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GHAZA : Israël poursuit son carnage

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Les forces de l’occupation israéliennes ont poursuivi, hier, leur génocide contre la population palestinienne de la bande de Ghaza et de la Cisjordanie faisant plusieurs morts et blessés, des enfants et des femmes en majorité.

À l’aube, plus de 72 Palestiniens sont tombés en martyrs et des dizaines d’autres ont été blessés dans un bombardement israélien visant Rafah et Khan Yunis, dans le sud de la bande de Ghaza et en Cisjordanie occupée ou un jeune palestinien est tombé en martyr sous les balles des forces de l’occupation sioniste dans la ville d’El-Khalil en Cisjordanie occupée, a rapporté l’agence de presse palestinienne, Wafa. Depuis le début de la guerre contre Ghaza et la Cisjordanie, plus de 2800 Palestiniens sont tombés en martyrs dont au moins 724 enfants à Ghaza et des milliers de blessés également.
À Tal al-Sultan, à l’ouest de Rafah, l’aviation d’occupation a ciblé, hier, un immeuble de 3 étages alors que l’hôpital de cette région est déjà saturé et il est dans l’incapacité de prendre en charge les cas graves de blessés qui continuent d’affluer. À Ghaza, le porte-parole de l’hôpital des martyrs d’Al-Aqsa, Khalil Al-Deqiran a affirmé que des familles entières ont été amenées à l’hôpital et qu’il est impossible de prendre en charge toutes les victimes d’où, ajoute-t-il, l’installation d’un hôpital de campagne. En Cisjordanie également les forces israéliennes mènent également une campagne d’arrestation massive dans diverses parties de cette région, ciblant 115 citoyens, dont 50 travailleurs de la bande de Ghaza. À Hébron, les forces d’occupation ont arrêté 76 citoyens, et 15 autres à Ramallah. Six palestiniens ont été également arrêtés à El-Qods occupée. Une punition collective contre la population palestinienne pour venger sa déroute face à la résistance palestinienne notamment après l’opération Déluge Al-Aqsa menée avec succès par le Mouvement Hamas.
Israël a coupé également tous les besoins essentiels à la partie palestinienne de la bande de Ghaza. Pas d’eau dans les robinets, ni électricité, ni carburant et encore moins des médicaments alors que le passage de toutes les aides humanitaires sont interdites sous peine d’être prises pour cible par les forces israéliennes. Un crime contre l’humanité sous le regard bienveillant des Occidentaux notamment des Etats-Unis.

État d’urgence dans les prisons israéliennes
Craignant, par ailleurs, d’éventuels débordements au sein même de ses prisons, après l’héroïque opération Déluge Al Aqsa menée par la résistance palestinienne, et sa riposte inhumaine sur les civils innocents, le Comité israélien de «Sécurité nationale» a approuvé une proposition de loi visant à déclarer l’état d’urgence dans les prisons, permettant de modifier les conditions de détention des prisonniers. Cette décision intervient après l’opération du « Déluge d’Al-Aqsa ». Elle autorise ainsi les autorités d’occupation d’« héberger » des détenus et des prisonniers même sans lit, en violation des dispositions de la loi sur les lieux d’incarcération. Selon plusieurs chaînes israéliennes, les prisonniers palestiniens sont privés de visite, et coupés des chaînes de télévision et de téléphone. Selon la presse israélienne, l’économie israélienne a perdu 4,6 milliards de shekels (monnaie israélienne) en raison de l’absentéisme, et la faible productivité des entreprises israéliennes. En effet, en une semaine environ 1,3 million de travailleurs ont manqué à l’appel. Des estimations qui ne prennent pas en compte les dommages financiers supplémentaires. Ces derniers seront évalués économiquement à la fin des combats, comme les dommages directs aux usines et les dommages à la rentabilité.
« L’industrie israélienne en particulier souffre actuellement d’une pénurie de main-d’œuvre à cause de la guerre… et le principal problème réside dans les services logistiques », a déclaré le président du Syndicat des fabricants et de l’Association des employeurs et des entreprises, Ron Tomer.

L’UNRWA perd 14 de ses employés
Outre les professionnels de médias, plusieurs organisations internationales d’aides aux Palestiniens ont perdu aussi des éléments dans cette guerre alors qu’ils accomplissaient leurs missions. L’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a annoncé qu’au moins 14 de ses employés ont été tués depuis le début de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza. Un chiffre qui pourrait être plus élevé, selon la même source. L’agence a également reçu 23 rapports confirmés de dommages causés à ses installations par des frappes aériennes des forces de l’occupation sioniste. Selon l’agence, plus d’un million de Ghazaouis ont été contraints de quitter leur domicile depuis le début de l’agression sioniste. Près de 400 000 d’entre eux se sont réfugiés dans des abris de l’UNRWA. Cette situation « dépasse largement » la capacité de l’agence à fournir de l’aide aux réfugiés, notamment de l’eau, de la nourriture et un soutien psychologique, lit-on dans le document,

Conseil de sécurité : La résolution russe pour un cessez-le-feu rejetée
Les tractations pour l’ouverture du point de passage de Rafah pour le passage des aides humanitaires n’ont pas encore abouti, alors que le projet de résolution rédigé par la Russie au Conseil de sécurité de l’ONU pour obtenir un cessez-le-feu pour des raisons humanitaires, tout en condamnant les violences contre les civils et tous les actes terroristes sans nommer aucune partie, n’a pas été approuvé hier.
Le projet de résolution a reçu 5 voix pour et 4 contre, tandis que 6 membres se sont abstenus lors du vote. La Russie, la Chine, les Émirats arabes unis, le Gabon et le Mozambique ont voté en faveur de la résolution, tandis que les États-Unis, la Grande-Bretagne, la France et le Japon ont voté contre, et que l’Albanie, le Brésil, le Ghana, Malte, la Suisse et l’Équateur se sont abstenus. Réagissant au rejet de ce projet au Conseil de sécurité, la résistance palestinienne armée et populaire  dont les clubs des prisonniers palestiniens dans les geôles de l’occupant sioniste tiennent les pays qui ont voté contre pour responsables de la poursuite des massacres israéliens.

Un sommet en Égypte
Sur proposition de l’Égypte un sommet d’urgence régional et international aura lieu samedi dans la capitale le Caire pour discuter de la situation en Palestine. Plusieurs pays arabes et autres sont conviés pour prendre part à cette conférence régionale internationale convoquée donc pour 21 octobre prochain pour discuter des développements et de l’avenir de la question palestinienne et du processus de paix. L’Irak, le Qatar ont confirmé avoir reçu des invitations de la part de l’Égypte pour assister au Sommet. La Russie a été également invitée à prendre part à ce rendez-vous. Le président américain, Joe Biden, est également attendu aujourd’hui en Jordanie, où il rencontrera le roi Abdallah II, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et le président égyptien, Abdel Fattah Al-Sissi avant de se rendre en Israël ou il aura à s’entretenir avec le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou. Dégager des couloirs humanitaires et des passages pour l’aide vers la bande de Ghaza, bombardée sans relâche par Israël seront au menu de ces rencontres. C’est l’Égypte, qui tient l’unique terminal « Rafah » vers et depuis Ghaza qui ne soit pas contrôlé par Israël. Depuis des jours déjà, le désert du Sinai accueille les aides venant de l’étranger. Contrairement aux pays Occidentaux qui souhaitaient l’ouverture de ce passage pour leurs seuls ressortissants, le Caire a conditionné la sortie des étrangers à l’entrée de l’aide et assure ne pas avoir reçu de réponse d’Israël après des demandes « répétées » d’envoyer les camions d’aide. Israël, de son côté, assure qu’aucun accord n’a été trouvé jusqu’ici.

Les appels à l’aide pour les Palestiniens se multiplient
Les appels à un cessez- le feu immédiat et la levée de siège sur la bande de Ghaza se multiplient face un silence assourdissant des puissances du monde qui sont restées insensibles aux cris de détresse et de douleurs des Palestiniens après 10 jours d’intenses bombardements contre l’enclave de Ghaza et de Cisjordanie. Hier encore l’Algérie par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, a appelé de nouveau à «  soutenir et dans l’urgence les  Palestiniens  de Ghaza », rappelant que la Palestine subit une guerre et son peuple est opprimé ».  « Les Palestiniens sont dans leurs droits. Et ces droits ne doivent être cédés vainement.  Ces droits leurs sont reconnus, par plus d’une résolution », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne. L’Arabie saoudite après un Conseil des ministres, a exigé, de son côté, à un cessez- le-feu immédiat et la levée du blocus sur Ghaza et la relance du processus de paix israélo-palestinien. « Nous exigeons un cessez-le-feu immédiat, la levée du siège de Ghaza et la promotion du processus de paix », selon le communiqué du Conseil des ministres, tout en rejetant le déplacement forcé du peuple palestinien. Pour le 11ème jour consécutif, l’agression israélienne se poursuit contre la bande de Ghaza, à travers les bombardements aériens visant des maisons, les tours, les bâtiments résidentiels, des hôpitaux et autres infrastructures, causant des milliers de martyrs et de blessés.
B.O.

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