacement par des licences administratives », « blocage des applications VTC », « autorisation des chauffeurs de taxis à mettre des affiches publicitaires sur leurs véhicules », « organisation des arrêts de taxis à la wilaya d’Alger et lutte contre les opérateurs clandestins qui envahissent les gares routières, comme SOGRAL et l’aéroport international Houari Boumediene ».
D’autres revendications s’y ajoutent, comme l’appel « à la réactivation de l’arrêté interministériel sur les installations GPL (SIRGHAZ) stipulant des réductions à 50 % pour les chauffeurs de taxi », « annulation des contraventions à la signalisation d’interdiction, d’arrêt et de stationnement », « octroi des crédits bancaires sans intérêts et à long terme afin de permettre de renouveler le parc des taxis ».
Hamid Mecheri

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