Il vise à atteindre 100 000 tonnes de poissons par an : Le programme DIVECO II lancé

Une enveloppe financière de 15 millions d’euros a été consacrée au lancement de la deuxième édition du programme de la diversification de l’économie- secteur pêche (DIVECO II). En effet, le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, du Développement rural, et de la Pêche, Kamel Chadi, s’est montré, hier, optimiste quant à la réussite de ce programme, prévoyant une production annuelle de 100 000 tonnes de poissons pas an. Selon lui, l’Algérie dispose de toutes les conditions favorables devant assurer la réussite du programme DIVECO II, entre autres, géographiques et climatiques, tout en appelant les opérateurs, ainsi que les partenaires économiques à travailler davantage afin de booster cet investissement hors-hydrocarbures. Cependant, Kamel Chadi a reconnu certaines défaillances dans la gestion du secteur de la pêche estimant que cela nécessite une marge de progression importante pour pouvoir consolider la production actuelle, en matière de poissons. De son côté, l’Ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, a affirmé que le programme DIVECO II vise, principalement, à booster la diversification de l’économie en Algérie, ceci en accompagnant le développement du secteur de la pêche et de l’aquaculture, ajoutant que l’expérience européenne, dans ce domaine, est utile pour l’Algérie. Dans ce contexte, le directeur général Europe au niveau du ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, a salué la mise en œuvre du programme DIVECO II, estimant qu’il constitue une nouvelle étape dans la diversification de l’économie du pays pour une sortie graduelle de la dépendance aux recettes pétrolières, rappelant que le gouvernement algérien a fait appel aux expertises européennes, notamment, espagnole et portugaise, et même asiatique, à l’instar du Japon et de la Corée de Sud, vu leur réussite dans ce créneau particulier. En outre, le directeur général de la Pêche et de l’Aquaculture, Taha Hamouche, a manifesté sa satisfaction vis-à-vis du budget de 15 millions d’euros consacré à la mise en œuvre du programme DIVECO II, estimant que c’est assez suffisant pour remettre à niveau le secteur de la pêche, notamment la production aquacole. En revanche, il a soulevé le problème du manque de ressources, notamment matériel, rassurant que ce programme lancé, hier, comprend un accompagnement technique et logistique pour les 40.000 pêcheurs du pays.
En parallèle, Taha Hamouche a fait savoir que l’Algérie est parvenue à augmenter son quota dans la pêche du thon, dans la Méditerranée, à 100% atteignant 1043 tonnes, cette année, qualifiant ce chiffre d’important vu les efforts énormes de la délégation algérienne lors des négociations avec ses voisins de la Méditerranée. Dans ce sens, il a annoncé que la production algérienne en matière de poissons est, toujours, stable enregistrant 110.000 tonnes, en 2016, dont la sardine représente 70%. Pour rappel, la cérémonie du lancement du programme DIVECO II a été tenue, hier, à l’hôtel Sofitel, à Alger, en présence de l’Ambassadeur de l’Union européenne en Algérie, John O’Rourke, du secrétaire général du ministère de l’Agriculture, du Développement rural, et de la Pêche, Kamel Chadi, ainsi que le directeur général Europe au niveau du ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, et le directeur général de la Pêche et de l’Aquaculture, Taha Hamouche, et la participation d’un nombre important d’opérateurs économiques locaux et étrangers, et d’associations spécialisées dans la matière. En marge de cette cérémonie, le directeur général Europe au niveau du ministère des Affaires étrangères, Ali Mokrani, a annoncé la signature de deux mémorandums d’entente entre l’Algérie et l’Union européenne, mars prochain, afin de redresser l’accord d’association entre les deux côtés.
Salim Lariche