Accueil ACTUALITÉ Habib Yousfi alarmiste : «une situation économique mauvaise et grave»

Habib Yousfi alarmiste : «une situation économique mauvaise et grave»

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Le président de la Confédération générale des entrepreneurs algériens (CGEA), Habib Yousfi a indiqué, hier, «ne pas être d’accord» sur les modalités du crédit à la consommation telles annoncées par le gouvernement.
Sur la conjoncture économique du pays, il dira qu’elle est «mauvaise et grave», déclarant que les mesures de LF 2016 « ne peuvent suffire, à elles seules, pour faire face » selon lui, aux conséquences de la chute du prix de l’or noire sur les recettes de l’état et la vie économique du pays.
Le patron de la CGEA, s’exprimant sur l’actualité économique nationale, , hier, au Forum de DK News, a souligné que les mesures et les décisions prises par le gouvernement, dans la LF 2016, «sont dangereuses pour notre économie» a-t-il lancé », car selon lui, prises «unilatéralement» sans consultations des responsables des entreprises, dont ceux composant la CGEA.
Pour notre interlocuteur, la LF 2016 ne comprend pas des dispositions permettant, a-t-il affirmé «d’aller vers la croissance», le texte porte essentiellement des dispositions pour mettre fin au déficit budgétaire. à une question de savoir la position de la CGEA sur l’article 66 de la LF 2016, ouvrant le capital des entreprises publiques au privé national résident, le président de cette organisation patronale, avance qu’ « il aurait été plus judicieux de régler » selon lui « le management » des entreprises en question. Ajoutant, plus loin dans sa réponse qu’il y a lieu de s’interroger, notamment à qui «profitera cette ouverture du capital des entreprises publiques ?» exprimant ses craintes de voire, celles-ci « tomber entre les mains des rapaces et la mafia» a-t-il averti et de se demander qu’adviendra, cite-t-il d’Air Algérie, de Sonelgaz ou d’autres entreprises » si leur capital respectif venait à « être ouvert» a lancé, hier le président de la CGEA.
Pour notre interlocuteur, qui a rappelé, à cette occasion que la CGEA «est le doyen» des organisations patronales dans le pays, son existence remonte à plus de 25 ans, Yousfi affirme que la vision de l’organisation qu’il préside « diffère » de autres regroupant d’autres patrons, notamment, précise-t-il , le Forum des chefs d’entreprises, que préside l’homme d’affaires Ali Hadad. Le président de la CGEA ira jusqu’à affirmé que ce dernier jouit d’une place privilégiée, près du gouvernement. Yousfi dira à ce propos que l’exécutif a opté pour une démarche « sélective » dans sa relation de travail et concertation avec le patronat national, affirmant que le gouvernement « opère une discrimination flagrante entre les organisations patronales » a-t-il lancé, citant « le FCE est privilégié par rapport aux autres, dont la CGEA » a affirmé le chef d’entreprise Yousfi. à notre question sur la situation des employés dans le secteur privé, nombreux sont ceux non déclarés à la caisse de la sécurité sociale, comme l’attestent les rapports du ministère du Travail et de savoir les raisons de l’absence de syndicats dans les entreprises privées, dont des sections de l’UGTA, le patron de la CGEA, il apporte une réponse-explicative, mais évasive. Il dira, dans sa conclusion que « nous attendons le nouveau Code du travail » a-t-il fait savoir, faisant fi, des lois en vigueur relatives au Monde du travail, en attendant, que le Code du travail en question voit le jour. Habib Yousfi a dénoncé, par ailleurs, les «dépassements consécutifs au non-respect du tripartisme» indiquant en ce sens «nous pensions être les partenaires du gouvernement et des syndicats des travailleurs» a-t-il lancé et d’ajouter «nous avons signé ensemble un Pacte déposé par devant notaire et pourtant les contournements de la méthode adoptée pour appréhender les problèmes économiques et sociaux, c’est-à-dire la concertation, est ignorée» affirme Yousfi.
La rigidité des positions de l’exécutif, selon lui « est préjudiciable à la recherche de solutions ; celles-ci existent» souligne notre interlocuteur qui ajoute «il suffit de se réunir et de les mettre en application. Il faut savoir que, s’agissant du Pacte national de croissance économique et social, un comité de suivi est resté, à ce jour, inopérant… »
Karima Bennour

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