La JS Saoura a décroché un trophée historique en remportant la Supercoupe d’Algérie de handball (messieurs) face à la JSE Skikda sur le score de 23-22 (mi-temps : 12-11) vendredi au Palais des sports d’Oran. Cette victoire a été le fruit de la détermination des ‘’Canaris’’ du Sud, qui vient consacrer quatre saisons seulement de présence parmi l’élite, a déclaré à l’APS, l’entraineur de la JSS, Lyes Bestandji.
«Nous avons joué contre le tenant du titre, en d’autres termes, c’est la JSE Skikda qui était le favori pour décrocher le trophée. Cela nous a, en quelque sorte, aidé, dans la mesure où on a joué avec moins de pression», a commenté d’emblée le driver de la JSS. Et comme tout le monde dans le club était persuadé que l’occasion est propice pour écrire en lettres d’or l’histoire de ce club dans le jeu à sept algérien en disputant une première finale dans son palmarès, les protégés de Bestandji ont abordé la partie avec une meilleure détermination, comme l’atteste l’avance, maigre soit-elle, qu’ils ont pris à l’issue de la première mi-temps. «Nous voulions ce titre, et c’est ce qui explique le match héroïque que mes capés ont réalisé. Je les félicite du reste pour leur grande volonté, malgré leur manque de préparation», a ajouté le coach de la JSS. Cette victoire, qui s’est dessinée dans les dernières secondes de la rencontre, devrait constituer une motivation supplémentaire pour les gars de Béchar avant leur participation, dans une dizaine de jours, à la coupe arabe des clubs prévue à Hammamet (Tunisie). Mais leur coach se veut réaliste : «Ce sera une première expérience pour notre équipe sur la scène internationale. La mission ne sera pas du tout facile, car nous allons affronter des gros bras du handball arabe, tels que les Qataris d’Al Wakra, ou les Tunisiens de l’Espérance de Tunis. Ajouter à cela, nous n’avons que trois semaines de préparation, ce qui compliquera davantage nos affaires.
Cela dit, nous allons nous donner à fond pour bien représenter le handball algérien», s’est-il engagé. Pour sa part, l’entraineur du finaliste malheureux, en l’occurrence, Farouk Dehili, s’est dit ‘’fier’’ de ses protégés malgré la défaite. «La JSE Skikda est le seul club de l’élite peut être qui possède un effectif composé essentiellement des joueurs du cru. Pour ce match, nous avons lancé dans le bain plusieurs jeunes après le départ de nos meilleurs joueurs dont des internationaux. Malgré cela, nous aurions pu gagner, surtout que la partie s’est jouée sur des détails», a-t-il regretté. Les poulains de Dehili auront l’occasion de se racheter dans quelques jours, puisqu’ils sont concernés eux aussi par la coupe arabe des clubs. Un challenge qui s’annonce néanmoins, aux yeux de ce technicien, «très difficile». «Il faut reconnaître qu’on n’est pas bien préparés. On s’attend donc à ce que notre mission soit délicate à Hammamet. Ce sera toutefois une occasion pour mon équipe afin de gagner en expérience et surtout avoir plus de matchs dans les jambes en prévision de la nouvelle saison», a-t-il encore dit.
Retour du public
Cette finale de la Supercoupe a été marquée par le retour du public aux tribunes, une première depuis la propagation du Coronavirus en Algérie en mars 2019, ayant conduit d’abord à l’interruption de toutes les activités sportives, puis à leur relance mais à huis clos, concernant les sports collectifs. Le wali d’Oran, Saïd Sayoud, qui a présidé la cérémonie de remise des trophées, s’est justement attardé sur le retour des spectateurs dans les tribunes, ajoutant qu’Oran est honoré du fait qu’elle soit la première ville en Algérie à ouvrir le bal dans ce registre après plusieurs mois de ‘’huis clos’’. Il a profité de l’occasion pour appeler les jeunes et les mordus des rencontres sportives à «se rendre en masse aux centres de vaccination contre la Covid-19 afin de prévenir davantage la pandémie, surtout que l’accès aux stades et salles sportives est permis uniquement aux personnes vaccinées», a-t-il rappelé.
L’expérience du HB El Biar a eu raison de la volonté du CF Boumerdès chez les dames
Le HB El Biar n’a pas donné l’occasion à son adversaire en finale de la Supercoupe d’Algérie dames, le CF Boumerdes afin de créer la surprise lors de cette sixième édition de l’épreuve jouée vendredi au Palais des sports Hamou-Boutlélis d’Oran. C’est surtout grâce à l’expérience de ses joueuses que le club algérois a réussi à enrichir son palmarès par un nouveau trophée en l’emportant sur le score de 27-24 (mi-temps 15-13). L’entraîneur du HB El Biar, Moulay Fatah, dont il s’agit de sa première sortie sur le banc de cette formation, a salué cette performance dans sa déclaration d’après match à la presse. « Nous avons entamé notre préparation depuis déjà deux mois, et je peux dire que mes joueuses ont été bien récompensées pour avoir abordé le rendez-vous avec beaucoup de détermination. « J’estime que l’aspect physique a fait la différence, car nous étions mieux préparés que l’adversaire », a-t-il dit. Cette épreuve inaugurale de la nouvelle saison 2021-2022 est intervenue également à point nommé pour les algéroises qui s’apprêtent à disputer le championnat arabe des clubs dont le coup d’envoi sera donné le 23 de ce mois à Hammamet (Tunisie). « Il s’agit ainsi, selon Fatah Moulay, d’une bonne préparation pour la compétition arabe « pendant laquelle on tâchera de réaliser le meilleur résultat possible », a encore souligné le coach du HB El Biar.
En fait, les filles d’El Biar seront accompagnées dans cette compétition par les finalistes malheureuses de la Supercoupe, à savoir le CF Boumerdès. Et si le HB El Biar est un habitué des épreuves Internationales, ce sera en revanche une première expérience du genre pour les filles de Boumerdes. Ces dernières vont partir à Hammamet pour faire de l’apprentissage, explique leur entraîneur Abla Hani, à l’APS à l’issue de la finale de la Supercoupe. « Déjà, c’est la première fois qu’on joue une finale d’une coupe. Malgré notre défaite aujourd’hui, j’estime que mes joueuses ont rendu une belle copie. Leur inexpérience nous a joué un mauvais tour. Cela dit, ça reste une belle répétition générale pour mon équipe en vue du rendez-vous arabe », a-t-elle déclaré. Pour autant dire, Abla Hani a reconnu que les siennes manquent de préparation pour jouer une compétition aussi relevée. « Nous avons trouvé des difficultés pour nous préparer après plus d’une année d’arrêt. Ce n’est pas aussi facile de rattraper tout ce retard. Cela dit, comme il s’agit de notre première participation sur la scène internationale, on va en profiter pour gagner en expérience », a-t-elle encore précisé.
