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IL A APPELÉ LES AUTORITÉS DU PAYS À CONDAMNER CE QU’IL A QUALIFIÉ DE COUP D’ÉTAT EN TUNISIE : Makri plus « Nahdhiste » que Ghannouchi

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On aurait été tenté de dire que Mokri, l’auguste président du MSP est en train de multiplier « les bourdes » politiques en multipliant des sorties médiatiques à contre-courant des événements ou carrément inopportunes. Mais en réalité, quand on connait ses référents idéologiques, les Frères musulmans, on découvre qu’il est réglé, comme une horloge suisse pour répondre du tac au tac aux injonctions de ses gourous.

Il y a quelques temps, il avait appelé les Kabyles à démontrer leur attachement à la patrie, l’Algérie, en réaction à la sortie du représentant du Maroc aux Nations unies à propos du prétendu droit de la Kabylie à l’autodétermination. Aujourd’hui il n’a pas trouvé mieux que de qualifier ce qui se passe en Tunisie de coup d’État contre la volonté du peuple tunisien et destiné à renverser des institutions démocratiquement élues. Rien que ça …
Et le malheur dans sa dernière sortie médiatique est qu’il s’est fait le porte-parole du mouvement Ennahda de Ghannouchi et des forces d’inertie qui ont fait obstruction au développement de la Tunisie post-Benali. En appelant les autorités algériennes, à condamner « le  coup d’État » en Tunisie et en appelant les organisations régionales et la communauté internationale à dénoncer les mesures prises par le président tunisien. Makri s’est transformé en défenseur des forces rétrogrades qui ont poussé des millions de tunisiens à descendre dans la rue. Le hic dans les gesticulations de Makri est qu’il est allé plus loin que Ghannouchi, qui a préféré surfer sur la vague au lieu d’annoncer sa rébellion. Ennahda a fini par appeler au dialogue pour régler l’impasse dans laquelle elle a précipité le pays, mais Makri appelle à jeter encore plus d’huile sur le feu. Pire encore, le président du MSP appelle les autorités algériennes à condamner ce qu’il a qualifié de coup d’État.
Le patron du MSP joue en réalité le rôle que lui ont attribué la confrérie des frères musulmans et leurs soutiens. Ces derniers ont tenté de faire obstruction au processus de démocratisation mis en branle en Tunisie depuis l’élection d’une constituante et l’adoption d’une nouvelle constitution, dont la mouture a été pourtant largement triturée, à leur instigation,  pour recevoir leur bénédiction. Le Qatar et les autres pays et organisations qui soutiennent les frères musulmans se sont empressés de dénoncer le sursaut du peuple tunisien qui a refusé de se mettre sous la coupe de l’islamisme antinomique avec la démocratie qu’il qualifie d’apostasie.
Pour la gouverne de Makri, la chaine Al-Jazeera qui avait dans un premier temps, tenté de jouer au « chauffeur de la galerie », en tendant son micro aux islamistes d’Ennahda et leurs alliés pour dénoncer les mesures prises par le président Kaïs Saied, s’est ravisée très vite en adoptant une position plus mesurée avant d’être invitée à quitter le pays.
Il doit se rendre à l’évidence, ce qui se passe en Tunisie est un sursaut patriotique qui est né de la volonté du peuple tunisien, qui a compris, après plus de trois ans d’hégémonie d’Ennahda, dans les rouages de l’État, qu’un grand danger guettait les acquis qu’il avait arrachés au prix de mille et un sacrifices.
Makri est en train de parasiter l’action diplomatique du gouvernement algérien par ses déclarations inopportunes. Il devrait mesurer ses propos et adopter un discours qui soit en adéquation avec la position officielle des autorités de son pays, notamment dans les questions internationales où les intérêts suprêmes du pays sont engagés.
Slimane B.

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